Chapitre 5

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Liam était dans sa boutique de manga et de comics préférée. Aujourd'hui, il était de repos. La veille était sortie le dernier Batman, alors malgré la pluie assez abondante, il était venu l'acheter. Il allait prendre un exemplaire quand une main se posa sur la sienne.

- Pardon ... Bonjour Monsieur Payne.

- Vous pouvez m'appeler Liam, Zayn. Et bonjour à vous aussi.

Il le vit sourire avec de légères rougeurs sur les joues.

- Vous aussi vous êtes fan de Batman, Zayn ?

- Oui, depuis que je sais lire, je suis fan. Et vous ?

- Je pense que j'aime Batman depuis autant de temps que vous.

Ils prirent un exemplaire chacun.

Il ne savait pas pourquoi, mais une question franchi ses lèvres sans que son cerveau soit au courant.

- Vous voulez boire un verre pour en parler ?

- Avec plaisir, répondit le brun avec de nouvelles rougeurs sur les joues.

¤¤¤

Ils étaient dans un café du coin. Ils avaient souri en entendant la même commande franchir leurs lèvres.

- Deux fans de Batman adorant le chocolat chaud, dit-il en prenant une gorgée de sa boisson.

- Pour être honnête, je vous voyais plus commander un thé un ou café.

- Je bois du café seulement pendant les longues réunions, ce qui fait qu'en ce moment j'en bois moins car c'est ma pauvre codirectrice qui est de corvée et le thé, c'est de temps en temps. Mais avec un temps comme aujourd'hui, un chocolat chaud était la meilleures des boissons.

- Tout à fait.

- Dîtes-moi Zayn, vous n'aimez pas trop la foule ou vous étiez occupé hier pour venir acheter le dernier comic ? Personnellement, c'est les deux.

- Je n'aime pas trop la foule. Hier, j'ai fini les cours tôt.

Il tiqua. C'est vrai qu'il faisait jeune, tout comme lui, mais il était majeur lui semblait-il, non ?

- Vous êtes étudiant ? Demanda-t-il surpris.

- Non, je suis professeur d'art.

Il soupira intérieurement. Pourquoi d'ailleurs ? Ils ne faisaient rien de mal. Ce n'est pas comme s'il comptait sortir avec lui. Certes, il le trouvait beau, mais pas à avoir une relation.

- Vous restez dans le secteur que vous aimez.

- Oui. Je ne me voyais pas faire un métier qui ne m'attirait pas un minimum. J'avais fait un stage dans une épicerie, je languissais qu'il finisse alors quand Louis m'a dit que je devrais devenir professeur d'art pour faire ce que j'aimais tout en ayant un travail stable, j'ai tenté.

- Louis, c'est votre meilleur ami, c'est ça ?

- Oui. Je ne dis pas que je fais tout ce qu'il me dit, mais j'ai trouvé que c'était une bonne idée.

- C'est vrai. Et votre rendez-vous avec Noya, c'est demain, il me semble ?

- Oui. D'ailleurs, j'ai regardé le contrat et Louis aussi. Il trouve que vous êtes, Mirar, pas seulement vous, Liam, pas que vous ne l'êtes pas, mais très gentil au vue des clauses.

- Nous ne sommes pas gentils, nous sommes juste, c'est pourquoi nous avons autant de succès. Quand nous avons repris l'entreprise, certains ne nous donnaient pas un mois avec notre façon de gérer les affaires, mais nous leur avons montré qu'ils avaient tort. D'ailleurs une des personnes qui se moquait de nous a fait faillite, alors que Mirar est toujours là et s'agrandit.

- Si je peux me permettre, vous aviez quel âge en commençant ?

- Nous avions dix-neuf ans et ça fait dix ans que Noya et moi dirigeons l'entreprise ensemble.

– Vous avez vingt-neuf ans ? Vous faîtes plus jeune, pas que ce soit vieux, mais je pensais que vous aviez vingt-cinq ans, comme moi.

Il avait eu peur sur le coup, mais le brun avait voulu dire qu'il était presque trentenaire alors que ce dernier était dans la vingtaine.

- J'avais compris, ne vous inquiétez pas et merci.

- Vous ne travaillez pas aujourd'hui ?

- Vous voulez que je parte ?

- Non ! Au contraire, je ... J'aime bien parler avec vous.

Il se sentit rougir et son traître de cœur venait de rater un battement.

- Mais je ne veux pas vous empêcher d'aller travailler.

- C'est ma journée de repos. Puis je ne suis pas pressé de rentrer à la maison. Hier, le frère de Noya est arrivé, il est adorable, mais je préfère les laisser se retrouver. Ils ne se sont pas vus pendant cinq ans. Même Niall, notre ami qui vit avec nous, les a laissé aujourd'hui. Lui aussi c'est son jour de repos. En fait, nous avons choisi ce jour tous les trois pour passer la journée ensemble.

- C'est chouette. Le jour de repos je parle. Cinq ans sans se voir ? Je ne pourrai jamais tenir cinq ans sans voir mes sœurs.

- Moi non plus. Rien qu'un mois, j'en suis malade. Heureusement que les cams existent. Je ne peux pas retourner à Wolverhampton toutes les semaines.

- Vous êtes de Wolverhampton ? Moi aussi. Enfin, je suis né à Bradford, mais j'ai grandi à Wolverhampton.

- Nous avons dû sûrement nous croiser.

- C'est fort possible.

Ils se sourirent.

- Encore un point commun, dit le brun.

- Oui.

Il prit une autre gorgée de son chocolat chaud, Zayn fit de même.

Il engueula mentalement son cœur de battre aussi fort dès que le brun le regardait les joues rougies. Il ne devait pas craquer pour lui. Il ne devait pas tomber de nouveau amoureux. C'était trop douloureux.

Une rencontre prédestinéeWhere stories live. Discover now