Chapitre 17

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- Il faudrait quand même que vous choisissiez, "vous" ou "tu" ?
- Je penche pour l'alternance selon la situation. Apparemment toi tu as fais ton choix.
- Je n'ai pas la même maîtrise que vous.
Je suis allongée sur le dos sur son lit, les cheveux encore mouillée malgré l'heure qui s'est écoulée depuis notre douche érotique. Son visage repose au dessous de ma poitrine et ses doigts caresse mon ventre, les miens sont enfouis dans ses cheveux. Seule une serviette me couvre en dessous du nombril alors que lui est complètement nu.
- J'ai remarqué ça. Lorsque je suis arrivé dans la salle de dessin ton regard m'a fait bander. Et n'importe qui aurait pu le remarquer.
Je pense soudainement à Emily.
- Mon regard ? Je ne vois pas de quoi vous parlez.
- Je parle de ce même regard Mademoiselle, celui que vous me lancez, là, tous de suite.
- Mon regard est on-ne-peux-plus innocent. Je n'ai aucune arrière pensée.
- Vraiment ?

Il aspire la pointe de mon sein avant d'attraper l'autre avec ses doigts. Je pointe instantanément et me mords la lèvre pour étouffer les gémissements qui montent dans ma gorge.
Il bande contre ma jambe et je glisse la main pour le toucher. Je veux prendre le contrôle, me retrouver sur lui et être aux commandes, comme cette fois où nous étions dans la voiture...
Je le pousse rapidement sur le dos et il se laisse faire. Vu sa force et constatant la mienne, je n'aurais pas réussi à le faire bouger d'un poil sinon.
Là, nue, à califourchon sur lui, sa queue frottant contre ma chatte, mes mains caressant son torse, ses yeux posés sur moi, je me sens plus vulnérable que jamais. Comment un homme comme lui peux s'intéresser à une fille comme moi ? Et je ne parle pas seulement de physique, ni d'expérience sexuelle, mais sa vie est organisée alors que la mienne n'en est qu'à son commencement. S'il cherche à apporter de l'aventure à sa routine je suis persuadée que je ne suis pas vraiment la meilleure personne pour cela.
- A quoi est-ce-que tu penses ?
- Rien, je...
- Dis-moi. Il ne parle pas fort, mais son ton devient plus autoritaire.
- Qu'est-ce-qu'on fait ?
- Je suis pratiquement sur que tu étais sur le point de me baiser.
- Non je veux dire, en général, ce qu'on fait depuis quelques semaines. Je ne veux pas briser le charme mais je pense qu'on devrait mettre les choses au point. Fixer des règles.
- Tu veux de la clarté ? Je vais t'en apporter. D'abord tu vas t'allonger sur le dos pour que je puisse lécher ta petite chatte, en suite tu vas me laisser te baiser toute la soirée. Je te laisserais quand même manger entre deux orgasmes, histoire de reprendre des forces...
- Prétentieux... Je souffle en souriant.
- En suite, et ce pour mon plus grand regret, tu devras rentrer à l'université... Je proposerais de te raccompagner pour passer plus de temps avec toi et tu refusera sûrement alors je te laisserais prendre un taxi.
- Que je refuserais également, vu que j'ai pris ma voiture.
- Ah... Plus la moindre chance de te raccompagner alors.
Je ressens de la déception dans son regard et sa voix, ce qui bizarrement, me satisfait. Je ne devrais pas vu la réponse évasive à ma question et même si je sais qu'il le faudrait, je n'insiste pas plus. C'est moi qui lui ai dit ne vouloir que son corps alors je n'ai pas vraiment le droit de revenir en arrière, si ?
- Je préfèrerais rester dans cette position si ça ne vous dérange pas trop, dis-je en me frottant un peu plus encore.
- Hmm allumeuse et dominatrice , j'aime ça aussi...Mais laisse moi te lécher d'abord.
- Je suis déjà trempée...
- Rien à foutre ! Lance-t'il en roulant sur moi rapidement. Il descend du lit et attrape mes chevilles avant de faire glisser mon cul jusqu'au bord du lit. Il s'agenouille par terre et glisse mes cuisses sur ses épaules. Il embrasse l'intérieure de mes cuisses très lentement et je me remue dans tous les sens.
- Je ne vous connaissez pas si vulgaire Monsieur Gandy...
En disant ça je me trouve ridicule, je ne le connais pas, point à la ligne.
Je connais son âge et son nom. Oh son adresse et son boulot aussi bien évidemment. Quatre informations sur un homme avec qui je couche, j'ai sûrement déjà fait pire. Si ma dernière pensée est censée de me rassurer ça ne marche pas vraiment, c'est plutôt sa bouche qui me fait complètement perdre la tête. Toute pensée cohérente est à présent inconcevable.
- Arrête de bouger.
- Arrêtez de me rendre folle. Oh mon Dieu !
Sa langue trouve enfin mon clitoris et mes cuisses cherchent à se refermer instantanément. Pas parce que je veux qu'il arrête, mais parce que c'est trop bon. Un flot d'émotions me submerge et des sons incompréhensibles sortent de ma bouche. Quant à mes lèvres, elles sont à présent douloureuses à force de tirer dessus avec mes dents. Je tire le draps pour essayer de maîtriser mon plaisir, me défouler sur quelque chose, mais c'est beaucoup trop. Il remonte sur moi et m'embrasse le cou en me mordant doucement. Je cri de surprise et glisse mes mains sur ses bras. J'aime sentir la puissance de ses muscles, de son corps infatigable qui me domine de toute sa force. Il me regarde dans les yeux et je perd le peu de bonne volonté à faire les choses bien, que j'avais en arrivant.
Avant que la situation ne devienne trop sentimentale je plaque mes mains sur mes épaules et le pousse pour le faire rouler. Bien sûr il ne bouge pas d'un pouce.
- Eh, va falloir que tu m'aides la !
- Désolée mais tu joueras le rôle de la dominatrice un autre jour... Viens avec moi.
Il se relève et je m'assois en le regardant.
- Arrête de bouder et viens. Je te promet que je te laisserais prendre le contrôle si tu le veux vraiment.
- Je capitule.
Je me lève malgré ma frustration et en évitant de regarder son membre dressé qui me rend folle. Il veux me torturer mais je suis à deux doigts de le violer.
Je laisse la serviette sur le lit, hors de question de ne pas se battre à la loyale, même si son corps est de loin beaucoup plus appétissant que le mien.
J'avance mais je ne le vois déjà plus.
- David ?
- Ici.
J'entends sa voix dans une pièce au bout de l'immense couloir.
J'entre et je découvre une pièce qui me coupe le souffle. Un concentré d'œuvres d'art époustouflantes. Mais ce ne sont pas les œuvres en elles-mêmes qui me laisse muette, c'est de le voir dans cette pièce. La lumière est basse et des spots sont disposés près de chaque œuvre pour un effet d'optique optimal. Comme si chacune avaient toujours été là. Le voir là, nu, se tenant droit devant moi me donne l'impression qu'il fait partie de ces trésors. Et il en est la pièce maîtresse.
- C'est magnifique.
- Je t'ai dit que le bon vin était un de mes plaisirs et bien voilà le second. Je suis collectionneur depuis que l'Art est entré dans ma vie. Je collectionne toute sorte de pièce, de la peinture d'un jeune qui fait ses débuts à des œuvres beaucoup plus connus. Tu es devenu mon troisième plaisir alors que je ne pensais pas trouver une chose plus profonde que l'art.
Je rêve où il me fait une déclaration ? Mon Dieu je dois être écarlate. Je ne sais pas quoi répondre tant je suis bouche bée.
- Je veux te baiser ici. Viens par là.
Il me prend au dépourvu.. J'avance lentement en essayant de me calmer, ce qu'il m'a dit a eu l'effet d'une bombe sur moi. Et je ne sais pas encore si c'est en bien ou en mal.
Il s'assoit sur une grande méridienne noire en velours et tend une main vers moi. Je suis surprise de voir qu'il bande toujours autant. Il me fait assoir sur lui les jambes de part et d'autre de ses cuisses. Il me soulève légèrement et fait glisser sa queue en moi très lentement. Je crois que je ne suis mentalement plus là. J'ai la tête qui tourne et la sensation de son sexe en moi n'améliore pas la situation. Je me sens remplie au plus profond de mon être, satisfaite et comblée mais aussi totalement effrayée. Il me remonte pour me faire glisser de haut en bas sur son énorme spécimen. Lorsque je redescend il entre encore plus au fond et j'enfonce mes ongles dans ses épaules en poussant un cri que ma gorge retient depuis trop longtemps.
- Vas-y... Lâche toi Emma.
Ses paroles m'entraîne en chute libre, la pièce, les œuvres, son visage, tous devient flou. Je passe mes bras autour de son cou pour me maintenir et retombe de plus en plus vite et de plus en plus fort. Je jouis en fermant les yeux très fort pour profiter du contact de sa peau et occulter tous le reste. Il me sert tellement fort que je n'arrive presque plus à respirer. Il glisse sa main derrière ma tête et la dirige en arrière en me tirant légèrement les cheveux pour m'embrasser passionnément. Je continue les mouvements de vas et vient et il éjacule en moi en soufflant mon nom.
Une fois terminé nous laissons passer quelques minutes sans modifier notre position. Il a débandé mais il est toujours en moi. Nos têtes sont respectivement collées contre nos cous et sa main caresse mon dos. Les miennes sont posées sur le haut de son torse, son cœur bat vite. Le mien aussi d'ailleurs. J'inspire profondément et romps cette proximité qui commence à me faire peur.
Ni lui ni moi ne parlons et le silence devient genant. Je ne sais pas si il est aussi pris de court que moi mais il ne semble plus aussi confiant.
- Viens on va prendre une douche.
Je le suis sans prononcer un mot.

Notre douche s'avère être le parcours du combattant. Même après cet acte bouleversant mes envies sont toujours intenses. Le regarder se mouvoir avec aisance sous l'eau chaude, se passer du savon sur tous le corps, un geste à la base si anodin, me rend moite. Et pas seulement à cause de l'eau. Il surprend mon regard et me sourit.
- Le spectacle te plais ?
- Hmm.. J'hoche la tête en m'appuyant contre la paroi vitrée.
- Arrête. Si je te prend encore une fois tu ne pourras plus marcher.
- Des menaces, toujours des menaces... Je n'y peu rien vous me rendez nymphomane.
Il se met à rire et m'attire vers lui pour m'embrasser. Mon corps répond instantanément et se cambre pour se coller au sien. Il me retourne et me fais pencher en avant pour me prendre par derrière... Et tous reste de malaise disparaît rapidement. Je ne suis plus que gémissements et suppliques.

~

- J'aimerais pouvoir insister pour que tu restes passer la nuit ici mais je sais que c'est impossible.
Je ne sais pas quoi répondre alors je me contente de sourire et l'embrasser innocemment sur les lèvres.
- Bonne nuit Monsieur Gandy.
- Bonne nuit Emma.
Je peux deviner qu'il fait preuve de retenue et j'en suis heureuse, je ne veux pas tomber dans le mélodramatique, même si nous n'en sommes pas loin.
Après avoir baisé sous la douche nous avions commandé des plats au japonais du coin, pour mieux copuler à nouveau.
Malheureusement vers 22h j'ai du décider qu'il était temps pour moi de rentrer, laissant derrière moi plaisir charnel et addiction et retrouvant doutes et confusions.

Inlight me (français)Where stories live. Discover now