Partie 1 sans titre

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-Aah, lâchez-moi, lâchez-moi!

Bonnie Rhoswen se débattait contre les hommes en blouse blanche. Elle criait, giflait, griffait...mais rien n'y faisait. Elle ne pouvait rien contre eux.

-Lâchez-moi, lâchez-moi!

Ils l'emmenèrent dans une chambre, et la couchèrent sur le lit. Un lui tenait le bras, l'autre les jambes, tandis que le restant s'occuper de l'attacher.

-Non laissez-moi, laissez-moi!

Non loin de là dans le couloir, sa mère Patricia Rhoswen, discutait avec le médecin.

-Je sais que c'est dur à voir, consentit-il, mais c'est la seule option.

-Je sais, répondit Patricia, que va-t-il ce passer maintenant?

-Eh bien nous allons la garder pendant trois mois.

-Et quand elle sortira elle ne se souviendra plus de rien?

-Rien du tout. Nous allons la bourrer de cachets et elle ne se souviendra plus des trois dernières semaines.

Quand ils l'eurent enfin attachés, l'un d'eux sorti une seringue.

-Ça va te calmer.

-Non, hurla-t-elle.

Bien qu'elle se débattait, les sangles attachés à ses poignets étaient bien plus fort. L'homme en blouse blanche lui administra une première fois le liquide froid, mais Bonnie continuait toujours de crier et se débattre.

-Met lui une deuxième dose, cria l'autre en tentant de la maintenir en place.

-Y'a t-il des risques pour son cerveau? s'inquiéta Patricia.

-Elle sera fatiguée et aura un temps de réaction plus long, mais à court terme. Bien évidemment, il vous sera interdit de lui rendre visite. Il lui faut de l'isolement.

Avec cette deuxième dose, Bonnie sentit ses forces la quitter, la fatigue la gagner. Elle tentait tant bien que mal de résister, mais au bout de quelques secondes, elle s'endormit.

-Je comprends. Donc, elle ne s'en souviendra jamais?

-Jamais est un bien grand mot madame Rhoswen , dit le médecin, c'est déjà la deuxième fois qu'elle se souviens. Je dirais oui, à 98%. Mais il est probable que ça recommence. Vous devez rester très vigilante.

Patricia hocha de la tête et regarda une dernière fois en direction du long couloir où sa fille venait d'être emmenée.

-A dans trois mois madame Rhoswen, la salua le docteur.

Cinq mois plus tard.


La douce voix du présentateur radio leva Bonnie des bras de Morphée. Elle ouvrit doucement les yeux et éteignit son poste. Elle ôta la couverture de sur elle, et poussa les volets, de façon à laisser entrer la lumière du jour. Elle se dirigea dans la salle de bain et quand elle tenta de l'ouvrir, celle-ci était fermée à clef. Elle donna un coup de pied dans la porte en grognant, et descendit dans la cuisine. Sa mère était entrain de se préparer un café.

-Elle commence à me saouler à passer deux heures dans la salle de bain, râla Bonnie en parlant de sa petite sœur.

-Bonjour à toi aussi ma chérie, ironisa sa mère en buvant le liquide noir et chaud.

-Sérieusement elle à treize ans. A cette âge on ne se soucis pas de son apparence.

-En ton temps peut-être, fit une voix derrière elle.

Le secretWhere stories live. Discover now