Mya est une fille dans la fleur de l'âge, elle habite dans une somptueuse demeure dans la ville de Saint Denis sur l'île de la Réunion aux côtés d'Ignace, un homme riche et puissant exerçant la profession de notaire. Elle a tout pour être heureuse...
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C'est sous un soleil doux et généreux, mais les pieds dans l'eau que se réveilla la côte orientale de l'île de la Réunion – l'Est de l'île gorgée d'eau et toute luxuriante de végétation et qui ravivait de couleurs nouvelles après avoir subi toute la nuit de fortes et abondantes précipitations. Le ciel avait désormais l'aspect clair, avec à la traîne de nombreux résidus de petits nuages blancs, tandis qu'au loin, vers l'océan, on pouvait encore apercevoir la majestueuse, gigantesque et effrayante silhouette du bleu cumulo-nimbus – ce si gros nuage qui a déversé tant de pluie cette nuit dans des éclats de colère soutenus et acharnés.
Alors que le soleil se dressait à peine de ces humides décombres, il y avait trois hommes qui semblaient prendre un bain dans une rivière, dans les alentours du petit village de Sainte Suzanne – petit village pas très loin de la localité de Saint André qui était une ville sur le flanc nord est de l'île à quelques heures de la capitale. Peut-être ces hommes étaient-ils en train de prendre du bon temps à se baigner et à profiter pleinement des bienfaits de l'eau de source ? Hélas non ! ces hommes qui étaient en train de se laver avaient plutôt un air irascible, surtout l'un d'entre eux : Celui-ci était debout en torse-nu dans l'eau en train de se laver à coups de bras passés grossièrement sur son corps. Ces hommes n'étaient personne d'autre qu'Ignace et ses deux subordonnés Steve et Jérôme et ne faisaient que tirer la boue et le purin dans lequel ils ont longtemps empesté après avoir passé une partie de la nuit dans la porcherie de cette petite ferme.
Ignace se tenait là donc, debout en train de se laver, tandis que Jérôme, lui, finissait tout juste et commençait à se faire sécher au soleil, quant à Steve, le plus avachi des trois, commençait à peine à se décrasser.
Monsieur Payet, tout en se nettoyant, ne put s'empêcher de rouspéter après lui :
_ « Steve ? Qu'est-ce que tu fiches espèce de feignasse ?! t'attends quand pour te décrotter ?! la prochaine chute dans un autre bac à merde !?! »
Mais Steve qui commençait à peine à tirer la boue mollement sur lui, lui répondit, de manière indolente :
_ « Ben je me lave, là, patron. »
_ « Et arrête de m'appeler : patron, espèce de gros dindon !! magne-toi et dépêche-toi d'enlever tout ce purin !! tu empestes et tu pues !! »
_ « Oui, monsieur Payet. » répondit-il mollement.
Et, sortant de l'eau, le fougueux notable escalada férocement les quelques gros galets où Jérôme s'y trouvait assis. Ce dernier était à demi-allongé en train de se faire sécher les vêtements... Mais l'attitude de ce dernier qui ressemblait plus à une attitude de farniente qu'autre chose l'agaça au plus haut point. Rouge comme un coq, il grogna, mais cette fois-ci après son autre co-équipier :
_ « Et toi !?! tu te crois en vacances !?! tu fais bronzette !?!... »
Et, lui flanquant un grand coup de pied à la cuisse, il lui ordonna :
