Le secret

Chapitre 4

Les deux voitures s'arrêtèrent face à une maison située assez loin dans les bois. Collins remonta le frein à main et éteignit le moteur. Il se tourna vers Clara et Bonnie et leur demanda:

-Prête pour la pire soirée de votre vie les filles?

Elles échangèrent un regard pas très rassuré et Collins et Brandon se mirent à rire avant de sortir de la voiture. Fiorélina sortait à peine de l'autre véhicule et Edward le ferma à clef. Elle s'étira puis posa ses bras autour de son copain en l'embrassant vulgairement ne manquant pas de lancer un regard de satisfaction à Bonnie qui roula des yeux.

-Bon, vous êtes prêts à entrer? demanda Brandon tout excité.

-J'suis pas sûre, répondit Elise en entremêlant ses doigts entre eux. Cette maison me fait un peu flipper.

C'est vrai que cette maison était assez effrayante. Elle était grande et le jardin en si mauvais état qu'il s'harmonisait bien avec la forêt qui l'entourait.

-Je ne comprends pas, fit Bonnie, ce n'est pas parce qu'une maison est abandonnée qu'elle est forcément hantée.

Edward ria et Fiorélina secoua la tête.

-Non mais attends tu nous prends pour des imbéciles ou quoi, rétorqua celle-ci. Cette maison à une histoire. Ça m'étonne que tu n'en ai jamais entendu parler.

Elle la regardait de haut en haussant ses sourcils. Bonnie se sentit mal à l'aise. Non, elle n'en avait jamais entendu parler et elle était entrain de passer pour la dernière des imbéciles.

-Je n'en ai jamais entendu parler moi non plus, vint à sa rescousse Clara.

Toute la petite bande se mit à rire et alors que les épaules de Bonnie s'affaissait, Clara croisa les bras sur sa poitrine la tête haute. Puis, quand elle eut retrouvée son sérieux, Fiorélina raconta d'une voix grave:

-On dit qu'il y a très longtemps, une famille vivait ici. Ils s'appelaient les Burcks. Un matin, alors que le père était parti au travail, Madame Burcks et ses deux enfants étaient restée à la maison pour s'occuper de leur petit dernier Lysandre. Elle avait couchée l'enfant à l'étage et était parti jardiner. Elle avait gardée avec elle le baby-phone. Puis, elle entendit par l'intermédiaire de celui-ci, Lysandre pleurer. Elle se dit alors que ce n'est rien et qu'il allait se rendormir. Mais soudain, le baby-phone se mit à grésiller et elle crut entendre à travers les pleurs et les grésillements, une voix. Quelqu'un parlait. Elle se demanda qui pouvait bien être avec son bébé elle était seule. Elle décida donc de monter. Arriver dans la chambre, elle ne vit personne. Elle fit rendormir Lysandre et retourna jardiner. Au bout de quelques minutes, le bébé se remit à pleurer. Les grésillements étaient revenus et la voix aussi. D'en bas, elle regarda par la fenêtre de l'étage, et elle vit une ombre. Elle se mit alors à courir vers la chambre et là...on ne sait pas ce qu'il s'est passé. Puis le mari est rentré du travail comme tous les soirs. Tout ce qu'on sait, c'est que leur famille n'ayant plus de nouvelles sont aller leur rendre visite, et ils les ont retrouvé tous pendu dans la chambre du bébé.

Tous fixait Fiorélina et elle adorait ça.

-Argh... c'est glauque, fit Elise une mine de dégoût.

Bonnie fronça les sourcils.

-Mais, s'ils sont morts, comment on sait que ça c'est passé comme ça?

A sa question, tous semblaient y réfléchir. Ce n'était pas bête. Fiorélina grimaça, les poings sur les hanches et rétorqua agacée:

-Je sais pas moi c'est l'histoire. Bon on y va ou on campe?!