Questionnements et hallucinations

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Pour accéder aux escaliers qui donnent accès au bureau, je suis obligé de me faufiler entre les hommes et les femmes, plusieurs d'entre elles passent trop près de moi, elles me frôlent le bras, elles ricanent, certes tentent même de glisser des bouts de papiers sur lesquels est inscrits leurs numéros de téléphone mais comme tout ceci m'exaspère, je m'en débarrasse en les donnant aux autres membres du Bonten.

Celle qui retient mon attention c'est Suzu, elle travaille donc Mitsuya, je suppose qu'elle doit poser avec des hommes, elle a dû faire des photos de nues, peut-être même des films, elle a dû déjà couchée avec d'autres hommes, vue sa beauté je suis sûr que les femmes sont jalouses d'elle, j'espère que personne n'a touché à ses cheveux, je ne pourrai pas pardonner un tel crime, celui où celle qui ose lui faire du mal subira ma colère et je peux être une personne très colérique des fois.

- Mochizuki : Il va bien ?

- Takeomi : Depuis qu'il est ici il a l'air loin.

- Ran : Sanzu ? Tu veux de la cocaïne ?

Je suis jaloux je crois, si un homme lui a pris sa virginité est-ce que j'ai le droit de défendre son honneur perdu ? Est-ce qu'elle a aimée celui qui a pris son innocence ? Pourquoi je l'ai giflé elle le méritait pas ? Si un jour je meurs est-ce qu'elle sera triste ? Est-ce qu'elle aime Mitsuya ?

- ALORS LA ! C'EST LA GUERRE !

- Koko : Une guerre ? Mais qu'est-ce que tu dis ?

- TA GUEULE ! LAISSE MOI RÉFLÉCHIR !

- Mochizuki : Tous aux abris il réfléchit.

- Takeomi : Je quitte cette terre.

- Rindô : Ça c'est une meuf.

- Kakucho : Toi ? Une meuf peut te faire péter un plomb à ce point ?

- IL EST HORS DE QUESTION ! PUTAIN IL VA ME CASSER LES COUILLES LONGTEMPS LE MITSUYA !

- Koko : Mais il vient faire quoi dans l'histoire ?

- Takeomi : Car tu essaies de comprendre ?

- Mochizuki : Abandonne !

- Mikey : Laissez le, intérieurement il en guerre avec lui même, vous n'êtes pas tous au courant, mais, Sanzu a aimé une fille, il était tout le temps ensemble, je ne l'ai jamais vue aussi heureux de toute sa vie, sauf qu'elle a dû partir et il y a même pas une heure Sanzu a revue celle qu'il aimait au bout de douze ans d'absence.

- Takeomi : Je n'étais pas au courant, tu penses qu'il va tenir le coup, tu le connais.

- Koko : Si il explose, Mikey ça risque d'être un véritable carnage, faut qu'il arrive à être lucide.

- Rindô : Parce qu'il a était un jour ?

- Ran : Non justement il est assez instable comme ça, Mikey tu as toujours le contrôle sur lui ?

- Mikey : À vrai dire, c'est Suzu qui a le plus d'emprise sur lui, elle sait comment s'y prendre avec lui même moi je ne sais pas comment elle fait.

- Ran : Suzu, Suzu, attends ça me dit un truc.

- Rindô : La soeur de Kazutora ?

- Koko : Vous êtes au courant vous ?

- Mochizuki : Attendez les gars, on parle bien de la bombe, le mannequin qui pose avec Mitsuya pour sa nouvelle création ?

- Rindô : QUOI ? OH FACE DE PET !

- Ran : Et c'est parti.

Si je deviens mannequin est-ce que je passerai plus de temps avec elle ? Elle a toujours la loutre que je lui ai offert ? Non je ne crois pas vue le gros bijou qui lui sert de bague, putain, je suis malade, j'ai chaud, j'ai mal à la tête, je me pose trop de question, Rindô me secoue dans tout les sens en me hurlant dessus des mots incompréhensibles.

- Rindô : FACE D'ENDIVES ! TU SORS AVEC SUZU ? LA SUZU ?

- ÉCOUTE MOI ! NIQUE BIEN TA MÈRE SALOPARD ET ARRÊTE DE ME SECOUER TEL UN POMMIER !!

- Rindô : ALORS ! RÉPOND !

- Ce n'est pas tes affaires, laissez moi maintenant.

Ce n'est pas de moi, mais, je suis triste, je pense qu'il serait préférable que je reste seul pour le moment, là tête haute, faisant semblant d'être moi même, je traverse le bureau, Mikey ne se laisse pas avoir encore une fois et il me fait signe que je peux partir, jamais je ne l'aurais laissé, mais, je ne me sens pas bien, j'ai besoin d'être loin d'eux, il faut que je me reprenne, j'en ai marre d'être comme ça, je me questionne, je repasse en boucle nos moments passés ensemble, en descendant les escaliers, je suce une pilule mais je la recrache aussi tôt.

Décidément, rien ne va, l'avoir revue à t'il eu un impact sur moi ? Je ne le sais pas, mais, Suzu a toujours eu le chic pour me faire tourner en bourrique, assis sur le capot de ma voiture, je lève la tête pour contempler les étoiles, dans ma poche, je tire le bout de la carte qu'elle m'a donné, le Balms c'est si je m'en rappel bien, est un hôtel cinq étoiles qui se trouve être dans le centre ville, il est réputé pour sa clientèle de choix, une clientèle particulièrement riche, j'ai envie de la voir, mais après ce qu'il vient de se passer est-ce que j'ai le droit de taper à sa porte vue l'heure qu'il est en plus ?

- TU ME FAIS CHIER ! VRAIMENT !

Agacé, je monte dans la voiture, je fais crier le moteur, la musique à fond, je fonce le plus rapidement possible vers son hôtel, pour la prévenir je compose son numéro de téléphone, aucune réponse, pas grave, si elle ne m'ouvre pas je vais faire un boucan pas possible et elle n'aura pas le choix que de m'ouvrir.

En traversant la ville de nuit, je vois sur le trottoir moi enfant, je souris, puis la silhouette change, le mirage reflète mon propre reflet, sauf qu'au lieu d'avoir ce costume rose, je porte un costume blanc, j'ai l'air ravi, étrange, le mirage me reflétant se tourne et Suzu ayant un gros ventre lui prends la main et tout s'envole.

- MÊME LA JE DÉRAILLE ! MAIS QU'EST-CE QUI CLOCHE CHEZ MOI ! PUTAIN !

Sur le parking, je prends même pas la peine de garer ma voiture, lorsque je sors, des passant me regarde surpris de ma venue, j'avais oublié que ces derniers temps nous avons fait parler de nous, une arme à la main, des drogues dans l'autre, je marche en regardant de travers les clients qui entrent dans le luxueux hôtel Balms, les cristaux servent d'ampoules, le tapis rouge doit être en fourrure, les pièces sont énormes, les femmes ricanent en me lançant des œillades aguicheuses, les hommes transpirent de peur en me voyant, ne voulant pas faire de scandale pour ne pas inquiéter Suzu, je décide de ranger mon arme et de faire disparaître la drogue dans mon gosier.

- Réceptionniste : Que, que, que puis-je faire pour vous monsieur ?

- Ou est Suzu ?

- Réceptionniste : Vous êtes un ami de madame ?

- Bon écoute, je ne suis pas d'humeur.

Instinctivement je braque mon pistolet sur sa tête, tremblotant, il me tend une carte puis il lève ses mains en l'air.

Je range mon arme dans mon pantalon, abruti il y avait toujours la sécurité, je rigole malgré moi tel un ahuri pour ne pas changer, sur la carte il est y a écrit le nombre « 333 » , je prends les escaliers et je monte jusqu'au troisième étages.

Tout est bien trop luxueux pour moi, ça scintille de tout les côtés, le personnel transporte un plateau repas, de l'autre côté du couloir je vois indiquer la chambre 333, un homme poussant un charriot s'avance vers sa porte, j'avance plus vite, je glisse un billet dans sa poche et je lui demande de dégager rapidement en lui braquant gentiment mon arme sur son front.

- Lui : Bien.... Bien sûr monsieur.

Je toque de nombreuses fois à sa porte mais elle ne me répond pas, mon instinct me pousse à fracasser la porte, je respire et je donne un grand coup de pied.

La porte s'effondre au sol, à l'intérieur, je ne vois pas Suzu, je ne sais pas ce que je ressens, mais c'est puissant, ça me fait transpirer et j'ai même envie de vomir, cette sensation me tord les boyaux, en entrant dans sa chambre, je vois une lumière qui provient d'une pièce, je toque doucement, toujours pas de réponse, je tourne la poignée et la porte s'ouvre.

- SUZU ! SUZU ! PUTAIN ! NON PAS ENCORE ! SUZU RÉPOND MOI ! MERDE ! FAIT CHIER ! JE T'AIME SUZU, MERDE ! ÇA ME CASSE LES COUILLES OUVRE LES YEUX ! SUZUUU !

Elle est mon UniversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant