Chapitre 3

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Andrea

« Tu veux qu'on aille chez moi ? »

Pour quoi faire ? Baiser ?

C'était clairement ce qu'elle sous-entendait. Cette pute sait comment s'y prendre pour jouer avec mes nerfs.

Après qu'elle soit partie avec son grand métisse, Lucas, Amalia et moi sommes rentrés à la maison avec Marco.

Ils se sont toujours bien entendus les deux zozos. A la plus grande joie de nos parents.

On avait tous un binôme dans la famille :
Amalia et Marco
Lucas et Martin
Roméo et Diana
Elia et Sandro
Gabrielle et moi

Les autres étaient des solitaires. Vito était beaucoup avec Roméo et Diana et Adriano jouait avec nous de temps en temps. Mais Hugo, lui, c'était le solitaire.

Il l'est toujours. On ne le voit presque jamais.

Dommage car j'ai toujours trouvé qu'il était le plus intéressant de la famille.

- Andrea ?

La voix de ma petite sœur me ramène au présent. Elle est appuyée contre l'encadrement de la porte, ses longs cheveux blonds ramenés en chignon.

- Oui ?

- On peut discuter s'il te plaît ?

Je remarque Lucas derrière elle, dissimulé dans l'ombre. Il sait parfaitement comment s'effacer.

- Marco est parti ?

- Oui, depuis un moment. Il a déjeuné ici et il est reparti. Apparemment il avait des choses à faire chez lui.

- Quelle heure est-il ?

- 17h45.

La réponse de Lucas me paralyse.

17h45 ?

Mon estomac gargouille, me rappelant que je n'ai rien avalé depuis ce matin.

- Tu avais l'air de vouloir être tranquille alors on ne t'a pas appelé pour le déjeuner.

- Oh. Pas grave. J'attendrai jusqu'à ce soir. Je n'ai pas si faim que ça.

- Comme tu veux.

- Est-ce qu'on peut parler s'il te plaît Andrea ? C'est vraiment important.

Elle a l'air sérieuse. Quelque chose dans son regard m'interpelle.
De l'inquiétude ?

J'acquiesce et ils rentrent tous les deux dans ma chambre.

Ma sœur s'installe dans le fauteuil de mon bureau tandis que Lucas reste debout, adossé à la porte qu'il a refermé derrière lui.

Amalia se lance :

- Et bien. On a bien vu aujourd'hui que ça n'allait pas fort entre Gabrielle et toi. Vous êtes fiancés maintenant et on a tous vu que ça ne s'était pas bien fini entre vous il y a quatre ans.

- Tu aurais au moins pu la saluer.

- Lucas !

- Quoi ? Je n'aime pas tourner autour du pot.

- Ce n'est pas une raison !

- Amalia écoute, si tu veux des réponses, pose les bonnes questions.

Elle soupire, se masse les tempes et relève la tête.

- Le fait est que, on s'inquiète pour ce mariage. Tu as accepté car cela faisait plaisir à nos parents.

- A la base je n'avais pas vraiment le choix de toutes façons.

Les démons couronnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant