Chapitre 5 Nikita

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Je réussis à me glisser dans la baignoire en avalant le cri au fond de ma gorge, lorsque j'arrive à m'asseoir. Je m'urine dessus tellement je souffre et du sang mêlé dans mes fluides s'écoule vers le siphon. Je regarde le sillon s'amenuiser, les yeux fixes, sans bouger. Je reste comme cela peut-être plusieurs minutes. La fraîcheur de la pièce me rappelle à l'ordre, je me penche pour faire couler de l'eau dans la baignoire. J'attrape le pommeau de douche, nettoyant le reste de mon oubli ainsi que celui de ma souffrance, puis je mets en place le clapet pour garder l'eau. Je la veux chaude pour qu'elle puisse réchauffer aussi bien l'intérieur que l'extérieur de mon corps. Je prends mes genoux entre mes bras puis fredonne la chanson, qui me berçait lorsque j'étais enfant et que ma mère me chantait... « ♪♫Une chanson douce♪♫... »

Je reste dans l'eau chaude presque brûlante, ma peau en ayant rougi, jusqu'à tant qu'elle commence à devenir froide. Je me relève évacuant l'eau un peu jauni par mon sang qui continuait à s'évacuer de par mes orifices déchirés. Je m'enroule comme je peux dans la serviette et me dirige en prenant appui sur le battant de porte ainsi que sur le mur pour regagner le lit.

Je remarque que les draps ont été changés. Quand ? Je n'ai entendu personne ? Un plateau est également posé sur la table de nuit, mon repas certainement sous cloche. Je me rapproche de la tête de lit ainsi que du plateau. Je soulève le couvercle et trouve des pommes de terre rissolées avec un morceau de viande, probablement une côte de quelque chose. Mais je n'ai pas faim. Je referme et me glisse avec lenteur et difficulté dans les draps. Je me recroqueville en position fœtale et me laisse emporter par le sommeil, espérant que celui-ci atténuera mes douleurs.

Je me réveille en sursaut en pleine nuit. Je sens quelqu'un se glisser contre moi, me faisant sursauter et m'éloigner le plus vite possible. Il fait nuit, je ne vois qu'une ombre mais je suis sûre de la personne qui vient de me rejoindre, j'en tremble d'effroi.

— T'inquiète ma poupée, je ne vais pas te toucher, je suis mort de fatigue. Tu peux te rendormir, ce n'est pas maintenant que tu risques quelque chose. Par contre, n'essaies pas de me la faire à l'envers. Si tu penses un seul instant pouvoir te barrer de cette chambre, je te rassure de suite, elle est fermée à clef et la clef est dans mon slip au cas où tu la cherches.

Le sale menteur ! il n'a même pas de slip, il me prend pour une abrutie ou quoi ! M'endormir ? Il est complètement malade s'il croit que je vais pouvoir m'endormir comme cela. Je ne lui fais absolument pas confiance. Je ne veux surtout pas que son corps rentre en contact avec le mien. Respirer le même air que lui m'est assez difficile, alors sentir son haleine de porc me soulève l'estomac, il sent le tabac froid. Je reste les yeux fixés sur lui, guettant le moindre de ses mouvements. J'entends que sa respiration a ralenti et qu'il doit s'être endormi. Je lutte pour garder les paupières ouvertes, pour anticiper le moindre de ses mouvements, mais je suis tellement fatiguée que je ne me rends pas compte lorsque le sommeil me cueille.

C'est une sonnerie qui me réveille en sursaut. J'ouvre les yeux en grand, la réalité me frappant dès les premières secondes. Je ne voulais pas m'endormir mais il faut croire que mon cerveau en avait décidé autrement. Heureusement, lui aussi vient de se réveiller en sursaut et attrape son téléphone qui continue de sonner. Bon sang, si j'avais su qu'il y avait un téléphone, j'aurais pu tenter d'appeler mon frère à l'aide au lieu de dormir comme une imbécile !

— Ouais ! Allô ? Ok je descends de suite, gardez-le-moi au chaud.

Il se lève, la verge droite.

— Quelle plaie ! Même pas le temps de soulager mon érection matinale, dans ta petite chatte ou ton petit cul si serré.

Enfoiré, ai-je envie de lui crier. Je crois que je suis sauvée au moins pour quelques heures mais combien ?

— Tiens, je t'ai rapporté ça, tu n'as qu'à t'en mettre, il parait que ça soulage. Tu as des cachetons également pour la douleur et l'infection. Si ce n'était que moi, tu n'aurais rien de tout cela mais bon, je ne peux pas casser mon jouet aussi rapidement, se gausse t'il.

SUDDEN DEATH TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant