𝗯𝗿𝗲𝗮𝘁𝗵𝗶𝗻' || 𝘆𝗼𝗼𝗻𝗺𝗶𝗻

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Min Yoongi. Dans le coma. Mon crush ultime. Dans le coma. Ma raison de vivre. Dans le coma.

Mon premier réflexe, après celui de prier pour que cela soit un mensonge, fut d'appeler Hoseok. Pourquoi, vous dites vous ?

Belle et longue histoire.

- Hoseok ! Tu as fini les plans pour la machine en arts plastiques ?

Nous étions en sixième lorsque nous nous sommes connus. Et à mon souvenir, ce garçon était un accro aux machines. Je me souviens qu'il construisait et démontait tout le temps ce genre de choses que jamais je me serais vu toucher. Et c'était pratique.

Ce jour là, nous avions eu un devoir. Construire une mini machine à voyager dans le temps. Bien sur, il était impossible qu'elle marche, elle devait juste avoir un système marrant. Notre prof nous avait dit cela.

Mais Hoseok l'avait pris au sérieux, lui. Il voulait vraiment qu'elle marche. Alors cet après midi, lorsque j'étais allé chez lui, je l'avais vu dans son garage, en train de faire exploser des trucs.

C'était terrifiant, son addiction pour ce genre de machines.

- Ah, Jimin-ah ! Te voilà ! Viens m'aider ^^

Il m'offrit son habituel sourire, alors que je ne comprenais rien. Mais, innocent que je fusse, je me dépêchai de courir vers lui.

- Tiens ça. Eh ! Fais attention, Seokjin hyung m'a donné dix wons si je n'abîmais pas son matériel.

- Hé, ça va...je vais pas te le casser ton matériel. Ça sert à quoi d'ailleurs ?

- Ça sert à relier les connexions. C'est une fibre spéciale.

- Hobi, t'as 11 ans, t'y connais rien ! Et ça existe pas d'abord les machines à voyager dans le temps.

- Même pas vrai d'abord ! J'ai 11 ans et demi !!

J'avais explosé de rire. Mais lui avait pleuré, lorsqu'il vit que la machine ne fonctionnait pas. Il était si triste, c'était déchirant. J'aurais voulu qu'elle marche, pour revoir son beau sourire. Je l'avais réconforté, c'est comme ça que nous sommes devenus amis.

Puis lorsque nous grandîmes, la rumeur coura comme quoi il faisait du trafic de temps, sois forme de mini colliers à fibres particulères. C'était ridicule, bien évidement. Mais, dites vous que j'y avais pensé.

Même il y six ans, lorsque j'avais seize ans, j'y avais pensé. Lorsque ma mère mourrait, dans son chevet. Elle perdait la vie, cet ange que j'aimais de tout mon cœur. Elle m'avait tout donné, et dans sa tombe abritant sa beauté elle avait emporté ma joie de vivre, et mon cœur brisé.

Je n'avais pas été voir Hoseok. Il était trop tard.

Mais cette fois là, je voulais y aller. Dans ma course, et mes vans noires frappant dans les flaques d'eau du trottoir, je priais pour que les rumeurs soient vraies. Pour que ces ragots aient un sens finalement. Pour que je puisse espérer encore une fois le revoir.

J'avais besoin d'un raccourci dans le temps. Un moyen de revoir la fleur qu'il était fleurir dans le printemps de mon cœur, un moyen de revivre le sentiment que je ressentis lorsque je le vis pour la première fois.

J'avais besoin de lui. Il ne devait pas me laisser.

Très vite ce fut mes larmes qui vinrent me rattraper. Qui me tirerent dans la brise fraîche de l'hiver. Dans la mélancolie des flocons de décembre.

J'arrivais dans un coin de rue sombre, caché par un parking du drive d'une supérette peu connue.

Je reconnaissais l'endroit. On était pas loin du garage d'Hoseok.

- Jimin ? Tu fais quoi ici ? Est-ce que tu vas bien ? Pourquoi est-ce que tu pleures ?

J'haletais et j'avais dû mal à parler. Des larmes aussi glacées que le vent qui me les balayais coulaient le long de mon visage, sans que je puisse les arrêter.

Il ne comprenait pas pourquoi est-ce que j'avais couru aussi vite jusqu'à chez lui. Son regard m'indiquait bien qu'il se doutait bien que c'était quelque chose d'important, mais il ne dit rien.

- Ho-hoseok-ah...tu fais toujours du...du trafic...de temps ?

Ses yeux s'équarquillèrent, et un sourire lumineux se dressa sur son visage. Il hocha vivement la tête, et me prit le poignet, par lequel il me tira, jusqu'à son garage. Il y avait des machines en décomposition, des étincelles bleues volantes partout, des gens qui disparaissaient, en portant de grandes lunettes carrées, c'était extraordinaire.

- C'est ici, tadaaa !

- Oh waw...ça en fait des machines...

- Et encore t'as pas tout vu !

Hoseok me tira encore une fois, avec un enthousiasme grandissant à chaque pas. On ouvrait d'innombrables portes, jusqu'à arriver tout au bout du garage, devant une porte.

- "défense de me déranger si tu n'es pas Namjoon ou Hoseok."

Il rigola, et frappa à la porte.

- C'EST QUI ? VOUS SAVEZ PAS LIRE ? J'AI DIT QUE JE VOULAIS PAS D'ÉPONGES J'EN AI PAS BESOIN !! IMAGINEZ SI HOSEOK DÉCOUVRE QUE J'AI FAIT EXPLOSER SON ESSENCE ! C'EST QUI J'AI DEMANDÉ ?!!!!!!

Je sursautai, et reculai.

- Tu reconnais la voix Jimin-ah ? Non ? OK.

Hobi ouvrit la porte, et un jeune garçon, qui semblait avoir notre âge, ou un tout petit peu plus vieux, nous regarda, avec une tête ahurie.

- Ahah...Ho-Hobi...ça va? Bredouilla t-il.

- Seokjin hyung. Je suis à deux doigts de t'étrangler. Tu sais combien ça coûte l'essence là ?!

- Je suis désolé Hobi, c'était tout sauf volontaire ! C'est qui l'autre là derrière toi ? Il me dit quelque- JIMIN ?!

- Ouais...ahah, c'est moi...

Nous discutâmes ainsi une trentaine de minutes, jusqu'à ce que Hoseok tourne le regard vers moi, et me demande la raison de ma venue si soudaine et précipitée.

- j'ai besoin de tester votre produit.

- Notre...produit...?

- Votre retourneur de temps.