2. Cadeau Empoisonné

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2. James Ren Ryuu : Cadeau empoisonné.

À l’étage, où se situe ma chambre, la salle de bain est reliée. Une surprise vient se mêler à un léger plaisir quand je découvre une jeune fille assise au bord de ma baignoire. 

Tournant autour d’elle, j’enlève mon t-shirt et observe cette jeune asiatique qui doit avoir la vingtaine. Habillée d’un maillot de bain jaune, sa teinture blonde fait ressortir sa peau blanche. Elle me salue poliment du jeune maître Ryuu habituel et m’invite à la rejoindre.

Pour qui elle se prend cette conne ? On a préparé ce bain pour moi.

—     Il paraît que vous êtes un peu tendu jeune maître Ryuu, dit-elle d’une voix qui pour finir commence à me tendre.

Toujours à l’extérieur de la douche, j’attrape ses cheveux d’une poigne vigoureuse, et doucement murmure à ses oreilles que si elle compte me faire bander avec du jeune maître Ryuu, ça ne va pas le faire.

—    Très bien Monsie…

—     Ne m’appelle pas, simplement, je lance en entrant dans l’eau.

La fausse blonde se place derrière moi et tente de me toucher les cheveux. J’arrête son bras d’une main ferme et serre un peu trop fort qu’elle lâche un cri de douleur.

—     Franchement, je ne sais pas qui t’a recommandé, je lance en la repoussant. Mais tu peux t’en aller, tu me fais perdre mon temps.

—     Non, attendez, s’il vous plaît, jeune maî…

Elle se tait à mon regard menaçant.

—     Sors d’ici, tu ne m’intéresses vraiment pas.

La bécasse s’en va en pleurant, comme si elle venait de louper le coup du siècle, ce qui est probablement le cas… pour elle. Mais ce genre de crétine, même pour me vider les couilles, ça ne me tente pas.

Je finis mon bain seul et frustré.

Dans la chambre, je m’habille d’un pantalon en nylon noir et d’un t-shirt en coton blanc. Il fait une chaleur dans ce bled, c’en est insupportable que je finis par attacher mes cheveux. On toque à la porte suivi de l’entrée d’une domestique.

—     Jeune maître, dit-elle en s’inclinant. Tanaka-San m’a demandée de vous apporter ces documents.

—     Très bien, laissez-les sur le lit.

La servante s’approche doucement de moi, tout en évitant mon regard, elle dépose les nombreux papiers sur le matelas. Mon regard cherche le sien, intrigué par cette jeune fille plus grande que les femmes que j’ai aperçues dans le salon plus tôt. Sa tenue de soubrette cache son corps et ses grosses lunettes, son visage. Mais je ne m’attarde pas plus sur elle, attrapant les papiers, je suis déjà en train de réfléchir à comment nous sortir de cette merde.

Mon frère, vraiment. Quel con.

En épluchant les comptes, je remarque que John a fait beaucoup d’erreurs. Ses bêtises vont nous couter la peau du cul. Je me masse encore les tempes en essayant de réfléchir à une stratégie. On doit payer cinq cent mille aux Italiens et pour qu’on ne soit pas dans le rouge, il nous faut cinq cent mille supplémentaires.

Le réseaux de prostitution de mon frère est nul à chier. Rien n’est réglementé, rien n’est dans les normes… Tu m’étonnes que ça ne tourne pas. Après, je sais que les Américains ne font rien comme les Japonais. Mais c’est là où est notre force. Dans notre éducation et savoir vivre, alors que les Yankee ne sont que vulgaires et sales.

The Dragon's Flower : A Yakuza Love StoryWhere stories live. Discover now