Hot and Cold

21 - Tension

Obscurité
            Sang
     Chaleur
                  Dur  

Mes yeux papillonnent légèrement et finissent par s'ouvrir complètement laissant entrevoir la chambre dans laquelle je viens de m'effondrer. Évanouie.

Je remarque devant moi une flaque rouge. Du sang. Le mien.

Je ne suis pas restée inconsciente longtemps je crois. La flaque n'est pas grande et si j'en crois la couleur de mes mains je ne perd pas beaucoup de sang grâce à la lame toujours implantée .

Il faut que je me lève. Vite. Je soulève avec difficulté mon corps et cherche dans l'une de mes poches mon téléphone. Je fait vite et appelle Becky. J'ai besoins de ses conseils de médecin là parce que je ne peut pas aller à l'hôpital. Impossible.

Elle finit par décrocher après un temps qui m'a parut extrêmement long.

- Allô ?

- Becky. J'ai besoins que tu me dise quoi faire en cas d'agression à l'arme blanche. Dis-je avec difficulté.

- Faye ? Qu'est ce qui se passe ? Je l'entend me demander affolée.

- Contente toi de répondre ok.

Mon dos qui repose sur le côté du lit me fait mal. Ma tête commence à tourner et c'est mauvais signe.

- Euh ok. D'accord. Il faut que je sache comment la blessure a été faite et avec quelle lame ?

Plus le temps passe plus j'ai du mal à réfléchir. Il va me le payer.

- La lame est toujours dans le corps. Elle est... elle a été plantée droite... je sais pas comment t'expliquer.

- Je vois. Est-ce qu'il y a des compresses, de l'alcool ou de l'eau ?

J'ai des compresses mais il faut que j'aille dans la salle de bain.

Merde !

- Attend deux minutes. Dis-je avant de poser le téléphone sur le sol.

Ma main viens se placer près de l'arme, entourant cette dernière en essayant de ne pas trop la faire bouger. Mon autre main va chercher mon sac sur le lit. Au bout du troisième essaie je réussi à le jeter devant moi. Je fouille à l'intérieur et cherche les compresses. Je n'en ai pas beaucoup. Il ne me reste que trois compresses plus un pansement. Faut vraiment que je réussisse à m'en procurer.

Je les attrapent et récupère le téléphone. Délicatement, je relève mon corps en me tenant au lit. Une fois debout, j'ouvre ma porte et part dans la salle de bain. Je me dépêche de m'y enfermer et fait couler l'eau. Je pose le téléphone juste à côté du lavabo et met le haut-parleur.

- C'est bon j'ai ce qu'il faut. Je fait quoi maintenant ?

- Mouille légèrement les compresses et mets les tout autour de l'arme.

Je m'exécute. Je les mouille légèrement et les place tout autour de la lame. Le froid de l'eau percute la chaleur de mon sang et calme légèrement la douleur. Je ferme les yeux deux secondes et les rouvrent pour tomber sur mon reflet. Le miroir juste au dessus du lavabo reflète ma mine blanchâtre. Il faut que j'aille plus vite, je fait peur à voir.

- C'est bon. Je la préviens.

- Après c'est la partit délicate. Tu dois retirer l'arme doucement et appliquer un maximum de compresses ou serviettes. Il faut absolument de l'alcool pour désinfecter sinon il risque d'y avoir une infection.

Je n'ai pas d'alcool et je n'ai pas le temp d'en trouver. Je fait vite. J'inspire, ferme les yeux et me concentre. Ma main vient attraper cette lame et la retire doucement.