Ibrahim & Jena : Amour, Amitié... Toxicité ?

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[Narratrice : Jena]

Je suis venue passer une bonne soirée ici et je me retrouve à m'embrouiller avec Ibra.

Il m'a tellement énervé...
En soi c'est pas ce qui me reproche qui m'as le plus énervée mais sa façon de dire.
Ça je le sais que je suis moins démonstratif que lui. Je le vois aussi mais voilà...dis le pas comme ça. Genre "oui moi j'aime bien les filles comme çi, comme ça". Ça se dit ça ? C'est vexant. En gros je dois être comme lui il le voudrait? Moi ça passe pas ça.

Il m'a tellement mis les nerfs que des larmes sont sortis.

Ça m'énerve encore plus parce que Ismaël nous a entendu. Sur le chemin du retour j'ai tentée de lui expliquer et le rassurer sans rentrer dans les détails. Il a eu l'air d'avoir compris.
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Les jours passent & je n'ai pas de news de lui. Cette histoire a pris de l'ampleur.
Quand ya embrouille en temps normal le lendemain c'est réglé. Mais là aucun d'entre nous deux à fait le premier pas.

Ça me soule. Je sais que j'ai mes tords quand même....

J'ai laissée couler jusqu'au vendredi. Après le boulot je suis directement passée à son taff. J'espère qu'il est là. Il fini toujours tard les vendredis en temps normale.

Quand j'arrive devant la porte je tombe nez à nez avec une femme.

- Bonjour ?
- Bonjour. On est fermé madame. Vous avez besoin d'un renseignement ?

Elle travaille ici elle?

- Non. Je viens voir Ibrahim.
- Ah monsieur est occupé, je pense que ça va être compliqué. Vous voulez que je lui transmets un message ?
Bilel: Hey Jena! Ça va?
-Salut...ça va et toi ?
- Ça va Hamdoulilah. T'es venue voir Ibra?
-Oui. Mais apparemment il est occupé.

Je dis ça en regardant la fille. Elle baisse la tête.

- Pour toi non wesh! Viens je te montre son bureau.

Il m'emmene jusqu'à la porte de son bureau.

-C'est là.
-Merci!
- Désolé c'est une secrétaire qu'on a à mi temps. La copine de ma cousine.
- Pas de soucis. Elle a juste fait son taff.
- Bon si tu pouvais le faire sourire un peu. Il est tendu en ce moment mdrrr. Il veut voir personne. C'est pour ça qu'elle t'as dis ça.
- Ah...
-Vas-y je rentre moi. Salam.
- Salam.

Il s'en va.

Je toque à la porte et entre.

- Salut. C'est moi.
- Salut....
-.....
- Entres.

Il me montres la chaise d'en face pour que je m'asseois.

Il est concentré à taper sur son ordi.

Je m'asseois  timidement en face de lui.

- Tu finis tard?
-J'ai encore pas mal de mails à envoyer.
-Ah...

Je reste plus de 5min assise à le regarder taper sur son ordi. Il a même pas décrocher son regard de l'écran. J'étais mal à l'aise. Jusqu'à je voulais fuir.

Heureusement il a fini par décrocher un mot.

-T'avais besoin de quelque chose ?
-Hum?
-Si c'est pour ton colis, il est arrivé. Il est chez moi.
-Je m'en fou de ça. C'est pas le plus important...

Il arrête ce qu'il fait et me regarde enfin.

- C'est quoi alors?
-Tu penses pas qu'il faut qu'on parle? Ça va faire une semaine là.
-Je pensais qu'on s'était tout dit?
-Ibrahim.
- Ben c'est toi même qui l'a dis.
-J'étais énervée tu le sais très bien.
- Ah parce que moi je l'étais pas ?
- ...
- Je sais pas si tu te rends compte de ce que tu m'as dis. C'est comme si t'invalidais notre relation. C'est grave.
- Non quand même pas !
-Bien sûre que si. Mets toi à ma place. T'es bien avec ta meuf, déjà t'as galéré pour l'avoir et elle te sort que en gros tu l'aimes pas vraiment, t'es avec elle comme ça. Wesh non!!
- ...
- Est-ce que t'es dans ma tête ?
- Non...
-Donc comment tu peux savoir? C'est vexant Jena. Tu sais pas ce que j'ai enduré avant qu'on soit vraiment ensemble. Ya pleins de trucs que tu sais pas.
- ...
- Combien de fois je me suis embrouillé avec des gars en soirée quand on sortait parce qu'ils te mataient ou parlaient de toi? Combien de fois on m'a demandé ton num parce que tu plaisais à quelqu'un? Et y'en a c'était vraiment des gars bien je vais pas mentir. Mais j'ai jamais rien donné. Parce que MOI je voulais être avec toi. Et tout ce que je raconte ça date pas d'hier ça fait plus d'un an. Ya tellement de truc que tu sais pas... La semaine dernière quand t'insinue que je suis avec toi pour le fun ben ça m'a blessé ouais! Pour en arriver là j'ai galéré et toi tu me sors ça oklm. Alors ok j'ai mal formulé mes phrases,ça je le sais, mais pour tout le reste je suis pas d'accord.
- Je suis désolée...
- C'est trop facile de dire désolé.
-C'est sincère. Je suis désolée. Je sais pas quoi dire d'autres.

Et c'est vrai, je savais plus quoi dire. Il m'a cloué le bec là. Je savais qu'il était fâché mais pas à ce point.

- J'aimerais pas comment t'es, ta façon d'être, de t'habiller ou autre je serais pas avec toi. Je m'afficherait pas partout avec toi. Tout le monde sait qu'on est ensemble. Je t'ai caché à personne.
- Je sais...
- Si tu le sais pourquoi tu dis ça alors???

Il a haussé le ton, sur le coup ça m'a fait flippé. Je suis tellement dans le mal que je finis par craquer. Ça coule tout seul.

- Je suis désolé ... J'aurais pas dû le dire comme ça. C'est juste que...

J'arrivais même pas à j'essayais de retenir ces putains de larmes.

-C'est juste que... que... Laisse tomber.

Je prend mon sac et me barre à toute vitesse. J'étais tellement dans le mal dans son bureau.
J'ai même pas calculée la secrétaire. Je l'ai entendue parler mais je n'ai pas écoutée.

Je repars dans la voiture et rentre chez moi. J'ai l'impression de m'être fait gronder comme une enfant. C'était atroce. Même si dans le fond il a pas tord, c'est désagréable. Sur le coup tu te sens comme une merde.

Ça doit être l'une des rares fois que j'ai vu Ibrahim aussi énervé contre moi. Je crois la dernière fois c'était avant qu'il se barre à Lyon. Donc pour vous dire à quel point c'est chaud.

Quand je suis rentrée chez moi j'ai fais ma petite vie comme si de rien était.

Vers 20h on a dîné tranquille. Et je suis retournée dans ma chambre.

Vers 22h ma tante m'appelle.

-Oui?
-Tiens c'est pour toi.

Elle me tend le fixe.

-C'est qui?
-Un monsieur. Ton patron apparemment.
-Hein?

J'ai une directrice pas un directeur moi.

-Allô ?
- C'est moi descend stp.

Je regarde ma tante discrètement. Elle est à fond dans son film.

Je vais dans ma chambre.

- T'es où ?
- Descends tu me verras.
- Ok.

Je raccroche. Il est dingue de m'appeler chez moi. Je lui ai jamais donné le num en plus.

Ça toque à ma porte.

-Alors il voulait quoi?
- C'était pour remplacer une collègue mais je lui ai dis je peux pas.
-Vous avez toujours des collègues absents. On dirait ya qu'à toi qu'il demande.
-T'as vu ça.
-Tu comptes sortir?
-Ah euh...je vais chez Khadija vite fait.
-Ok fais attention. Et tu prends tes clés.
-Oui.

Je ferme mon gilet, mets mes pompes et descend, la boule au ventre. Après le sale quart d'heure que j'ai passée tout à l'heure j'avais vraiment pas envie de le voir.

Mais en même temps je ne pouvais pas dire non. Déjà j'arrive presque jamais à lui dire non et de deux il a fait le déplacement jusqu'ici.

Je me retrouve donc face à lui.

-Pourquoi tu m'appelles sur le fixe?
- Parce que tu veux pas me répondre.
-J'ai pas vu tes appels.
-Pas vu ou pas voulu?
-J'ai pas vu Ibra.
-Ok...je te crois...
- ...
- Pourquoi t'es partie comme ça tout à l'heure ?
- J'étais pas bien.
- Mais faut pas partir comme ça.
-J'étais pas bien. Tu comprends pas?
-Attends, viens on va s'asseoir.

Il m'entraîne un peu plus loin, là où on peut s'asseoir.

- Parles moi. T'avais l'air de vouloir me dire quelque chose avant de partir comme une voleuse.
- ...
- Jena.
-Je suis désolée de pas être comme tu le voudrais.
- Stop. Est ce que je t'ai dis de changer ? Juste je veux un peu plus d'affection . Ce qui est normale pour moi.
- ...
- Pourquoi tu penses comme ça ?
Comme si t'étais pas assez bien pour moi.
- Parce que je te connais. J'ai vu à peu près les filles avec qui t'es sorti. C'est du high level par rapport à moi.
- Tu racontes n'importe quoi. Depuis quand t'as un manque de confiance en toi comme ça ? T'as toujours été sûre de toi...je te reconnais pas.
- Peut être depuis que je suis avec toi.
- Et pourquoi ?
-J'en sais rien moi!! Peut être parce que je connais un peu trop ta vie, tes relations précédente, je sais pas....