HASTA LA VISTA

54.

B A Y A N

– Paris
quelques temps plus tard

Le jour n'est même pas encore levé et pourtant, je suis déjà prête à sortir depuis quelques minutes. Je resserre ma couette relevé sur le sommet de mon crâne et passe une dernière fois devant le miroir pour vérifier ma tenue. Un legging de sport noir, une brassière de sport par dessus laquelle je porte un sweat à capuche de la même couleur que mon legging. Je porte l'une de mes meilleures paires de running que je n'ai pas enfilé depuis un bon bail. Je quitte ma chambre et récupère mon téléphone que je vais fixer à l'un de mes bras grâce à une attache spéciale. Je re claque la porte de mon appartement que je referme à clé derrière moi.

Je dévale les escaliers, de bonne humeur ce matin malgré qu'il ne soit même pas encore cinq heures et demi du matin. J'avoue me foutre un peu du sommeil de mes voisins. Avec un peu de chance, je suis en train de passer mes dernières semaines ici, dans cet immeuble. Il est temps pour moi de partir. De changer d'endroit pour passer à autre chose. Peut-être que c'est le moment de devenir propriétaire. D'un appartement ou d'une maison qui sait.

J'ouvre la porte de l'immeuble et je tombe nez à nez avec la personne qui va m'accompagner dans ce footing plus que matinale. Il me regarde en replaçant son bonnet sur le dessus de sa tête.

- Motivé ?

Tarik - Pour une fois que tu es de bonne humeur le matin, je vais en profiter

- Profites-en, ça n'arrivera sûrement pas une deuxième fois, je lui fais un clin d'œil, on se lance ?

Tarik - Tu fais environ combien de kilomètres ? Je lance mon téléphone et on commence à courir ensemble, l'un à côté de l'autre

- Je sais pas, ça dépend ma forme et ma motivation, peut-être dix kilomètres ou quinze, peut-être vingt, il gonfle les joues et je souris de coin, tu m'as dit que tu étais prêt à me suivre

Tarik - Je le suis encore, juste que courir comme ça dehors c'est plus trop ce que je fais

- On sera quasiment seuls dans les rues de Paris ce matin, on croisera seulement quelques personnes qui ne prendrons même pas la peine de nous calculer, il est encore trop tôt et il fait trop sombre pour remarquer une rockstar en train de faire son footing

Tarik - C'est ça, fous toi bien de ma tronche, je ricane et il me regarde de coin

- Quoi ?

Tarik - Je me demande encore d'où vient ton énergie

- J'ai réussi à te convaincre de sortir de ton lit à quatre heure et demi du matin pour venir courir avec moi dans Paris, tu te demandes encore ? Il me pince les fesses et je frappe sa main en accélérant légèrement mon rythme