Assassino contratado

Chapitre 8 : Maison de retraite

Point de vue : Zélia

Je me sens un peu mal d'avoir fait vomir Salvador à cause de ma peinture. Je ne pensais pas qu'il réagirait si violemment non plus. Mais j'avais vraiment besoin de peindre ça surtout après la visite de Breno. Je devrais peut-être en parler à Raissa d'ailleurs. Elle voudra probablement savoir que son ex la cherche, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Si elle envoie les preuves, je suis fichu.

Après cela, je suis retourné à l'appartement avec Salvador. Je suis assise sur le canapé et j'apprends à Bebel à se mettre sur ses pattes pour attraper la friandise.

- Aller debout Bebel !

Le chat se met du mieux qu'il peut sur ses pattes arrières, son équilibre est précaire à cause de son énorme ventre qui le gêne.

- Vous voulez faire de mon chat, un chat de cirque ? Demande Salvador en marchant jusqu'au canapé.

Il porte un jean avec un simple tee-shirt. Il est pied nu et je trouve cela très sexy un homme pied nu et en jean.

- Exactement. Il a de l'avenir, croyez moi, m'exclamai-je.

C'est à ce moment précis que Bebel perd l'équilibre et s'affale au sol misérablement.

- Oh mon pauvre bonhomme ! Lâche Salvador en prenant son chat dans les bras.

Je souris légèrement attendris par cette scène.

- On est encore loin du grand équilibriste, ricane-t-il doucement.

Je hoche la tête pour confirmer ses dires. Le gros chat gris se roule en boule sur les genoux du Salvador. Celui-ci se tourne alors vers moi. Je vois bien que quelque chose le tracasse et qu'il a très envie de me poser une question.

- Cet homme... Il vous voulait quoi ? Demande-t-il finalement.

Je me renfrogne légèrement, je n'ai pas vraiment envie d'en parler. Le sujet est très sensible.

- Je lui ai fait du mal, il veut me le faire payer. C'est l'ex d'une ancienne amie à moi, Raissa, répondis-je en détournant le regard.

- Il ne vous fera pas de mal d'accord, je serai là avec vous.

- On ne se connaît même pas depuis longtemps, pourquoi vouloir me protéger à tout prix ? Dis-je un plus méchamment que je ne l'aurais voulu.

Je le vois esquisser un sourire un peu triste. Je m'en veux de lui avoir parlé avec de l'animosité alors qu'il m'héberge et qu'il m'a défendu devant Breno.

- Je veux vous protéger parce que je tiens à vous. Si l'on vous faisait du mal cela m'affecterai énormément.

Je ne réponds rien. Je me suis attaché à lui aussi et il est d'un grand soutien, mais je voudrais me débrouiller et me protéger par moi-même. Je me suis assez grande pour assurer ma propre sécurité. De plus, Salvador semble être un homme avec une maladie, je ne sais pas si c'est très prudent de compter entièrement sur lui pour assurer ma sécurité. Je jette d'ailleurs un coup d'œil à celui-ci qui a pâli devant un message qu'il vient de recevoir.

Point de vue : Salvador

 Finalement, je n'ai plus le temps d'attendre, je veux la voir morte, je réduis votre délai et je vais engager d'autres personnes pour effectuer ce boulot. Si vous voulez être payé dépêché de vous de la tuer en premier.

- Tout va bien ? Vous êtes tout blanc, me demande-t-elle.

- Oui, dis-je la mâchoire serrée.