Chapitre 4 / GRANDE SOEUR

69 12 41
                                    

Nos parents l'ont-ils aimé

Hoppla! Dieses Bild entspricht nicht unseren inhaltlichen Richtlinien. Um mit dem Veröffentlichen fortfahren zu können, entferne es bitte oder lade ein anderes Bild hoch.


Nos parents l'ont-ils aimé ...

Je dois rassembler tous mes esprits et mes souvenirs pour vous parler de ma sœur.

Depuis 11 ans elle joue, sautille et dévale quatre à quatre les escaliers de notre petite maison.

Quand au matin du 10 février de l'année de ma naissance, le petit être que j'étais vint envahir sa vie.

Bien sûr, elle est déjà investie d'une multitude de souvenirs. Ceux d'avant et même ceux d'après !
Que nous ne partagerons jamais.

Le patchwork de sa vie a bien du mal à se tisser dans ma mémoire.

Seuls mes parents me dévoileront beaucoup plus tard, quand je serai en âge de comprendre, des morceaux de vérités qu'ils voudront bien m'avouer, afin que je comprenne...

Pourquoi ?

Nous n'avions jamais vécu ensemble.

Petite fille elle fut adulée par ses grands parents mais aussi le témoin d'actes hasardeux qui ébranlèrent avec violence son innocence.

Rappelez-vous de cette belle Gitane, ma grand-mère que mon grand-père n'aima qu'un temps. Après ce premier amour sulfureux évaporé dans les méandres de ses souvenirs, il ne put s'empêcher de voir d'autres femmes.

Un jour sous les yeux apeurés de ma sœur au hasard d'une porte entrouverte, ils étaient là. Deux corps enlacés s'adonnant à des ébats amoureux dont la ferveur n'aurait jamais dû croiser le regard d'une enfant.

Le souvenir de ces images et de ces soupirs gravés à tout jamais, où viennent s'ajouter les nombreuses disputes pleines de violence entre son père et son
grand-père.

Mais aussi de sombres méfaits dont je ne sais toujours pas à ce jour et ne saurait peut-être jamais ?
Si ce douloureux secret dévoilé bien des années plus tard, dans une lettre de ma sœur à sa fille, était réellement fondé ?

Je n'imagine même pas combien il lui fut douloureux d'avouer que son propre père, ce père que j'ai tant aimé, qui représentait pour moi les piliers inébranlables de ma famille.

Mon père, aurait abusé de son innocence et de son enfance !

Je ne vous dirais pas les mots que cette lettre contenait, tellement ils résonnent en moi comme des pierres que l'on jette à la tête d'un condamné.

JULIETTE 'S  Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt