petite moi

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Plus je te regarde, et plus je me sens bête.
Plus je te regarde, et plus j'ai de la peine.
Toi cette petite fille,
Toi cette petite moi.
Tes yeux bouffis, rempli de larmes,
Tes lèvres pincées et mordillées,
Ton petit visage ne change pas du mien.
Parce que tu n'évolue pas,
Parce que tu ne grandis plus.

A cette époque, ton coeur battait encore.
Aujourd'hui il est déchiré, il ne bat plus.
Une étrange sensation parcoure tout mon corps,
La ressens tu petite moi ?
Dans ton corps tout frêle et fragile ?
Cette envie de te serrer dans mes bras.
Et plus je te regarde, et plus des mots trottent dans ma tête.
Des mots qui pansent les blessures,
Des mots qui cicatrisent le cœur,
Des mots que j'aurais aimé entendre.
Quand moi j'étais toi,
Quand l'aujourd'hui n'existait pas.

Peut-être que j'aurais aimé qu'on te dise plus tôt tous ces mots.
Que tu es une personne courageuse,
Que tu es aimée et soutenue,
Même si tu ne t'en rend pas compte.
Que malgré ce manque d'amour, ce manque de confiance,
Tu accomplieras de belles choses plus tard.
Et que même si tu vivras des moments difficiles,
Tu pourras toujours compter sur toi,
Car moi je serais toujours là pour toi.
Je suis fière de cette petite fille qui a continué d'avancer,
Dans cet univers sans saveur,
Dans ce monde sans couleur.
Un endroit que tu n'aurais jamais dû connaître,
Si jeune,
Si enfant.
Parce qu'aujourd'hui,
Ce monde te laisse des marques,
Des cicatrice,
Des traumatismes.

Malgré tout, tu t'es relevée
Avec ce poids qu'aucun enfant ne devrait porter.
Tu peux être fière de toi,
De cette petite fille que tu étais,
Et de la femme que tu deviendras.
Oui sois fière de toi.

A ma petite moi,
Je te dédis ces mots, ce texte
Qui t'aurais fait réaliser
Certaines choses beaucoup plus tôt.

FIN

RésilienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant