酒・7

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≡ chapitre 7 ≡

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≡ chapitre 7 ≡


La fumée de ma cigarette rentra dans mon organisme et cette fois je la laissais un peu plus longtemps. Lorsqu'elle sortit, j'avais l'impression de souffler tout le mal-être que j'avais ressenti toute cette semaine. Pourtant je savais bien qu'il reviendrait dès la cigarette terminée.

- Alors c'est comment la cohabitation en ce moment ? Me demanda Sungwoo qui m'imitait à mes côtés.

- Horrible. Fut la seule chose que je trouvais à dire, puisque c'était le mot qui qualifiait le mieux la situation.

- Tant que ça ?

- Ouai. Répondis avant de recracher une nouvelle fournée de fumée. On s'évite mutuellement et quand on se croise, elle me regarde comme si j'étais le "pire connard de l'univers".

- Eh bien, tu t'es comporté comme le "pire connard de l'univers". Ria Sungwoo. C'est ses propres mots !

Mon regard noir, sans pour autant menaçant, se posa sur Sungwoo. Je n'avais plus envie de rire de cette situation maintenant.

- Non sérieux, tout ceci commence à peser. Commençais-je. J'arrive plus à rester à l'appart quand je sais qu'elle est là, à chaque fois que je la vois, la tension entre nous m'énerve tellement que je vais me défouler à la salle.

- Je me disais bien que t'avais pris du muscle ! Rigola une nouvelle fois Sungwoo, ce qui lui valut un nouveau regard. Ok, désolé j'ai compris.

J'avais réellement besoin d'un ami là, je n'avais plus envie de rire. Je n'allait pas bien parce que j'étais chez moi sans l'être. J'avais construit ma zone de confort pendant deux ans et j'avais l'impression que quelqu'un venait tout foutre en l'air.

Il s'était passé une semaine depuis notre dernière altercation. Une semaine que l'on faisait tout pour ne pas se croiser. Pourtant, malgré nos efforts, il y avait eu quelques rencontres inévitables et à chaque fois je croisais le regard de l'américaine, j'y voyais la même chose.

De la colère et de la tristesse.

J'avais conscience que j'étais coupable de ces lueurs qui persistaient dans ses iris. J'avais exagéré et laissé des mots blessants franchir mes lèvres. Je me sentais un peu coupable de lui avoir dit tout cela mais j'étais tellement fixé sur les petits changements qui s'opèraient dans l'appartement que je n'arrivais à avoir plus loin que mon propre malaise.

- C'est chez moi bordel ! Pourtant je n'arrive plus à y rester. Expliquais-je. Elle s'est complètement étalée. Elle a mis des fleurs partout, des babioles mignonnes sur les étagères et puis y'a tous ses trucs de couture et de tricot qui traînent partout. Et tu devrais voir l'état de la salle de bain ! Ça m'énerve de voir tout ça !

Dépendance || JJKWhere stories live. Discover now