Le ventre noué

Lueur.

Le ciel est immense. Il est si grand, si sombre. Même la lune n'est pas assez claire pour illuminer les environs. Tout est si vide. J'étouffe. Je ne supporte pas cette sensation. La solitude m'effraie, me glace le sang, me lacère les chairs. Mais bientôt, une douce lumière irradie au loin. Elle est si loin, mais tellement proche. Elle est plus proche que je ne l'ai jamais été de quiconque, ou qui que ce soit. Cela prendra si longtemps avant de parvenir à rejoindre cette étoile, mais de la voir me suffit à avoir espoir. Espoir en moi, en le monde, parce que même s'il me blesse, cette lumière ne disparaîtra pas. Ce n'est pas la lumière d'un mort. Elle est tangible. Je peux la toucher. Bientôt la serrer, sans jamais la lâcher.

- Maux de ventre.