Chapitre 14

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Je suis assise sur mon divan lorsqu'il tape à ma porte, je ne lui laisse pas le temps d'entrer par lui-même, je me lève d'un saut et parcours le chemin qui me sépare de la porte de l'appartement à une vitesse incroyable, Edward Cullen* n'a qu'à bien se tenir. Lorsque j'ouvre la porte, il voit à mon regard, à mon expression, qu'effectivement quelque chose cloche. Il tente une approche, je tourne la tête au moment où ses lèvres sont prêtes à toucher les miennes, je ressens un pincement au cœur lorsque je vois son visage blêmir, une expression de tristesse naît dans ses yeux, tellement naturellement que je doute de sa culpabilité, il a l'air sincère, mais si je me laisse avoir maintenant, je n'arriverai pas à aller au bout de ma discussion avec lui.

— Tu veux bien m'expliquer ce qu'il se passe, parce qu'il y a apparemment un problème ?

— J'ai reçu un mail, qui relate presque toute ma vie. Hormis toi, personne n'est au courant de tout ça, exposé-je.

Je croise mes bras sur ma poitrine prête à en découdre. S'il me cache quelque chose, de toute façon, je le verrai. Zac écarquille les yeux, l'air totalement perdu.

— Et donc, tu reçois un mail et il est évident que j'en suis l'auteur ? Tu n'as donc aucune confiance en moi, tu penses que je suis capable de me rapprocher de toi pour ensuite agir comme ça ?

— Peut-être ? Ou peut-être pas. En tout cas, je te le répète ce qu'il y a inscrit dans ce mail, seul toi et moi sommes au courant.

— Est-ce que je peux au moins lire ce fameux mail, que j'aurais écrit ? s'énerve-t-il.

—Tu n'as pas besoin de le lire puisque tu l'as écrit, ou du moins tu as donné toutes ces informations à je ne sais qui. Jusqu'au prénom de mon père adoptif. Bravo, tu as bien appris ta leçon. Je te félicite, lâché-je mauvaise.

Il reste debout, face à moi, interdit, je comprends qu'il est en train de réfléchir à sa bêtise. Parce qu'il pensait peut-être que je dévoilerais ma vie à n'importe qui ? Non je lui ai dit à lui, mon petit ami, à la personne à qui j'ai offert mon corps mutilé.

— A qui as-tu parlé de nous Zac ?

— Personne, je t'assure que je n'ai parlé de nous à personne, même pas aux jumeaux. Ils pensent que quand je rentre tard, c'est parce que je fais des heures supplémentaires. Il faut que tu me fasses confiance et que tu me croies Roselia, me supplie-t-il.

Je bouge ma tête de gauche à droite.

— Je suis désolée mais c'est impossible... Je ne vois pas qui d'autre que toi aurait pu raconter ça... Ma fille est nommée, alors je dois m'éloigner de toi, me concentrer sur mes études pour pouvoir donner à ma fille ce qu'elle mérite. Je suis désolée Zac, m'excusé-je, un goût amer dans la bouche.

— Arrête, tu parles sous le coup de la colère, je vais trouver qui t'a envoyé ce mail, laisse-moi ton ordinateur je vais retracer l'adresse IP.

Il fait un pas vers moi, me tendant sa main, c'est avec un effort surhumain que je la refuse. J'étais heureuse, comblée, pleine d'amour. Je ne me sentais plus seule, parce que nous étions deux. Deux âmes écorchées, mais il faut croire que le bonheur était de courte durée. Je rassemble tout le courage que je trouve à ce moment puis je lui demande de partir. De me laisser tranquille et de ne surtout plus parler de moi à qui que ce soit.

Zac quitte mon appartement les bras ballants totalement désemparé, je pourrais presque croire qu'il est innocent. Je me sens, l'espace d'une seconde, coupable. Mais je vous assure que lorsqu'on dit que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas, c'est la vérité. Je déteste Zac Bryans du plus profond de mon être. Il faut que je trouve un moyen de tracer cette adresse électronique, savoir qui se cache derrière, bien que je sois certaine que ce soit Zac. Peut-être quelqu'un d'autre a-t-il écrit ce mail, mais Zac en est la source.

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