3. Un vrai gosse !

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Ariane

"La vie n'a qu'un charme vrai : c'est le charme du jeu."
De Jean-Claude Killy


Le lendemain matin, j'ouvre les rideaux pour observer de ma mezzanine, la lumière du soleil pénétrer le petit séjour. Ce petit cocon a un vrai beaucoup de charme, je m'y sens presque comme chez moi. Descendant les escaliers en douceur comme mon colocataire dort encore paisiblement, je me glisse discrètement dans la salle de bain pour une douche revigorante. L'eau chaude coule sur ma peau, apportant une délicieuse sensation de bien-être. Je décide de pimenter ce moment en utilisant mon fidèle compagnon, mon vibromasseur, dont la vitesse et la chaleur sont parfaites pour commencer la journée en beauté. Un long gémissement de plaisir m'échappe involontairement, mais avant que je puisse reprendre mes esprits, j'entends frapper à la porte.

— Ça va là dedans ? Tu as bientôt fini ?  s'exclame Mo depuis l'autre côté de la porte.

Non, il n'a quand même pas écouté derrière la porte ?

— J'ai presque fini. dis-je en tentant de paraître décontractée, mais ma voix trahit mon embarras.

Mo éclate de rire derrière la porte, visiblement plus matinal que d'habitude. Alors que je me dépêche de terminer ma douche, il insiste en frappant à nouveau à la porte.

— Ariane, j'ai besoin de la salle de bain aussi. Je vais être en retard, insiste-t-il.

Je me rappelle alors qu'il m'avait mentionné qu'il devait se préparer pour sept heures cinquante, et il est déjà cinquante-quatre. Peut-il vraiment être en retard pour seulement quatre malheureuses minutes ? Je me rince rapidement, enveloppée dans une serviette plus grande que nécessaire, et ouvre la porte sur Mo, prêt à enfoncer ses poings pour frapper.

Ses yeux scrutent mon état débraillé, tandis qu'un sourire en coin étire ses lèvres. Nous nous retrouvons face à face, bien que je sois considérablement plus petite que lui, surtout sans mes talons.

— La salle de bain est toute à toi ! dis-je d'un ton désinvolte, tentant de me frayer un chemin autour de lui.

Ses yeux semblent brûler ma peau alors qu'il m'observe, et je sens un frisson parcourir mon échine. Il pousse un long soupir, ou peut-être une expiration théâtrale, avant de refermer la porte derrière lui dans un claquement sonore.

Je ne peux m'empêcher de secouer la tête, un sourire amusé aux lèvres, alors que je retourne dans ma chambre. Cette nouvelle colocation avec Mo promet d'être pleine de surprises et d'interactions intéressantes.


Dans ma chambre, je décide d'opter pour un pantalon tailleur beige assorti à un chemisier blanc. Je me maquille légèrement, mettant l'accent sur une couche généreuse de mascara et un rouge à lèvres rouge vif. Mon carré long est impeccablement lissé, me donnant l'aspect d'une véritable femme d'affaires lorsque je me regarde dans le miroir. Travaillant dans un domaine majoritairement masculin, je suis bien consciente de l'importance de faire une bonne première impression. Cependant, l'image de moi-même, nue en petite serviette devant mon colocataire, me revient en mémoire. Quelle honte, vraiment !

Pieds nus, je rejoins Mo dans la cuisine, qui a été bien plus rapide que moi pour se préparer, et, attention, il est habillé ! Quel dommage ! Le bon colocataire qu'il est m'offre une tasse de café.

— Pas si en retard que ça ! », remarque-t-il.

— Je dois encore me coiffer. D'ailleurs, tu trouves que je fais femme ? », lui demandé-je, osant le remercier.

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