stay with me. - idy 5

Relations

Je suis désolée pour le léger retard de ce chapitre. J'avais beaucoup de boulot et pas une minute à moi. Ce weekend ne va pas être mieux j'en ai bien peur. Mais n'hésitez pas à commenter, je vous promets que je vous répondrai dès que possible !
Bon samedi à tous !

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31 Juillet 2035.

La nuit est tombée depuis bien longtemps. Je ne croise quasiment aucune âme qui vive. J'aime bien ce genre de moments. C'est un peu hors du temps dans une ville comme Londres et ça m'apaise, me fait oublier l'agitation du monde et de ma vie. Je ressentais déjà la même chose à Édimbourg quand Mid et moi rentrions des rares soirées étudiantes que nous faisions.

Aujourd'hui, j'ai passé la soirée avec Taylor et comme à chaque fois, nous rentrons chacun chez nous, tout en nous téléphonant. Certaines personnes trouveraient peut-être ça bizarre mais je pense que c'est plus sûr. À presque minuit, dans le bus et les rues londoniennes, il peut arriver les pires atrocités à une jeune fille. Vol, agressions, viol, meurtres...

Une dame au collège était venue nous parler de sexualité, de consentement, d'identité, de famille, d'envies et aussi des dangers. Elle avait parlé de celui que les femmes encouraient en rentrant chez elles, seules, la nuit. Ça m'avait choqué et marqué. Puis elle avait donné une solution simple, non miraculeuse bien entendu mais qui pouvait sauver des vies. Être au téléphone avec un proche. Alors je l'applique à chacune de nos soirées pour la sécurité de Tay.

— Ah au fait ! m'écrié-je. Je veux pas te prendre en traitre alors sache que la prochaine fois, c'est moi qui choisis le film qu'on va voir !

Son rire me tire un rictus amusé.

— Qu'est-ce qu'il avait celui de ce soir ? Tu m'as dit que tu avais adoré !

— Apprécié ! la corrigé-je. Je l'ai un peu apprécié. Genre, il m'a pas donné envie de sauter par une fenêtre mais il m'a pas non plus enjaillé de fou !

— Arrête ! Tu as adoré. Je t'ai même vu essuyer une larme quand on apprend qu'elle ne remarchera plus.

— J'avais une poussière dans l'œil, nuance ! Ne mélange pas tout.

— Mais quel menteur ! s'exclame-t-elle.

Je l'amuse et j'aime bien ça. Ses marmonnements se mélangent au bruit de ses pas dans les escaliers. Il semblerait qu'elle soit bientôt rentrée chez elle. Pendant quelques secondes, nous ne parlons plus. La montée jusqu'à son sixième étage sans ascenseur lui demande tout son souffle. Quand le cliquetis de ses clés se fait entendre, je l'interroge :

— Tu m'as pas raconté comment ça se passait avec Eric...

Depuis notre double date, ils se sont revus à plusieurs reprises. C'est toujours lui qui m'en a parlé pendant nos services au café. Taylor a été assez silencieuse sur le sujet ce qui ne lui ressemble pas trop.

— Il ne se passe pas grand-chose, déclare-t-elle en faisant claquer sa porte d'entrée.

— Eric m'a dit que vous vous étiez revus et...

— Et c'est fini !

Son ton est sec et sans appel. Je fronce les sourcils, étonné par son comportement. Je connais peu Eric mais je suis persuadé que c'est un gars bien. Je l'ai déjà vu prendre la défense d'une fille qui se faisait humilier par son mec et même séparer des personnes qui se battaient. Il a un bon fond.

— Il a fait quelque chose ou...

— Non, non. Il est très bien. Gentil, gentleman et à l'écoute. On a eu deux ou trois rendez-vous et ils étaient super. Vraiment... c'est un bon gars !