04. Distraction mortelle

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[ I don't even care about you - MISSIO]

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Caden

Royaume-Unis. Londres. 16 mars. 20:40.

Je dépose mon casque, sur les nerfs. Le manoir s'élève devant moi, ne laissant même pas les rayons de la lune passer.

J'étais dans le noir complet. Et j'aimais ça.

J'avais ce sentiment d'être dans mon élément, car j'étais à mon aise. La nuit me permettait de me sentir libre, comme si je pouvais atteindre n'importe qui, tout en étant intouchable.

La puissance était maître de mon corps chaque fois qu'il faisait sombre, me remettant à ma place initiale.

Celle de monstre. Celle du diable.

J'étais roi à ce moment-là.

Et rien, ni personne ne pouvait me désarmer.

Mon humanité disparaissait brutalement, comme si elle n'avait jamais existé.

Je ne ressentais qu'une chose. Le plaisir.

Le plaisir de tuer, le plaisir de voler, le plaisir d'être un criminel.

J'étais enfin celui qu'on voulait que je sois.

Une machine à tuer.

Un mafieux dangereux.

Et ça me plaisait.

Cette part de moi, celle que j'ai façonné depuis des années à cause de mon grand-père, celle que mon père détestait, elle me rendait fort. Et aucune faiblesse ne pouvait naître en moi, car je n'en ai jamais eu aucune.

Car les faiblesses vous font couler, pour vous tuer ensuite.

Alors, et seulement à cet instant, vous vous rendez compte de votre erreur. Vous savez que vous avez été faible, et aucun retour arrière n'est possible.

Vous êtes le perdant de cette chasse.

La mort.

Celle qui nous chasse sans cesse. Qui nous rend craintif, vulnérable, faible.

Elle est notre destinée, et pourtant on l'a fuit comme la peste.

Mais à quoi cela sert-il lorsqu'on sait qu'elle finira par gagner. Elle est et sera toujours l'unique reine de cette chasse.

Alors je ne la crains plus. Elle viendra clôturer la chasse le moment venu, et alors, je pourrais être fier de dire que je n'ai jamais fuit la mort.

Je l'attendais même.

Je dépasse le portail noir, et m'arrêta devant l'immense porte noire. Trois coups et elle s'ouvrit, laissant un semblant de vie casser le silence que je traînais derrière moi.

Et la première chose qui atteint mon ouïe fut ce putain de clébard qui aboyait d'une voix aïgue.

Je vais te buter si tu ne la ferme pas, sifflais-je en le dégageant d'un coup de pied dans le couloir à ma gauche.

Caden ! Laisse Otis tranquille à la fin, il ne t'a rien fait ce chien, s'écrie une voix près de moi.

Ton clébard me fait chier à chaque fois que je viens ici Leïa, alors fout lui une muselière ou je lui tire une balle dans la gueule.

Toujours aussi délicat à ce que je vois, souffle-t-elle. Enfin, je suis ravie de te revoir aussi.

J'acquiesce et la suit dans le long couloir sombre. Ce manoir n'avait toujours pas changé depuis ma dernière visite, qui doit remonter à six mois, voire plus. Je ne venais ici qu'en cas d'extrême urgence, ou dans ce cas-là, d'une mission.

My Strange Obsession Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang