OS ZEvent

Gotaga # 1

(NDA : non, je ne suis pas morte, et, oui, 2 os sont presque finis pour après..)

TW : mention de viol, d'harcèlement de rue, de souffrances mentales et physiques, mutilation.

!! je vois vos commentaires sous certains de mes OS avec TW. oui, j'aborde des sujets durs dans certains de mes OS, absolument pas pour les romantiser/banaliser ou autre, mais pour poser des mots sur ce qui nous traumatise, pour montrer que nous ne sommes jamais seul.e.s. si vous êtes dans ces situations, vous avez tout mon soutien, et je vous encourage dans ce combat, qui sont nos combats quotidiens, et que des milliers de personnes endurent au quotidien. LOVE. !!

Une demi heure.

Cela faisait une demi heure que la brune attendait. Assise, dans ce restaurant parisien, elle espérait que le blond passe la porte. La cherchant du regard, perdu, et désolé. Et elle l'imaginait déjà, bégayant une excuse bancale, les yeux baissés, fixant ses doigts bagués, bijoux qu'il tournait nerveusement dans le sens des aiguilles d'une montre.

Elle n'aurait alors rien ajouté. Elle aurait acquiescé, l'air de rien. Essayant de cacher qu'elle était blessée. Mais il aurait sourit, et elle aurait laissé passer outre. Pour son stupide sourire.

Mais seule, elle voyait les minutes passer, et le scénario imaginé n'allait pas se dérouler. Il ne viendrait pas.

Mathéo l'avait oublié.

20h45 - Mathéo :
« Slt Estelle. Je viens pas ce soir, m'attends pas. Je viendrai pas les autres fois d'ailleurs, jsp tu trouves pas que ça colle pas tt les deux ? »

Bouffon.

C'est tout ce qu'il est.

Elle avait un goût amer dans la bouche, sa gorge était sèche tandis qu'elle finissait son énième verre de vin. Ses yeux la piquaient, ils fusillaient son téléphone du regard, ce dernier lancé sur la table, avec rage. Quel lâche.

C'était leur 4e rendez vous. Et il n'avait même pas osé prévenir avant. Avant qu'elle ne s'attache, avant qu'elle ne sourit à ses messages. Avant qu'elle n'ait hâte de passer une soirée en sa compagnie.

Bouffon.

Elle repensait alors à leurs premiers dates. Un nouveau verre de rouge en main, elle s'interrogeait. Leurs premiers rendez-vous étaient parfaits, que-ce qui avait changé ? Il avait l'air angélique, il respirait la confiance en lui, et il savait lui parler.

Elle était dégoûtée. De lui. D'eux, les putains d'hommes.

C'était le premier garçon avec qui elle parlait en pensant à plus, en pensant à s'engager, en pensant à donner sa confiance. Le premier depuis cet évènement là. Depuis cette nuit là.

Il le savait, il savait tout, il lui avait promis de prendre soin d'elle. Et elle l'avait cru, baissant ses gardes, celles qui avaient mis tant de temps à se reconstruire.

Elle avait cru à ses promesses incertaines, qu'il lui soufflait, les yeux dans les siens, leurs mains scellées. Elle y cru, et pourtant, ce même homme désertait leur dîner.

Des promesses en l'air, hein.

Il avait affirmé qu'elle aurait de nouveau de l'intérêt pour le genre masculin.