Mokemoke

Chapitre 9

Buck regardait Eddie qui était assis face à lui, la tête basse. Il venait de lui avouer qu'il avait des sentiments pour lui.

- Eddie ?

- Tu peux répéter ce que tu viens de dire ?

- Je suis amoureux de toi.

- Encore.

Il se demandait pourquoi le brun lui demandait de répéter, mais il le fit.

- Je suis amoureux de toi.

Il le vit relever la tête, le sourire aux lèvres. Eddie se leva puis il vint à ses côtés recula son fauteuil pour pouvoir se mettre face à lui.

- Redis-le moi encore une fois pour être complètement sûr.

- Je suis amour...

Il ne put finir sa phrase qu'il se retrouva avec les lèvres du brun sur les siennes.

- Maintenant je comprends pourquoi je souffrais sans toi, pourquoi tu me manquais autant. Je t'ai...

Il le coupa en posant sa main droite sur ses lèvres.

- Non. Ne dis rien. S'il te plaît. Attends d'être sûr pour me dire ces mots.

Il enleva sa main.

- Mais je les pense. Je les ressens, Evan.

Il ferma un instant les yeux quand le brun caressa sa joue gauche. Il sentit de nouveau les lèvres de ce dernier sur les siennes. Il répondit au baiser. Mais au moment où il voulu se rapprocher de lui, il se rappela son état. Il quitta ses lèvres.

- Evan ?

- Tu culpabilises. Tu es peut-être content que je te pardonne, mais tu ne m'aimes pas.

- Tu sais mieux que moi ce que je ressens ?

- Si tu m'aimes, regarde mon fauteuil.

Le brun le fit. Il vit de la tristesse et de la douleur dans son regard.

- Je le regarde. Je m'en veux de ton état car je me dis que si j'avais été encore à mon poste à la 118, nous aurions été ensemble et que ça ne se serait peut-être pas passé. Puis je te rappelle que j'ai un fils qui a une paralysie cérébrale, alors tu crois que si mon homme est en fauteuil, ça va me gêner ?

- Tu as déjà assez à faire avec Christopher, je ne veux pas que tu aies du travail en plus avec moi. Même si ce n'est que pour un temps.

- Si je suis avec toi, ce n'est pas pour peu de temps, mais pour toujours, Buck.

Il sourit.

- Je parlais du fauteuil. Je vais pouvoir le quitter.

- Quand ?

- Le médecin ne sait pas encore, mais un jour, je pourrais remarcher.

De nouveau, Eddie l'embrassa en souriant.

- Même si je suis heureux pour toi, ça ne change rien à ce que je ressens pour toi, Buck.

- Tu es sûr ?

- Plus que tout.

Il voulait y croire. Il l'embrassa à son tour.

Ils entendirent le son des béquilles de Christopher.

- Tu veux quelque chose champion ? Demanda-t-il.

- J'ai un peu soif.

- Sers toi.

Il sentit le regard du brun sur lui.

- Il est chez lui.

Eddie lui sourit.

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Ils avaient passé la soirée ensemble après que son petit ami, c'était quand même étrange de penser à lui ainsi, ait eu une longue conversation téléphonique avec Carla et Bobby.

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- Vraiment ? Demanda May.

- Oui. Il s'est excusé et m'a dit qu'il m'aimait aussi.

- Je suis heureux pour toi. Dit Josh.

Ils prenaient leur petit déjeuner ensemble comme tous les dimanches.

- De toute façon, je l'ai prévenu. S'il te refait du mal, il aura à faire à moi. Dit Bobby.

- Je peux te garantir, qu'à même à moi, il m'a fait peur. Dit Athéna.

Ils sourirent. Si Athéna avait ressenti cela, Bobby devait vraiment être énervé.

- Personne ne touche à mon fils de cœur.

Il était vraiment heureux et ému de l'entendre dire cela.

- Merci Bobby. Dit-il en prenant la main droite de ce dernier dans sa main gauche.