Chapitre 9

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Emelyne




La lumière crue caresse doucement mes paupières, éveillant doucement ma conscience. Mon corps est courbatu de partout. Mais pas des courbatures comme après une séance de torture dans une salle de sport. Non ! Des courbatures qui donnent le sourire parce que je ne pensais pas avoir des muscles à ces endroits. L'arrière de mes cuisses est tout tendu, mon ventre est agréablement tordu de plaisir, tandis que mon buste se rappelle douloureusement à moi.

Malgré toutes ses douleurs, je ne peux empêcher un sourire de fleurir sur mes lèvres. Cette nuit à été la plus belle de toute ma vie.

Quelle femme n'aimerait pas avoir une multitude d'orgasmes ? Quelle femme n'aurait pas aimé être le centre d'attention de deux hommes tout à fait sexy ?

En me remémorant la nuit de folie, des sensations remontent lentement à la surface, me faisant frissonner. Je serais incapable de dire le nombre d'orgasmes que j'ai eu cette nuit.

Je finis pas ouvrir les yeux et tourne la tête vers la fenêtre. Mon ventre se noue alors d'appréhension.

À mes côtés, Lex dort tranquillement. Je me hausse sur un coude et pose ma tête dans ma main pour le regarder tout à loisir. Je dois avouer que c'est vraiment un très bel homme. Ces cils fournis tombent doucement sur ses joues. Sa bouche, légèrement entrouverte, laisse exhaler un souffle lent et régulier.

Presque malgré moi, ma main parcourt doucement le galbe de sa joue, devenue râpeuse à cause de sa barbe naissante. Il est indubitablement le genre d'homme dont je pourrais tomber amoureuse. Mais ma conscience me met un bon coup de pied aux fesses.

Je ne dois jamais avoir ce genre de pensées ! Il s'agit d'Alexandre ! Mon meilleur ami depuis un nombre incalculable d'année ! Je ne peux pas perdre tout ce qu'on a construit ensemble !

Énervée par le tour que prennent mes pensées, je sors doucement du lit, faisant le moins de vague possible avec le drap et saisis le peignoir sur une chaise avant de prendre mon téléphone et de sortir de la chambre.

J'ai une furieuse envie de parler à mes enfants. Cela fait deux jours que je suis là, et je n'ai appelé qu'une seule fois chez moi. Je suis une mère atroce !

Après deux sonneries, je pense enfin au décalage horaire. Je me suis levée à neuf heures, donc théoriquement, mes enfants doivent être couchés. Je me donne une tape sur le front. Je me fouetterais parfois.

J'allais raccrocher au bout de la quatrième sonnerie lorsque j'entendis un souffle saccadé à l'autre bout du fil.

- Résidence Beaumont ! Que puis-je faire pour vous ?

- Anastasia, c'est Emelyne ! Tout va bien ?

- Oui ! Oui !

Il y a un je ne sais quoi dans la voix de la nourrice qui me met mal à l'aise. Je ne saurais pas dire, mais j'ai comme dans l'idée que tout ne va pas pour le mieux. Peut-être le ton de sa voix qui me semble plus aigu que la normale ! Ou alors la précipitation dans ses paroles alors que je l'ai toujours vue si sûre d'elle !

Quoi qu'il en soit, elle ne semblait pas au mieux de sa forme.

- Les enfants sont couchés ?

Je me surpris à croiser les doigts. J'avais vraiment envie de parler à mes fils.

- Je les appelle.

J'entendis qu'elle posait le combiné et s'éloignait du téléphone. Un cri retentit alors, et je dus éloigner le téléphone de mon oreille. Je ne pensais pas qu'Anastasia pouvait perdre son sang froid de la sorte. Peu de temps après, quelqu'un repris le combiné.

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