37 : trio

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Le bruit du micro ondes me sort de mes pensées, je l'ouvre et en ressort mes cookies. Malheureusement je ne sais pas comment le four marche, et étant donné que ce géant appartement dans le coeur du huitième arrondissement appartient à la famille de Kenaran, je n'ai pas envie de casser quoi que ce soit.

Mon verre de chocolat chaud et mes cookies, je m'approche de la fenêtre et l'ouvre, elle qui donne sur un magnifique balcon. Je ferme les yeux et inspire pour apaiser ma légère anxiété quant à mon oral pour demain. J'ouvre les yeux et admire Paris de nuit, là tout eiffel qui s'illumine devant mes yeux. Elle parait si proche lorsque je la vois comme ça, mais en réalité elle est à vingt minutes en transport. Nous sommes plus près de l'Arc de Triomphe. Nous sommes même sur unes des avenues de cette géante étoile qu'elle forme.

Imaginer ma vie ici ? Pourquoi pas. La ville est belle, il y'a tellement de choses à faire, à visiter. Tellement d'activités à découvrir, puis la vie n'est pas aussi chère qu'à New York.


—   Tu as finis tous les cookies ?


Je sursaute de peur, et évite de faire tomber ma tasse et mon assiette de cookies. Je me retourne le cœur battant vers Lorenzo souriant amusé de ma réaction.


—   À quel moment tu es rentré ? Je ne t'ai même pas entendue.


—   Normale, tu chantais comme une casserole dans la salle de bain.


Un léger rictus étire ses lèvres, les miennes également font pareil. Je lui tends l'assiette, il vient à son tour sur le balcon et attrape un cookie qu'il dévore dans un court laps de temps. Je repose mon regard sur la circulation des voitures, le nombre de personnes dans les rues qui ne diminuent pas et même s'il est une heure du matin.


— On peut parler ? Il demande doucement.

Je hoche simplement de la tête, et fixe l'horizon perdue. Le brun à mes côtés soupire légèrement, avant de se racler la gorge.


— Je ne peux pas.


Je tourne ma tête vers lui, sourcils froncés et le questionne du regard. Il souffle légèrement en pivotant légèrement son corps vers le mien.


— Je ne peux pas te donner ce que tu veux de moi Aneeka. Même si je ressentais ce que toi tu ressens à l'instant même, mes sentiments seraient biaisés par le fait qu'il y'a encore Carla, dans ma tête, dans mon cœur et partout. Je ne peux pas m'embarquer dans une relation alors que je pense encore à mon ex. Je ne veux pas te faire du mal, et tu ne mérites certainement pas que je me mette avec toi pour que je t'utilise en tant que pansement pour compenser la perte de Carla. Si je devais me mettre avec toi, je veux le faire à cent pour cent, et là ce n'est pas le cas. Puis il y'a aussi d'autres facteurs qui rentrent en jeu, et je ne veux vraiment pas gâcher notre amitié.


— Je comprends. Je fais bien que ma poitrine se serre. Merci d'avoir été honnête.


— Je t'adore Anee, il passe son bras autour de ma nuque et pose ses lèvres sur ma tempe bien que je me décale, je t'adore et c'est pour cela que je te dis tout ça. Tu mérites un garçon qui sera à cent pour cent pour toi, pas un mec qui pense encore à son ex. Si j'avais été ce mec à ce moment là, celui qui n'aurait pas eu Carla, à cent pour cent j'aurais été pour tes yeux, mais ce n'est pas le cas. Puis il y'a Calvin.


𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Where stories live. Discover now