Chapitre 9 : Est-ce vraiment ce qu'il pense ?

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Pdv : Jordan

J'ai beaucoup pleuré. Toute la nuit. Impossible de trouver le sommeil.

Je revoyait la scène en boucle. Théo me fuyant comme si j'étais la peste.

Je n'aurai jamais dû lui avouer mes sentiments. Notre amitié ne sera plus jamais la même à présent.

Je suis allongé sur mon canapé en caleçon.

Tous mes volets sont fermés ce qui fait que je suis dans le noir.

Je regarde le vide depuis déjà des heures.
Vérifiant parfois mon téléphone. Peut-être Théo aurait essayer de me joindre.

J'ai prévenue les gars que je ne viendrai pas aujourd'hui.

Malheureusement non. Pas une notification.

Est-ce qu'il a eu peur ? De moi ?

Des larmes dévalent mes joues sans trop de raisons. Mes yeux sont irrités et me font mal.

Vers 9h30, mon téléphone sonne.

Je saute sur mon iphone espérant que ce soit Théo. Malheureusement c'est Hiboo.

Jordan : Allô ?

Hiboo : Salut patron. Je sais que tu voulais pas venir, mais tu sais la clé USB que je t'ai prêté ? Qui contient quelques rush pour la vidéo de dimanche ?

Jordan : Oui ? Tu m'inquiète là.

Hiboo : Et bah, tu me l'a pas rendu !

Jordan : Elle est dans mon studio. T'as cas utiliser ton double.

Hiboo : Justement, je l'ai oublié chez moi... Désolé.

Jordan : Oh merde... Bon bah j'arrive.

Hiboo : Merci patron !

Bon... Et bah c'est parti pour aller au LOAT. Je vais surement croiser Théo. Et si, par chance, je ne tombe pas sur lui, les gars vont me demander si j'ai osé lui dire ...

De toute manière, je n'ai pas le choix.

Je quitte donc mon immeuble et rejoint mon lieu de travail.

Arrivé devant la porte, je souffle un coup en priant pour ne croiser personne d'autre qu'Hiboo.

Je rentre donc et rase les murs jusqu'à mon studio.

J'entends des collègues discuter de l'autre côté du local. Ça m'arrange.

J'insère ma clé dans la serrure et ouvre la porte, tout en la refermant derrière moi.

La clé USB est là. Posée sur mon bureau un peu en bordel.

Il risque d'y avoir du monde dans l'Open Space. J'y vais quand même. Si ça pouvait ne pas être Théo...

Je ressors de mon studio et veille à refermer à clé.

Je me dirige vers l'espace des monteurs. Hiboo, Foxie et quelques autres sont présents. Pas de Théo en vu.

Bien...

Je tends la clé à mon employé, il en profite pour me montrer certaines choses sur les montages, ect...

11h16. Je décide de partir avant de me faire repérer.

Arrivé à la porte, j'hésite à aller dire bonjour à mes amis. Hiboo vas dire que je suis venu alors que je leur ai dit l'inverse.

Je m'arrête avant la verrière de la cuisine.

Est-ce que Théo est là ?

Je tente d'écouter la discussion qui se passe dans la salle.

Théodore : Mais toi tu l'aimes ?

Théo : Quoi ? Non ! Je suis pas gay !

Est-ce que c'est de moi qu'ils parlent ?

Je sens mon cœur se briser suite à ses mots. Une fois de plus.

Notre amitié est brisée à tout jamais c'est certain.

Simon : T'es amoureux de lui. Ça ce voit. Tout le monde le voit.

Théo : Non ! Arrêtez bordel !

Il frappa la table d'un coup sec.

Qu'est ce que j'ai fait ?

Les larmes me montent. J'ai beaucoup pleuré ces deux derniers jours. Mais apparemment pas assez.

Théodore : Tu vas faire quoi maintenant ?

Théo : Je sais pas. J'ai pas envie de lui briser le cœur...

Simon : Tu l'as déjà fait à mon avis.

Simon à raison... J'ai le cœur brisé. Mais pas par Théo. Je ne pourrai pas lui en vouloir.

Je m'en veux à moi de lui avoir avoué. J'ai tout foutu en l'air.

Notre amitié, nos projets, nos vies ...

Théo : Je vais le voir ?

Quoi ?!

Jules : Pourquoi pas. Et tu vas lui dire quoi ?

Théo : Je sais pas...

Théodore : Dis lui la vérité.

Merde !

Il va venir chez moi ! Pour me dire quoi ? Il faut que je m'en aille.

Mais où ?

Je cours silencieusement jusqu'à mon studio et y rentre rapidement espérant de pas avoir été repéré.

Je me précipite sur mon canapé et m'y mets en boule.

Mes nerfs craquent. Je pleure des litres de larmes. Mes coussins sont humides, presque trempés.

Mes yeux me brûlent mais je ne peut m'arrêter.

Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi. Mais je peux parier sur une bonne heure.

Entre temps, mon téléphone sonne une fois où deux. Je n'ai pas eu la force de répondre...

J'aurais peut-être dû ...



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