La roue du temps [Naruto] Tome 1. Terminée.

Chapitre 8

Ces instants précieux ne sont que trop rares. Et j'aurais dû le savoir. Quelques temps plus tard, au beau milieu de l'une de nos missions, je dus laisser mon équipe pendant quelques heures pour tuer un bataillon de ninja de Kiri, un peu plus loin. Mais, lorsque je revins, j'entendis les hurlements de mon équipe. Puisant dans mes réserves, je me ruai jusqu'à eux et constatai que Kurenaï tenait dans ses bras un Asuma inconscient et ensanglanté. Tout deux étaient défendus par Gaï, mais ce dernier ne pouvait tenir longtemps face à un bataillon complet d'Iwa. À cette vue, la colère et la rage me submergèrent.

- Viens, laisse-toi aller à la haine, me susurra une voix maléfique que je savais appartenir au démon renard à neuf queues. Libère-moi et laisse ma haine se répandre. Je les tuerais tous, je massacrerais tout ceux qui s'en prennent aux tiens.

Et, aveuglée par ma rage, je le laissai donner libre cours à sa soif de massacres. Son chakra suintait de tous les pores de ma peau et son esprit me submergeait. Avec des griffes faites de chakra, je tranchais les chairs et démembrais mes ennemis de manière particulièrement atroce. Quatre queues de chakra finirent par apparaître et je rugis, perdant de plus en plus les lambeaux de conscience qui me restaient. Je me mis à rugir sauvagement et mon cri suscita la terreur chez ceux qui me faisaient face. Durant les longues heures qui suivirent, je nettoyai totalement le champ de bataille, et pas un seul ninja ne pouvait être vu vivant depuis le cœur de la mer de sang dans laquelle je baignais lorsque je terminai ma besogne sanglante. Six queues de chakra battaient sauvagement dans mon dos.

Alors que j'allais perdre pieds, quelqu'un m'entoura de ses bras. Je tournai difficilement la tête et aperçu les cheveux blonds de mon aimé. À partir de ce moment là, je commençai à lutter pour reconquérir mon corps, mais le maudit renard qui squattait mon corps ne semblait pas vouloir me le céder. Fermant les yeux, je me rendis dans mon subconscient et fit face au renard enragé aux neuf queues battant derrière lui.

- Rend-moi le plein contrôle de mon corps, Kurama !

- Laisse-moi tous les tuer, stupide renarde ! Ils méritent de mourir ! Ils sont humains !

- Je ne te laisserais pas tous les tuer, mais si tu veux, je peux te laisser le champ libre sur les champs de bataille tant que tu ne tue pas mes alliés ...

Le renard eut un reniflement incrédule.

- Et tu espère que je te crois ?!

- Oui. Sincèrement. J'espère que tu me croiras. Je suis désolée que tu sois enfermé ici. S'il n'en tenait qu'à moi, tu serais libre, mais tu sais comme moi que je ne le peux pas à cause de deux choses : tu es un biju, les humains ne t'accepterons pas, nous savons, toi comme moi qu'ils sont idiots. Le second détail important est ta haine pour cette espèce. Je comprends. Si on m'avait moi-même traité de cette manière, je serais devenue folle de rage et haineuse. Je peux tenter quelque chose, si tu es d'accord, je peux essayer de détruire cette cage et te laisser libre dans mon esprit si tu accepte de ne pas tenter de me posséder.

Kurama eut l'air songeur et hocha finalement la tête. Il passa une patte griffue entre les barreaux de sa cage et je posai ma main sur celle-ci. Une décharge me traversa et une flamme apparut au centre de ma poitrine, au niveau de la naissance mes seins. Je pouvais le voir car mes habits de jonin avaient partiellement brûlé.