Chapitre 23

907 38 11
                                    

Pdv : Théo

Nous sommes le lendemain.
J'ai dû me rendre assez tôt au local ce matin car j'ai du travail.

Jordan n'est pas encore arrivé aux dernières nouvelles.

Thomas, mis au courant par Arnaud pour Jordan et moi, et venu me féliciter. Et j'ai fondu en larmes dans ses bras.

Je lui ai tout expliqué et demandé de ne pas en parler.

Alors il passe me voir presque toutes les heures pour s'assurer que tout va bien.

J'ai passé la nuit dans mon canapé à m'apitoyer sur mon sort. Sort que je me suis infligé.

J'ai aussi appelé Jordan quatre ou cinq fois dans la matinée. Il ne m'a jamais répondu. Il doit vraiment trop m'en vouloir.

J'ai aussi reçu de nombreux messages de Ugo et d'abonnés  sur tous les réseaux. M'insultant de tous les noms.

Ce bel enfoiré répand la nouvelle. Il parle de notre relation naissance avec Jordan et de la façon dont nous l'avons rejeté à toute personne qu'il croise.

Et une fois que de nombreux "mauvais" abonnés seront au courant,  ma chute sera activée et incontournable.

J'ai donc fini par éteindre mon téléphone.

Je sais, c'est bête. Si jamais Jordan me rappele je ne le saurais pas. Mais tant mieux. Je ne sais même pas quoi lui dire.

Avec ces pensées je n'arrive pas à me concentrer sur mon pc. Je dois chercher des idées de vidéos réaction qui pourraient être sympa.

Vers 11h30 Thomas entre dans mon studio, comme l'heure précédente.

Thomas : Re, alors ça va ?

Théo : Ça peut aller oui.

Thomas : Jordan est arrivé.

Je me doutais que ce moment aller arriver.

Est-ce qu'il va venir me voir ?

Est ce que c'est à moi d'y aller ?

Théo : Et... Il va bien ?

Mon ami marque une pause avant de répondre.

Thomas : Il a l'air... Heureux...

Heureux ? Aïe... J'ai tellement mal dans la poitrine. Je sens mes yeux d'humidifier. La douleur grossi de plus en plus et me force à me plier sur ma chaise. Je ne peux plus respirer. Je ne veux pas craquer devant Thomas. Pas encore. Mais je ne peux pas garder ces émotions si fortes.

D'un coup, sans que je ne l'ai voulu, un énorme sanglots m'échappe libérant toutes mes larmes.

Mon ami ce jette sur moi pour me serrer dans ses bras. Je m'entends hurler de douleur. Mais je ne peux pas m'arrêter.

J'enroule mes bras autour de mon frère de toujours et lâche toutes les larmes que j'ai en réserve sur son beau t-shirt.

La douleur se dissipe mais ne part pas. Au bout de quelques minutes, mes yeux s'arrêtent de couler et je lâche Thomas.

Il me regarde dans les yeux. Je connais ce regard. Il a pitié de moi.

Théo : Arrête de me regarder comme ça...

Thomas : Ça va aller ?

Théo : T'inquiète pas. Tu peux me laisser tout seul ? S'il te plaît ?

Thomas : Si c'est ce que tu veux.

Le grand homme s'éloigne et sors de la pièce en fermant la porte derrière lui.

J'ai toujours mal. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter.



Joystu जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें