Chapitre 21 : Douleur irrépressible

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Atmosphère : Cardigan - Taylor swift


MILAN


- J'en étais sûr! J'aurai dû choisir ton grand frère plutôt qu'écouter tes belles paroles, tes belles promesses! FOUTAISES!, fulmina mon père.

Ce dernier agitait ses bras dans tous les sens avant de n'avaler d'une traite le fond de son verre contenant très certainement du whisky. Boisson alcoolique qu'il buvait depuis des années. Sa préférée à priori.

- Ne tire pas de conclusions hâtives, on est même pas sûrs que-

- JE NE VEUX RIEN SAVOIR ! À peine sortis de la réputation humiliante que cet hôtel a connu durant d'interminables mois, tu crois sincèrement que je vais laisser passer cet incident ? T'as intérêt à ce que ça ne se sache pas. Qu'aucun média n'en parle. Garde ta putain d'égérie en place aussi. Elle a tendance à apporter plus d'ennuis depuis qu'elle est là, plutôt que régler nos soucis. J'espère être clair.

Je contractai légèrement ma mâchoire et gardai une expression du visage neutre. Mon père déposa d'un coup sec et violent, son verre sur la petite table basse. Puis il se leva de son fauteuil pour s'approcher de moi d'une démarche lente et assurée.

- Je suis en train de tenir ma parole, Milan. Ne joue pas avec moi. Tiens ta parole aussi ou tu sais ce qu'il se passera autrement. Je suis ton père et tu me dois le respect. Honore notre bel héritage. Ne le pourris pas. Pour une stupide femme qui n'en a visiblement rien à faire de toi qui plus est. Contente toi de remplir tes fonctions, c'est à dire t'occuper de cet hôtel, de la paperasse et tout le reste. Les femmes ça va, ça vient.

Étonnamment, j'en venais à me demander comment je réussissais à garder mon sang froid face à ses propos. Je pense que s'il était question d'un autre homme, n'importe lequel, ça aurait très mal tourné.

À la place, je restai silencieux, mon regard planté dans le sien.

- Que je ne me répète pas, fiston. Ne me déçois pas. Ne nous déçois pas. Tu piges ??

- J'ai compris, je répondis sèchement.

- Bien.

Je quittai le plus rapidement possible son séjour sans même lui dire au revoir. Je sortis à la hâte mon téléphone de ma poche et découvris de nombreuses notifications que je n'avais même entendu. J'étais en mode avion en même temps.

Avant même d'ouvrir les messages de Gabriel ou encore d'autres de mes camarades, je vérifiai l'emplacement d'Evie sur mon application. le petit point rouge représentant sa localisation ne bougeait plus, signe qu'elle était sûrement arrivée au club avec Gabriel que j'ai chargé moi-même de l'emmener loin d'ici.

Le temps que les choses se calment.

Nous avions passé près d'une vingtaine de minutes à sa poursuite sans succès. Il nous avait échappé en prenant un scooter. Il avait dû comprendre qu'il ne trouverait pas ce qu'il cherchait de si tôt et surtout pas aussi facilement.

J'allai checker les vidéos de caméra surveillance dans une salle, accompagné de quelques gardes. On tenta durant de longues minutes d'identifier le visage du fugitif. Je ne comptais plus les nombres de fois que nous avions zoomés sur lui. Il dissimulait à la perfection la totalité de son corps. Ce n'est à peine si on pouvait distinguer la couleur de sa peau.

On pourrait même venir à en déduire qu'il n'était pas n'importe qui. Soit il avait été envoyé soit il était venu de lui même. Dans les deux cas, il semblait être pro en la matière.

THROUGH THE DARKWhere stories live. Discover now