Chap 9

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CHAPITRE 9

Première bastonnade, c'est fait !
Premier passage à l'hôpital, c'est fait !

En émergeant de mon sommeil, la lumière qui éclairait la pièce m'a littéralement agressé les yeux. Je les ai refermé aussitôt pour les réouvrir plus lentement afin de les habituer à cette lumière assez violente pour eux. J'ai atrocement mal à la tête si bien que j'ai l'impression qu'elle va se détacher de mon corps qui ne va pas plus mieux. C'est en repensant à la bastonnade que j'ai reçu que je comprends pourquoi j'ai le corps littéralement en compote.
Les premiers visages sur lesquels je tombe à mon réveil, sont ceux de Jessy et Jenny qui me fixent intensément.

- Daniel ? Ça va ? Me demandent-elles en chœur, tandis que j'essaie de me redresser sur mon lit.

- Attend, je t'aide, se propose Jessy en redressant l'oreiller qui jusque-là soutenait ma tête.

- Merci.

- Comment tu te sens ? Ça va mieux ?

- Oui, merci.

Je les regarde en silence et la première chose qui me passe par la tête c'est de savoir comment j'ai fait pour atterrir là. Mais je suis trop fatigué pour formuler ma question.

- Mon... portable, balbutie-je avec peine.

- Il est là, me dit Jenny en me le tendant. Tu sais qui t'as fait ça ?

- Oui, parce qu'il faut que tu portes plainte, soutient Jessy.

Je me contente de les regarder en silence en essayant de me rappeler de l'agression que j'ai subie. Je ne me rappelle d'aucun visage et même si c'était le cas, je ne me vois pas porter plainte. Et si je me rappelle bien, c'était une mise en garde.
Une mise en garde.

Les copines des autres, on ne s'en approche pas.

Je sursaute légèrement sur mon lit de malade. De quelle copine parlaient-ils ? Les seules filles avec lesquelles je passe du temps sont Lily, Jenny et Jessy.

Jenny et Jessy...

Chris m'a menacé la veille au sujet de sa copine et ce Tyson n'avait pas l'air de m'apprécier non plus. Me serais-je attiré la foudre de ces gens à cause de mes fréquentations ? J'espère que non. Mais je devrais prendre mes précautions et m'éloigner quelques temps d'elles. Je ne le dirais jamais assez : je ne veux pas de problèmes.

- Je peux déjà sortir ? Je demande à mes interlocutrices.

- Heu... Fait Jessy en regardant son amie. Le médecin a dit que tu pouvais déjà sortir, mais je pensais que tu passerais la nuit ici pour te reposer.

- Non, je veux rentrer maintenant, affirmé-je m'asseyant le plus délicatement possible.

- Ok ok. C'est comme tu sens. Jessy et moi, on va t'attendre dehors.

Elles disparaissent derrière la porte de ma chambre de malade tandis que je descends du lit. Je troque mon jean sale contre les vêtements posés près de mon lit. C'est Jessy qui a dû me les apporter. C'est avec difficulté que je les enfile, à cause des douleurs qui me traversent le corps. Ils ne m'ont pas râté, c'est clair. Je prends tout ce qui m'appartient dans la pièce et boîte jusqu'à la porte. Elles m'attendent dehors et se précipitent dès qu'elles me voient.

- Je suis venue avec ma voiture. Je vais te déposer, propose l'Afro-américaine.

- Non, je vais prendre un taxi.

- Daniel, ne proteste pas.

- Je ne sais pas ce que tu as, mais ce n'est pas nous qui t'avons mis dans cet état, déclare Jessy. Alors tu vas me faire le plaisir de me suivre jusqu'à la caisse. Ce n'est pas un débat.

Black and WhiteOnde histórias criam vida. Descubra agora