Chapitre 4

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J'ai mis la version originale, je trouve qu'elle transmet plus d'émotion.

Bonne lecture !

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Alors que toute la troupe se dirigeait vers l'entrée, Alyzéa tendit l'oreille quand elle entendit Kili lancer à son frère, à voix basse :

- Je te paris qu'il essaiera de l'humilier mais qu'elle ne se laissera pas faire !

Le jeune Nain eut du mal à cacher la jubilation dans sa voix quand Fili lui répondit :

-D'accord. Moi je paris qu'il l'ignorera royalement.

Ils se tapèrent dans la main, ou du moins c'est ce que la jeune femme supposa suite au claquement sec qui vint jusqu'à ses oreilles malgré les bouchons de coton. Bouchons qu'elle enleva d'ailleurs, puisqu'il y avait beaucoup moins de vacarme.

Puis elle se demanda sur qui les jeunes Nains avaient parié avant de se mettre une gifle mentale.

Quand est-ce qu'elle arrêtera de profiter de son ouïe sur-développée pour espionner, bafouant ainsi toutes les règles de politesse et d'intimité ?

Alyzéa fut tirée de ses pensées quand Ganfalf fut près de la porte et remarqua que les Nains gardaient une distance respectueuse, laissant la jeune femme perplexe.

Ce Nain était-il si important que cela ?

Peut-être était-ce un vétéran de guerre possédant une grande sagesse ? Elle se mit à l'imaginer.

Elle pensa à un vieux Nain légèrement aigri par ses années de combats, doté de longs cheveux blancs accompagnant une barbe immaculé,tressée et sertie de bijoux, comme elle l'avait pu le voir sur un Nain roux, Gloïn, si sa mémoire était bonne.

Il serait de taille moyenne mais avec un physique robuste. Son accent s'entendrait fort à travers sa voix grave et ses bras ainsi que ses mains encore musclés seraient couverts de tatouages représentant en runes naniennes ses nombreuses batailles.

Encore une fois, Alyzéa s'aperçut qu'elle s'était égarée dans les méandres de son imagination, qui s'était empressée de construire un personnage en quelques dixièmes de seconde suite à une simple spéculation.

Mais bien vite son mal-être reprit le dessus en pensant à la énième personne qui franchirait le seuil du trou. Elle était déjà assez oppressée même si les Nains avaient miraculeusement réussi à la faire se détendre.

Enfin, Gandalf ouvrit la porte et Alyzéa fut assez déçue par son imagination.

Bon, après, comment aurait-elle pu envisager ce scénario ?

Le Nain venant de prononcer le nom du magicien d'une voix grave et qui pénétra dans la demeure du Hobbit n'avait rien de l'image qu'Alyzéa s'était faite.

Certes il avait une carrure qui n'avait presque rien à envier à Dwalin et la jeune femme put le voir quand ses vêtements se tendirent au moment où il retira sa cape en déclarant :

-Vous aviez dit facile à trouver. Je me suis perdu. Deux fois. Je n'aurais jamais trouvé sans le signe sur la porte.

Il alla saluer ses semblables et s'attarda avec Kili et Fili, leur offrant même un sourire alors qu'Alyzéa fronça les sourcils.

Un signe sur la porte ?

Elle regarda plus attentivement le Nain. Il était grand pour son espèce,plutôt jeune, et la dépassait même d'un peu plus d'un pouce. Ses cheveux ébènes comptaient quelques mèches grise, sa barbe était taillée courte, étonnant pour un Nain,sa présence imposait une certaine autorité et la jeune femme le sut de suite : ce Nain avait l'étoffe d'un meneur.

Les Yeux de l'espoir | Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant