rockchallenge - a.i.

trente-deux

À peine ai-je posé le pied - et la béquille - dans l'appart que je me rue dans ma chambre pour appeler Sidney.

Appel sortant : Sidney Bloom

- Allô ?

- Toi, la prochaine fois que tu me donnes des conseils aussi pourris,... Je... Je te tue, c'est compris ?

- Woh, qu'est-ce que j'ai encore fait ? il demande.

- Ashton est un abruti. Un connard. Et tu m'as presque jeté dans ses bras.

- Je... Désolé. Il s'est passé quoi ?

Je lui résumé la situation en remplaçant le nom d'Ashton par le fils de pute et celui d'Aubree par la pétasse. À la fin de mon récit, il se tait.

- Je viens demain passer la semaine avec vous et en même temps leur casser la gueule.

- Mais non, tu vas te faire chier toute la semaine, je lui dis.

- T'as rien a dire,... je pense même arriver ce soir si ma valise est faite d'ici là.

- Sidney...

- À ce soir.

Il raccroche et je souris. Je me doutais qu'il viendrait en lui racontant tout ce merdier. Et même si je viens de passer un weekend avec lui, j'ai vraiment envie qu'il vienne avec moi. Je vais devoir trouver un matelas pour lui.

Je lui envoie l'adresse de la salle de répète au cas où il arriverait plus tôt.

Je retourne dans le salon et y trouve Calum et Swann près, trèèès près.

- Eh, le néo-zélandais. T'as pas intérêt de faire de mal à ma copine, compris ?

- Reçu 5 sur 5, il rigole.

- Tout le monde n'est pas comme... Swann se stoppe.

- Redd ? Ashton ? J'ai l'impression de collectionner les connards.

- Ashton est pas comme ça d'habitude... commence Calum.

- Bats les couilles, frère. Il va regretter de préférer les pots de peinture.

- Il l'a préfère pas à toi, me rassure Swann.

- Je vais me répéter, mais bats les couilles. Maintenant, il va plus trop avoir le choix. S'il a le malheur de me venir me voir, j'vais lui montrer comment on castre les gens.

Calum me fixe un instant, cherchant à savoir si je suis sérieuse ou pas. Je rigole et il m'imite.

- Bon, mes braves petits soldats, j'ai une mission pour vous, je leur dis solennellement.

- Je crains l'pire, grogne Swann.

- Sidney va ramener son petit cul pour la semaine. Mais je voudrais trouver, soit un matelas une place, soit un de deux, qu'on mettra dans le salon.

- Pourquoi pas dans la salle ? Et pourquoi un matelas une place ?

- Parce que je veux dormir avec lui mais qu'on passera sûrement pas à deux dans ce lit de nain, dis-je en pointant la chambre. Alors je prendrai mon matelas et le sien, et on les collera dans le salon.

- T'es casse-couille, grogne Swann.

- S'il te plaît. De toute façon il te fera autant chier que moi si on le fait pas maintenant.