L'obsession de t'appartenir tome 2

Chapitre 2 - Jennifer

Durant la soirée, j'ai rejoint un groupe au sol en train de jouer à la bouteille. Et évidemment, il a fallu que je tombe sur lui.

Il y a, je ne sais pas, peut-être, deux cent personnes, mais il a fallu que je pose mon cul, à l'endroit où il se trouve.

Mon sang n'a fait qu'un tour, j'étais folle de rage de le retrouver là avec toutes ces filles à moitié nues, autour de lui.

Bon dieu, je m'attendais à quoi, qu'il se comporte comme un mec qui n'a d'yeux que pour moi. Bien sûr que non. Il s'agit de Luca... Luca, putain et pourtant, je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'une autre puisse le toucher. Ses yeux se sont posés sur moi comme si j'étais un bout de viande, je devrais me sentir vexée, mais j'étais plutôt contente du résultat. Contente de voir que mon look lui plait. À la façon dont il me regardait, je n'ai aucun doute sur le fait qu'il ne m'ait pas reconnu, et tant mieux, car ce que je viens de voir ne me plait pas du tout, j'ai juste envie de lui tirer cette tignasse en désordre et de l'emmener loin, très loin de toutes ces poufs autour de lui. Il tourne la bouteille à son tour, je regarde la fille vers qui le goulot pointe, je sens mes poings se resserrer, non pire je sens mon cœur se briser en le voyant, l'embrasser comme s'il la désirait. J'aurais dû être à sa place, j'aurais dû l'en empêcher, et lui foutre mon poing dans la tronche à cette connasse.

Ça en est trop pour moi, deux semaines que je suis partie de chez lui, qu'il est déjà là en train d'embrasser une autre fille, qui me dit qu'il n'a pas baisé tout ce qui lui passait sous le nez, la colère devient trop forte. Je me lève et cède ma place. Je le déteste, mes ongles se plantent dans la paume de ma main, créant une légère douleur, mais pas assez à mon goût au vu de celle que je ressens sous ma poitrine. J'aperçois Julian au loin qui me signe de le rejoindre, il est assis sur le divan. Savoir que Luca le déteste m'arrange, au moins, je suis sûr qu'il ne viendra pas à la charge.

L'idée qu'il me retrouve à ses côtés me fait sourire. OK, je joue peut-être avec le feu, mais merde, je veux qu'il comprenne ce que j'ai ressenti, après l'avoir vu en pleine action. Une bouteille à la main, je lui tends mon verre.

— J'ai besoin de le sortir de ma tête.

Il rigole et obéit, voyant sûrement ma détresse.

Je suis si prévisible dès qu'il s'agit de lui ?

Oui, aucun doute.

— J'avais raison, alors ?

Je ne veux pas lui répondre, je ne veux pas avoir ce genre de discussion, je veux juste qu'il remplisse mon foutu verre.

— Pas maintenant, Julian, j'ai besoin de me vider la tête.

Il remplit, puis suit un autre et encore un, je les enchaîne et pourtant, je n'arrive pas à oublier, c'est comme si cette image m'avait marqué au fer rouge.

Il est passé à autre chose !

À quoi je m'attendais en venant ici ?

À ce qu'il s'empresse vers moi, pour m'embrasser et me dire à quel point, il sent veut de m'avoir laissé partir.

Je le déteste.

Nous sommes vite entourés d'inconnus qui m'encouragent à boire, je trouve ça amusant et à la fois ça me donne envie de ne pas m'arrêter. Julian, joue avec une de mes mèches, il ne cesse de me complimenter sur mes cheveux blonds et m'a tenu très sexy en passant, c'est lui qu'il le dit, pas moi. Je lui souris, je peux entendre des gens me crier de boire une nouvelle fois, ce que je fais sans attendre. Plus Julian remplit mon verre, plus, je sens l'alcool faire son effet, même si je sais d'avance que je vais passer une sale nuit, pas à vomir, mais à rêver de Brandon ou pire de Luca, mais là n'est pas ma première occupation. Je dois me bourrer la gueule et me laisser aller. Je suis prise d'un fou rire sans comprendre pourquoi. L'alcool me monte vite, je vais le regretter, je n'arrête pas de me le dire, mais je m'en fiche, c'est l'histoire d'une nuit de plus. Un frisson me ramène à la raison, je tends mon verre afin que Julian le remplisse encore. Je sais qu'il m'observe juste à la façon dont mon corps réagit instinctivement, il est le seul à me faire ressentir ça. Mes yeux se plantent dans les siennes, comme si je savais où le trouver. Je veux qu'il sache que c'est moi, que cette fille qu'il regarde avec un regard insistant et rempli d'envie n'est autre que moi. Je lui lève mon verre.