Chapitre 18

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M*rde m*rde c’est pas possible Eléa mais qu’elle idiote !!! J’ai oublié de mettre mon réveil. Je me réveille en sursaut à 9h30. J’essaye de me rassurer, on ne m’a pas donné d'horaires… Je ne suis peut être pas si en retard que ça. En regardant par la lunette de la porte de ma chambre, je ne vois personne dehors. Je vais devoir me débrouiller parce que bien sûr, je n’ai pas pris le temps hier de me repérer ne serait-ce qu'un peu dans l’hôtel. Bon aller je me prépare illico presto, lavage de dents, les cheveux attachés, de la crème anti-imperfections et c’est tout. Pareil, je n’ai pas le code vestimentaire, classe comme hier soir ou chill ? Ou entre les deux ? Je ne sais pas…J’opte pour l’entre deux avec mon jean favori et un gilet en maille par dessus un top blanc. Je prends mon téléphone et sors dans le couloir. Tout au bout de celui-ci, il y a Manuel, Thomas, Léon avec Gabriel et Paul (Wanner).
Eléa- Bonjour !
Thomas- Tu as eu du mal à te réveiller toi
Eléa- Ne m’en parle pas… On y va ? Vous allez déjeuner ?
Léon- Oui sauf que l’ascenseur ne veut pas s’ouvrir
Gabriel- On pourrait prendre les escaliers mais Robert vient de descendre donc techniquement ça doit marcher
Manuel- Les joueurs du Bayern ne sont même pas capables de faire fonctionner un ascenseur…
Eléa- Attendez, je laisse les boutons s’éteindre et rappuie dessus après, Voilà !! Il faut juste être patient

Gabriel- Tu t’es cru au festival de Cannes ?
Eléa- Quoi ?
Thomas- regarde nous, il rit, regarde toi
Ils sont en jogging claquettes chaussettes, c’est certains qu’avec mon jean, je contraste un peu trop.

La grande salle de déjeuner est remplie des 28 joueurs bavarois, et d’un buffet gigantesque. Je souris à ceux dont je croise le regard en guise de bonjour. Je me sers un café au lait, deux tartines de confiture et de miel. Kathleen vient se resservir et on discute.
Kathleen- La nuit s’est bien passée ?
Eléa- Super, les lits sont tellement confortables. Je ne savais pas trop à quelle heure venir…
Kathleen- Pour le petit déj, c’est de 7h à 10h mais les serveurs s’adaptent assez gentiment. Après ce matin c’est quartier libre pour nous, Julian va faire l’analyse du match d’hier. Par contre, cet après-midi, il a prévu d’aller sur le stade et de faire une petite séance de récupération. Et là je viendrai avec toi pour les premières storys officielles du compte by Eléa. Ça te va ?
Eléa- C’est parfait, merci
Je m'installe entre deux joueurs et mange tranquillement en me mêlant à la conversation. Benjamin vient me dire bonjour, on se fait la bise et il part dans sa chambre.
Serge- Vous vous aimez bien tous les deux
Eléa- Il est gentil comme vous tous…
Jamal- Non non plus que nous hein dit
Eléa- Ce n'est pas parce qu'une fille et un gars s'entendent bien qu'ils veulent être ensemble, non mais franchement. J'en rigole évidemment

Puisque je n'ai rien de prévu, je vais profiter de la piscine de l'hôtel. Elle est immense, et il fait beau ce matin, c'est le top. Je mets mon maillot de bain kaki, prends un drap de bain et en route. Il y a beaucoup de transat mais peu d'entre eux sont occupés. Si je compte bien, il n’y a pas plus de dix personnes. Je choisis celui qui est le plus au soleil et vais au bord de l'eau. C'est très reposant, on entend les oiseaux chanter. L'eau est chauffée si bien que je plonge directement. Je fais le tour de la piscine à la nage, puis retourne à mon transat. Je vais sur Instagram le temps de sécher. Quelques abonnés ont réagi à ma story dans l'avion. Ils se demandent tous comment j'ai fait ou disent que j'ai de la chance. En réalité, c'est du travail, de la détermination et de l'ambition, la clé de la réussite selon moi. L'appel de l'eau est trop fort donc j'abandonne mon téléphone et m'assois sur le bord de la piscine, pour admirer les alentours. Il y a des arbres partout, la pelouse est tondue à la perfection, et des parterres de fleurs finissent la décoration. Il doit être midi quand un groupe d'hommes arrive. Au début je ne les reconnais pas mais c'est Benjamin, Lucas, Corentin, Tanguy et Alphonso.
Eléa- Qu'est ce que vous faites là ?
Corentin- On a pas le droit ?
Eléa- Si si, juste je sens un truc pas clair. Vous m'avez pisté ?
Tanguy- Non on a même pas nos téléphones
Benjamin- Mais avec eux tu as raison de te méfier
C'est un sacré traître celui-là, parce qu'il lance l'assaut en premier. Ben m'attrape par derrière et me bloque les bras. Kingsley et Alphonso l'encouragent lui, Lucas et Corentin qui me prennent les jambes. C'est cool de se faire porter mais pas comme ça… Ils me balancent comme un vieux chiffon dans l'eau. Ça claque dans un bruit ouf et je fais semblant de ne pas remonter. Bien fait, ce petit coup de pression est mérité. En sortant la tête de l'eau, j’entends les garçons avoir un soupir de soulagement.
Eléa- Je vous déteste !!! Mais c'est drôle de vous voir stresser
Benjamin- Il touche l'eau avec ses doigts, elle est super bonne, ça va y'a pire.
Ni une ni deux je lui attrape la main et il finit dans la piscine, tout habillé. Les autres se pètent une barre, ils sont pliés de rire et moi aussi. Benjamin s'ébouriffe les cheveux pour remplacer ses bouclettes. J'avoue qu'il est sexy comme ça. Lui même se marre avant de me dire :
Benjamin- Tu sais quoi, on va dire qu'on est quit ! Il faut être dans moins d'une heure à table, ça serait dommage d'être en retard
Eléa- Ça me va, on se sert la main pour faire les choses jusqu'au bout
Benjamin- Vas y remonte avant que je change d'avis.
Je le regarde, je n’ai pas du tout confiance. Il change d'avis encore plus vite que ce que je pensais. Il me fait une balayette de l'espace et me jette par-dessus lui. Il est tout fier, sort de l'eau et avec les gars, me fait un signe de la main. J'ai envie de l'insulter et de rire en même temps. De toutes façons, avec des garçons qui plus est footballeur, il fallait que je m'attende à me faire "bizuter"

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