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c'est dans la difficulté des corps que je t o m b e lâchement ; dans la difficulté des corps à se saisir d'eux-même les rivières s'assèchent et je pleure pour les guérir vous pleurez avec moi, vous n'avez pas peur de l'eau ; on apprendra à nager, on saura comment revenir. je t o m b e dans ce brouillon de nous, des autres. je ne me reconnais pas ; me reconnaissez-vous ? me reconnaîtrez-vous un jour ? dans ce brouillon de moi des choses disparaissent ; les yeux verts, le grain de beauté sur le sein, la couverture rouge, le rose sur les oreillers. comment définir un brouillon ? je ne sais pas ; c'est ce qui n'est pas — n'est pas complet. c'est, je crois, ce qui connaît le manque de soi-même. et puis je t o m b e sans toi, parce que, je crois, que tu n'es plus là. je ne veux pas avoir la certitude d'avoir perdu quelque chose -— quelqu'un — alors je t o m b e et me serre dans les draps, le corps lourd, sans toi. je m'entoure du mouvement de la nuit et lui renvoie à la gueule tout l'oubli qu'elle me propose avec ardeur, avec envie. c'est peut-être la nuit qui m'embrasse parfois, quand je ressens l'envie de toi cette envie si forte, si forte, si forte putain ! je t o m b e si loin sans toi. s'il te plaît reviens moi quelques fois, en rêve parfois ; parmi les inconnu.es qui se désirent et les baisers au cinéma. reviens toi je crois que tu te manques encore une fois.
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