𝙿𝚛𝚎𝚝𝚎𝚗𝚍 | 𝙱𝚒𝚗𝚜𝚞𝚗𝚐

• Chapitre 13 •

Changbin portait Jisung en princesse en courant dans les escaliers le plus rapidement possible. Jeongin le suivait de très très près. Changbin ne comprenait pas comment, avec des talons comme ça, il pouvait courir dans des escaliers mais ce n'était clairement pas le sujet.

— Les baies vitrées là s'ouvrent, indiqua Jeongin alors qu'ils arrivaient en bas des escaliers,

Ils devaient faire vite. Très vite. Les hommes étaient en train de revenir et ils devaient vraiment se bouger. Heureusement que l'allée de la maison était grande et qu'ils n'étaient pas collés à la maison. Changbin traversa le salon, Jisung toujours aussi insipide dans ses bras. Jeongin courut pour récupérer les affaires de Jisung et lui, en remarquant dans la petite salle de bain que celles de Felix avaient… Disparues. Il prit seulement le téléphone de Jisung et le sien avant de retrouver Changbin en courant dans le salon. Il ouvrit rapidement une des dizaines de baies vitrées qui les entouraient pour courir dans la cour arrière de la maison, proche des arbres et donnant sur un endroit sans aucune visibilité, hormis pour les voisins à gauche de la maison. Changbin déposa doucement Jisung au sol.

— Appelle Minho.

— Comment tu connais Minho !?

— Longue histoire, bacla Changbin, appelle !

Jeongin déverrouilla le téléphone de Jisung puisqu'il était le seul à l'avoir. Il fouilla de ses doigts tremblants de peur dans le répertoire de Jisung. Changbin s'était mis à tenir la main de ce dernier. Il le bascula sur le côté en imitant un peu bancalement une position latérale de sécurité, essayant de le faire respirer difficilement.

— Allô ? Minho, bouge ton cul, lui indiqua sérieusement Jeongin. Ramène toi à la même villa que la dernière fois. Je crois que t'es assez attaché à Jisung pour te grouiller parce qu'il est à deux doigts de crever.

Minho ne répondit même pas et raccrocha dans une précipitation presque extrême. Jisung était en danger. En danger lui aussi extrême. Il n'avait pas de temps à perdre.

Jeongin posa ses mains sur le corps de Jisung dans un regard froid et terne. Il n'arrivait plus à rien ressentir. C'était terminé. Ses émotions avaient été bafouées toute sa vie mais là… Il ne pensait plus jamais ressentir la joie. Tout ce qu'il vivait, ça venait de Felix, de Jisung. Et c'était tout. Et là… Ils venaient tous les deux de lui filer entre les doigts. Et il était seul. Terriblement seul. Sans eux, s'ils ne revenaient jamais, il allait mourir petit à petit. Et personne ne serait jamais là pour lui. Plus jamais.

— Jeongin, l'appela Changbin d'une voix grave, ça va ?

— Je viens de me faire droguer, emprisonner, à moitié violer, Jisung fait un coma éthylique et mon meilleur ami vient de se faire enlever par des connards absolument dégueulasses. J'ai l'envie d'être heureux, selon toi ? rétorqua sèchement Jeongin,

— Je… Je parlais de ta cuisse… répondit doucement Changbin,

Jeongin baissa les yeux. Ses traces de mutilation se voyaient de plus en plus. Son short venait de remonter un peu, et c'était une autre raison pour montrer involontairement à Changbin ses cicatrices.

— Fais pas attention, lui répondit simplement Jeongin en remettant correctement son short,

Il savait que maintenant que Felix avait disparu, ses marques allaient devenir de plus en plus visibles. Simplement parce qu'il n'allait pas réussir à s'arrêter. Jamais. C'était impossible. Addiction, quand tu nous tiens…

Changbin décida de se taire. Jeongin ne le connaissait pas et en soi, à l'inverse, il ne connaissait clairement que son prénom. Il ne dit plus rien.

Après cinq minutes dans le silence puissant de la nuit, ils entendirent un dérapage venir de leur gauche. Changbin se leva en portant Jisung alors qu'ils se mettaient à courir vers la voiture qui venait d'entrer dans le jardin. Minho était vraiment une brute quand il avait peur…

— Mettez vous à l'arrière, leur dit-il, paniqué, gardez Jisung sur vos jambes. On va au bar.

Jeongin ferma la porte et Minho bloqua son pied sur l'accélérateur. Changbin crut faire un nombre d'accidents incroyable. Jeongin avait l'air d'avoir l'habitude, pourtant, même s'il se tenait fermement à la poignée pour éviter de valdinguer dans la voiture à cause de la panique de Minho.

— Il est où le dernier de la bande ? demanda Minho,

— Enlevé.

Minho donna un violent coup d'accélérateur de colère. Dans le bar, ils étaient tous ses frères de cœur. Et toujours il serait de leur côté. Felix. Lee Felix. Lee Felix venait de se faire enlever ? C'était impossible. Ils le retrouveraient. Quitte à ce qu'ils aient à tuer, ils le feraient. Ils ne le laisseraient pas comme ça. Quoi qu'il arriverait.

En moins de dix minutes, alors que de base, le chemin en durait trente, ils arrivèrent au bar. Minho ouvrit en trombe la porte pour aider Jisung à sortir. Il faillit pleurer en le voyant. Il avait l'air vraiment… Mal en point. C'était horrible. En quelques secondes, Jisung fut posé sur le banc du vestiaire, aux côtés de Jeongin, Minho et Changbin, tous plus inquiets les uns que les autres. Jeongin s'était mis assis au sol, contre les casiers. Malgré la panique qui l'avait calmé, il se sentait toujours bizarre. Bon, si on omettait le fait qu'il venait de perdre les deux seuls hommes de sa vie, il avait la tête qui tournait et la vue trouble. Il entendait mal. Terriblement mal. Ses oreilles bourdonnaient et il avait cette constante impression de vertige.

— Jisung, réveille toi. Jisung, l'appelait Minho en boucle alors qu'il secouait son corps à moitié nu, toujours dans sa tenue de danse,

— Ça sert à rien… Je fais ça en boucle depuis que je l'ai trouvé, le stoppa Changbin alors que la tête de Jisung était posée sur ses genoux,

— Et alors ? dit Minho en levant les yeux vers lui. Tu va le laisser crever comme ça ?

— J'ai vérifié qu'il respirait… assura Changbin qui voyait son torse se lever,

— Il doit simplement avoir fait un malaise, répondit Jeongin d'une voix faible,

— Long, ton malaise, le stripper, râla Minho,

— Ferme ta gueule, la pute, répondit Jeongin en fermant les yeux,

Changbin leva les yeux au ciel à la connerie de la situation.

— Il va se réveiller. Sinon, on l'emmène aux urgences, annonça Changbin,

— C'est ce qu'on aurait dû faire depuis le début… ajouta Jeongin,

— Jisung, je t'en supplie, joue pas au con, bordel…

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Bon

Voilà

Après un chapitre aussi catastrophique jpeux pas parler

Je sais pas pourquoi j'ai écrit une catastrophe pareille

Vraiment

Je sais pas pourquoi je leur fais vivre ça ;-;