Madyson Stevens

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Arizona : Tu as bien fait de partir. Non mais c'est quoi ça de frapper une femme ?

Moi : Il était en colère.

Arizona : Tu aurais dû lui dire que c'était sa mère.

Je soupire en m'affalant dans le fauteuil.

Assisent en terrasse, le soleil frappe de plein fouet mais il fait un bien fou.

Moi : Tu imagine la manière dont il la regardera après ?

Arizona : Et alors ?! Elle est tarée !

Moi : C'est sa mère...

Arizona : Mais on s'en fou, Madyson !

Je finis mon verre avant d'allumer une cigarette.

Arizona : Qu'est-ce qu'on dit les flics ?

Moi : Ils vont enquêter mais comme l'adresse e-mail n'est pas la sienne, mes preuves sont nulles.

Arizona : La pouffiasse.

Moi : Ils devaient l'appeler pour la convoquer. Je ne sais pas ce que ça a donné.

Arizona : Les procédures prennent du temps. Laissons les flics effectuer leur travail.

Moi : J'espère qu'ils pourront calmer les choses.

Arizona : Est-ce qu'elle a recommencé depuis ?

Moi : Non.

Elle attrape ma main pour me réconforter.

Arizona : C'est déjà un progrès. Est-ce que tu as des nouvelles d'Elliot ?

Moi : Oui. Il est étrange en ce moment.

Arizona : Tu pense qu'elle lui en a parlé ?

Moi : Je ne sais pas. On dirait qu'il me parle comme si j'avais 3 ans.

Arizona : Il s'en veut pour la gifle.

Moi : Je lui ai dit que je ne lui en voulait pas.

Arizona : La aussi, je ne suis pas d'accord avec toi mais bon... Tu es une adulte. Je ne peux pas te dire quoi faire.

Un mince sourire étire mes lèvres.

Arizona : Comment ça se passe avec Cal ?

Moi : Très bien. Il est aux petits soins pour moi.

Arizona : Vous êtes retournés au donjon ?

Moi : Tous les soirs.

Nos larges sourires sur nos visages nous font éclater de rire.

Arizona : Tu m'en diras tant...

Moi : D'ailleurs, je vais rentrer. J'aimerais continuer d'écrire avant de le rejoindre.

Arizona : Tu as une interview demain matin. Ne te lève pas trop tard.

Je lui embrasse la joue puis quitte le restaurant au volant de ma voiture.

Sur la route, je repense à tout ce qu'elle m'a dit concernant Trish.

Je sais qu'elle a raison, que Calloway a aussi raison mais je ne peux m'empêcher de penser à la relation d'Elliot avec sa mère.

Même si elle est tarée, je ne veux pas être celle qui brise l'amour d'un homme pour sa mère.

Lorsque j'arrive dans le parking et que je coupe le moteur, j'attrape mon portable.

La conversation avec Elliot ouverte, j'écris rapidement un message en lui disant qu'il me manque puis monte à l'appartement.

Moi : Bébé c'est moi !

Je retire mes chaussures, ma veste, jette mes clés sur le meuble à l'entrée puis avance jusqu'au salon.

Face à moi, Calloway mais il n'est pas seul.

Deux hommes sont à ses côtés et semblent attendre quelque chose.

Mes sourcils se froncent.

Moi : Euh, bonjour...

... : Mlle Stevens ?

Moi : Oui ?

Calloway me fixe, il reste silencieux ce qui me semble étrange et pas du tout rassurant.

... : Veuillez nous suivre s'il vous plait.

Moi : Vous êtes qui ? Vous suivre où ?

L'une des armoires à glace me tend un document.

Je l'attrape maladroitement puis commence à le lire.

« SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT »

Je soussigné(e) Monsieur COURQUEUX Charles.

Docteur en psychiatrie exerçant au Barrington Psychiatric Center, certifie avoir du dossier médicale et des antécédents de Mademoiselle STEVENS Madyson

Né(e) le 19 mars 1994 à PARIS

Domicilié(e) à : LOS ANGELES

Profession : Auteure

et avoir constaté les troubles suivants :

Schizophrénie/Bipolaire

En conséquence, les troubles mentaux présentés par Mlle STEVENS représentent un

danger imminent pour la sûreté des personnes et nécessitent son admission en soins

psychiatriques sans consentement.

Fait à LOS ANGELES.

Signature et cachet du médecin

Je relève la tête pour fixer les deux hommes et enfin regarder Calloway.

Moi : Qu'est-ce que c'est que ses conneries, Cal ?

Calloway : Je ne sais pas, bébé. Je n'y comprends rien.

Moi : Tout ça est faux !

Calloway : Je sais.

Les deux armoires à glace s'approchent de moi.

... : Suivez-nous, Mlle.

Moi : Cal !

Calloway : Je promets de t'aider, bébé. Je vais te sortir de là !

Moi : Ne les laissent pas m'emmener ! Je ne suis pas malade ! Je te le jure !

Il s'approche de moi mais les deux hommes l'en empêchent puis ils me trainent hors de l'appartement.

Moi : CALLOWAY !

Calloway : JE VAIS TE SORTIR DE LA MADYSON !

Je me débat comme je le peux mais ils me tiennent avec tellement de force que je suis impuissante.

Dans la rue, ils me jette dans une ambulance avant de m'attacher à un brancard.

... : Calmez vous sinon nous allons devoir vous calmer par la force.

Moi : Je n'ai rien ! Vous n'avez aucun droit sur moi ! Je ne connais même pas ce médecin !

... : Démarre.

L'un quitte l'arrière de l'ambulance pour s'installer au volant tandis que l'autre prépare une seringue de je ne sais quoi.

Quand il l'approche de mon bras, je remue dans tous les sens.

Moi : NON !!! JE VOUS INTERDIT DE ME TOUCHER !!

Pour le coup, je ressemble à une hystérique.

Alors que je pensais qu'il laisserait tomber, il enfonce l'aiguille dans ma veine puis injecte le produit.

Je pleure toutes les larmes de mon corps.

Qu'est-ce qui m'arrive ?

Moi : Je n'ai rien fait... Je ne suis pas malade... Je vous en sup...

Mes yeux se ferment puis le trou noir...


Sacrifice LoveWhere stories live. Discover now