BUTTERFLY

chapitre un

WELCOME TO NEW ORLEANS

Lucy souffle en voyant le nombre d'appels manqués. Elle vient tout juste de finir son service, mais en tant que chirurgien, il est très fréquent qu'elle finisse plus tard que les heures convenues. Il est déjà une heure du matin lorsqu'elle pousse la porte de son logement. Deux blessés de dernières minutes, accident de la route. Deux hommes à moto ont percuté une voiture, simple dommage pour le véhicule mais pas pour les deux motards. Dont le conducteur saoule au moment des faits. Avec son équipe, ça leur a prit quelques heures. Ils ont réussi à stabiliser l'état grave du conducteur de la moto, le passager lui n'avait que des blessures superficielles, par chance.

— Elle exagère, peste-t-elle.

La porte se referme dans un bruit sourd et son ventre gargouille. Elle a envie d'un bon bain chaud, et de quelques heures de sommeil. Elle se demande s'il est trop tard pour la rappeler vu l'heure tardive.

— Pas ce soir.

Elle le dépose sur la table du bar de la cuisine, et allume la télévision. Depuis quelques temps déjà, les nouvelles lui donnent des sueurs froides. Des meurtres, encore et toujours d'un tueur en série que rien ne semble pouvoir arrêter. Les tensions sont palpables au sein de la population. Tout le monde a peur, car le meurtrier est parmi eux. Un loup qui se fait passer pour un villageois. Qui d'apparence semble ordinaire mais une fois la nuit tombée devient un être assoiffé de sang.

Elle sursaute lorsque quelqu'un toque à la porte. Elle avance en direction de la porte et regarde dans le judas. Elle ouvre la porte et un sourire charmeur se dessine sur ses lèvres. C'est son ex-flirt : Jackal. Un paquet de clope et un sachet remplit de boissons et de nourritures.

— T'as pas encore mangé, j'paris.

Il est gentil, et prends soin d'elle quand il vient lui rendre visite de temps en temps. Même si elle n'a pas très bien compris les raisons de la fin de ce flirt prometteur ça ne fait rien, elle a besoin de décompresser ce soir.

— Je viens de rentrer en effet, elle se décale de la porte d'entrée pour le laisser passer.

Elle referme la porte dans son dos. Retire sa longue blouse de chirurgien et l'accroche au porte-manteau. En dessous, elle ne porte qu'un t-shirt et un jean.

Il dépose le sachet sur la table basse.

— J'ai pris japonais.
— Tu sais que je t'aime toi ?

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— T'es pas en couple ? Hum, avec Lamy, je crois, c'est bien ça ?

Il hoche la tête et pousse un soupir en passant ses grandes mains sous ses cuisses. Elle les ouvre.

— C'est compliqué.

Il dépose des baisers sur l'intérieur de sa cuisse. Son souffle chaud balaye sa peau et l'humidité de sa langue, lui provoquent des frissons.

— C'est pour ça que t'es venu ? Pour t'éclaircir entre mes cuisses ?
— Jalouse ?

Il passe un coup de langue sur son clitoris gonflé, et un gémissement passe ses lèvres. Un sourire narquois peint les lèvres du blond.