HUNTED - Dramione (VF)

Chapitre 30 : Meurtrie

Le sortilège de liaison du corps restreint sa poitrine, retenant ses poumons qui essayaient de faire face à sa panique. Elle avait besoin de haleter et de libérer l'air surpris de sa cage thoracique brûlante, mais elle ne le pouvait pas. Son cerveau pulsait pratiquement avec sa peur et son hystérie qui avaient aussi besoin des'échapper ; mais elle était impuissante. 

Ne pas voir était la pire des choses. Ses yeux chocolat étaient maculés de larmes laiteuses, fixant involontairement le plafond gris maintenant qu'il s'était éloigné de sa vue. Elle pouvait entendre des respirations masculines traînantes et enfumées qui poignardaient ses sens comme de petites balles de verre. 

Il y eut à nouveau une pression au niveau de son estomac, et cette fois elle put sentir le nœud de sa robe se détacher maladroitement. 

Une nouvelle et dévorante onde de choc d'horreur fit trembler ses entrailles, et son cerveau et ses poumons semblèrent suffisamment gonflés pour se rompre. 

Elle se demanda brièvement si c'était ce que ça faisait d'être enterrée vivante, ou d'être écrasée par le poing d'un géant. 

Il y avait un cri logé dans sa gorge, ainsi que de la bile et l'envie de vomir, mais elle ne pouvait rien y faire. 

Rien. 

Elle sentit la robe se déplacer sur sa peau une fois la cravate relâchée, glissant un peu mais heureusement s'accrochant à la montée de ses seins. Mais le murmure d'une bénédiction dura moins d'une seconde quande lle sentit une petite poussée, et le tissu tomba et se blottit à ses côtés, encadrant sa chair exposée et vulnérable comme des rideaux sur une scène.

L'instinct de se couvrir hurlait, et le cri devenait plus fort quand il restait sans réponse. 

Oh mon Dieu... 

La malédiction ne la laisserait pas pleurer... 

Elle entendit sa respiration s'accélérer ; crépitements excités de manière répulsive. 

Puis il revint dans sa vision, une ombre imposante trop près de son visage. Son haleine sentait l'excitation et elle harcelait son visage, attirant les petites gouttes de sueur qui commençaient à se former et effleurant ses cils. 

Son visage était cendré et gris depuis son séjour à Sainte Mangouste, et il était suffisamment proche pour qu'elle puisse voir des veines bleues malsaines derrière son visage et son cou fantomatiques. Ses cheveux noirs étaient gras et ressemblaient plus à du goudron peint sur sa tête, et ses pupilles étaient tellement dilatées qu'elle ne pouvait même pas saisir la couleur de ses iris. Il était vil ; presque baveuse comme une bête sauvage sans aucun concept de contrôle et elle était paralysante, agrippant son cœur avec des pointes et des barbes. 

Graham Montague avait l'air fou...

Il souriait à nouveau, lui montrant ses dents négligées et endommagées, et elles ressemblaient à des éclats dequartz. Il avait l'air malade. Perturbé. Même possédé. Comme s'il n'y avait rien de raisonnable ou d'apprivoisable là-bas; comme s'il était une coquille ou une machine. Son visage se rapprocha et elle euttellement peur. Elle ne pouvait pas le laisser la toucher... elle avait l'impression qu'elle allait imploser.

..... Non, non, non, non ...

"Je ne vais pas te tuer," dit-il près de son oreille, et sa voix était rauque et dure. "Ce n'est pas mon travail."

Travail? 

La confusion la distraya pendant une fraction de seconde, mais la peur l'emporta toujours. La peur était aveuglante et étranglante après tout, et elle espérait que cela la ferait s'évanouir. Elle avait soif d'obscurité. Une perturbation. Rien.