My Strange Obsession

38. Humain

[ Ain't No Mountain High Enough - Marvin Gaye, Tammi Terrell ]

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Layna

Las Vegas. Villa des Paolucci. 22 mai. 10:29.

— Je vais t'enculer connasse !

— T'es gay idiot ! En plus tu es vulgaire, qui plus est, devant un enfant de 9 ans ! l'engueule une voix féminine.

J'aime vivre avec Diego, tu as toujours un réveil différent chaque matin.

Ce matin il a décidé d'insulter la terre entière avec des injures sorties du fin fond de son esprit. Autrement dit, certaines sont vraiment tordues.

Je m'oblige à me lever pour aller prendre un café car la migraine qui est en train d'arriver ne me plaît pas du tout.

J'enfile simplement un sweat par-dessus mon short et mon débardeur avant de rejoindre l'infernal Eastwood et ses acolytes.

Je tombe sur Diego, en train de s'énerver contre les plaques de cuisson alors que Méli se fout ouvertement de sa gueule. Elle devait être la cible des injures depuis tout à l'heure.

— Layna ! s'exclame Justin Bieber en me voyant arriver. Tu tombes bien, soit du côté obscur de la force et dit à cette connasse de Torres que ces plaques de cuisson de merde sont la pire invention du monde !!

J'éclate d'un rire fatiguée avant de m'approcher des fameuses plaques de cuisson.

J'ouvre le placard en-dessous et comme je m'en doutais, appuie sur l'interrupteur qui allume le courant pour les plaques. Je referme le placard et allume ensuite ces plaques de cuisson sous le regard ahuri de Diego.

— T'es une sorcière de toute façon, crache-t-il en posant sa poêle sur un des cercles.

— Dieu merci Layna, tu viens de me sauver la vie, me remercie Méli en soupirant. Ce gosse à plus d'énergie que Max le matin, je n'en peux plus.

Effectivement, le petit Max est affalé sur le canapé devant des dessins animés et on ne l'entend pas du tout, contrairement à Diego qui a sûrement réveillé tout le voisinage.

Je me fais couler une tasse de café et attrape une aspirine dans un des tiroirs. Soudainement, mes yeux se mettent à chercher le propriétaire de cette maison, qui s'est encore volatilisé.

Il a un sérieux problème avec le fait de disparaître.

Je repense à la soirée d'hier soir, et des frissons me parcourent le corps quand les souvenirs de ses lèvres sur ma peau remontent.

Ouais, j'étais bien atteinte moi. Le pire dans ce qu'on a fait, ce n'est pas que c'était mal mais que j'ai aimé ça autant que lui. Et ça me fait peur car mon corps serait entièrement capable d'en redemander.

Sauf que je ne peux pas en avoir plus. Pas dans le contexte actuel, ni plus tard. Notre destin est déjà tracé, à quoi bon s'attacher à une relation qui implosera dans quelques semaines.

Je balaie mes pensées et termine mon café en deux temps, trois mouvements. J'ai besoin de bouger aujourd'hui, je ne veux pas rester terrer dans ma chambre à ruminer toute la journée.