NIGHTMARE - Tome 2 - Dystopique [MxM] [terminé]

8 - Nouveau trajet

 Pendant de ma dernière séance avec Lina, j'avais mentionné Nightmare. J'avais été honnête sur mes doutes, mes envies, mes attentes le concernant et je m'étais retrouvé surpris lorsqu'elle m'avait encouragé à le recontacter. J'avais laissé passer quelques jours afin de bien y réfléchir, mais à force de me retenir, je n'avais fait qu'accentuer mon besoin. Alors, une fois l'application ouverte, je ne perdis pas de temps et envoyai un message à la hâte.

« Bonjour Nightmare. »

Le message à peine envoyé, son compte passa en « actif » et un large sourire fendit mon visage. Pour mon plus grand plaisir, une réponse ne tarda pas à arriver.

« Petit Peach ? Je ne m'attendais pas à te revoir ici ! Comment vas-tu ? »

Le simple fait qu'il me parle comme si de rien n'était me remplit de joie. J'avais envie de lui donner rendez-vous maintenant, de le voir, de le rencontrer ! Cependant, je devais me contenir un peu. Je décidais donc de me la jouer « posé ».

« Je vais bien, très bien même ! Et toi ? Quoi de neuf ? »

Histoire de ne pas rester planté devant mon téléphone, j'attrapai les cartons pour chercher les documents de la COM, mais la vibration de mon nouveau portable me fit immédiatement tourner la tête.

« Quoi de neuf... On s'en fout ! On se voit ? Tu prends le train demain ? 🥵 »

Je fus si heureux qu'il me le propose en premier que je criais un « oui » de victoire en plein milieu de mes archives. Ainsi, s'il décidait de ne pas y aller par quatre chemins, j'irais droit au but également !

« Je prends le train ! Par contre, j'ai déménagé donc... je ne sais pas si je suis sur ta route... »

Je n'eus pas le temps de me retourner qu'une phrase arriva.

« De base, ton arrêt n'était pas sur ma route. Alors, quelle heure demain et quelle station ? Tu as des restrictions ? Toujours pas de sextoys, ni de péné ? »

Après lui avoir donné les infos sur mon trajet, je lui expliquais à mi-mot que je ne savais pas trop comment j'allais réagir. Il me proposa d'y aller en douceur, comme lors de notre première rencontre et j'acceptais, ravi qu'il veuille bien m'accorder un peu de son temps. Suite à ces retrouvailles chaleureuses, nous discutâmes par intermittence durant la journée. Pas assez pour que je sois satisfait, mais pouvoir échanger ne serait-ce que quelques phrases avec lui me rendait déjà heureux.

En sortant du travail, Delphine vint me chercher. Après deux mois à éviter mes parents comme la peste, il fallait bien que je les affronte. Dans la voiture, j'enlaçai ma grande sœur.

— Tu m'as tellement manqué Bébéliah ! Alors, comment tu vas ? Mieux ?

— Oui ! répondis-je sincèrement. Je vais très bien ! En plus demain, j'ai un rencard !

Ses yeux pétillèrent.

— Nan ! Dis-moi !

Sur le trajet jusque chez eux, je lui contais les maigres infos que j'avais eues. Elle m'écouta avec intérêt, posant parfois des questions auxquelles je n'avais pas de réponses.

— Mais... du coup, tu l'as jamais vu ? C'est le gars d'avant Mickaël ?

— Oui, c'est lui ! C'est une sorte de rendez-vous à l'aveugle ! Mais c'est très sympa ! Ça change !

Nous digressâmes un long moment sur son physique, imaginant tantôt un corps d'apollon puis celui d'un monstre aux divers tentacules. Finalement, en arrivant dans la rue de mon enfance, mon stress augmenta d'un coup. Je me répétai une nouvelle fois la vérité enrobée de mensonges que j'aurais à raconter à mes parents à propos de mon changement d'appartement, puis nous sortîmes de la voiture. En ouvrant la porte de la maison, je fus assailli par mes sœurs ; les jumelles me tombèrent dans les bras, elles me serrèrent si fort que je crus étouffer. Puis Caroline s'ajouta, apportant la délicatesse tandis qu'Ambre me tapotait la tête avec fierté. Puis, alors que je ne m'y attendais pas, Léonie se jeta sur moi. Je l'étreignis fort, simplement heureux de la voir après ces mois de séparation.