retour

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Aujourd'hui a été son retour,
Notre retour.
Le retour de sa présence dans ma putain de vie.

J' avais pourtant essayé de l'oublier,
Car plus je pense à elle, et plus je souffre.
Plus elle se rapproche, et plus je me noie.

Pas une seule journée je craignais son retour.
Au point que ça en fasse mal.
Car chaque heure,
Chaque minute,
Chaque seconde sans elle,
Mon âme se vide.

Une maladie qui brûle les yeux,
Une maladie qui inonde les pensées,
Une maladie qui détruit.

Oh oui,
J'aurais aimé l'oublier.
Elle et sa douleur,
Elle et ses mots,
Elle et sa présence,
Sensation oppressante

J'aurais voulu tout effacer,
Pour tout reconstruire.

Mais pourtant,
Tu te retrouves encore avec moi,
Comme l'année dernière,
Et comme la précédente.
Tu te retrouves avec moi dans ces salles de classes,
Dans cette ville,
Dans ces rues,
Dans cette maison,
Là où mon âme s'est éteinte.

Comme j'en ai voulu au monde de t'avoir encore cette année à mes côtés.
Car cela signifiait le retour des larmes,
Des crises incessantes,
Des pensées sombres,
Des nuits sans repos.
Ce sera le retour de tous mes cauchemars,
Sans que je puisse faire quoi que ce soit.

Oh oui, j'en ai voulu à la Terre entière.
Et je m'en suis voulue énormément,
D'avoir rechuté.
Vivre avec toi au quotidien,
Dans cette maison là où tu as piétiné mon cœur entier.

Tu es juste revenue.
Et ça m'a suffi pour tout revivre.
Toute cette haine
Cette peur
Cette douleur.
La première fois quand je me suis blessé.
Et cette rage envers moi même.
Accompagné du dégoût que je m'inspire
M'a permis de tout détester à la fois.
C'est comme si j'avais replongé dans les abysses une deuxième fois, mais que je ne pouvais rien y faire.
C'est comme si j'étais retombée de haut en comprenant que tout serait impossible.

C'était peut-être ma fatalité,
Pour t'avoir nié tout ce temps
Maudit destin.
Qui ne cesse de gâcher ma vie,
Qui m'oblige à subir,
Qui m'oblige à te suivre
Toi chère anxiété
Toi chère dépression.

J'aurais préféré que tu quittes ma vie une bonne fois pour toute.
Pour que je puisse la tourner,
Cette putain de page.
Mais non, tu es de nouveau là.
J'aurais voulu te supprimer
J'aurais voulu savoir te  dire adieu.
Pour m'avoir brisé le coeur toutes ces années
Ça aurait été plus simple pour t'oublier.
Mais tu es revenue.
Comme ces deux dernières années,
Avec ta peine habituelle.
Ta peine qui ronge mon âme.

Comment aurai-je pu ?
Vivre et te rayer de ma vie ?
Car ta douleur est la seule chose que j'ai connu.
Et jamais je n'arriverais à vivre dans un monde où cette douleur n'existe pas.
Dans un monde où toi tu n'y es pas.
J'ai pas les épaules pour.

Alors cette année,
Je vais continuer à vivre avec toi.
À imaginer dans un univers lointain,
Là où je serais enfin libre de tes chaines
Chaque jour de mon éternité.

FIN

RésilienceWhere stories live. Discover now