Chapitre 17

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Me voilà paré dans une robe qui est loin de ce que je porte habituellement, elle est très sobre malgré son décolleté plus que voyant.

Je finis par sortir de la voiture que j'ai emprunté et je regrette que Maria ne soit pas venue avec moi alors que je l'ai invité.
Je souffle aussi par rapport à Tania et Jamie, j'aurais aimé qu'ils soient aussi là avec moi.

Je redresse la tête et je reprends du poil de la bête et je finis par rentrer dans un beau château.

Personne n'est là pour nous accueillir et je trouve ça vraiment limité.
J'arrive dans la grande salle de réception et je suis choqué par le monde qu'il y a, j'ai l'impression que toute la ville de Douvres a été invité.

J'espère trouver rapidement des personnes que je connais, sinon je vais rentrer chez moi plutôt que prévu.

«Anastasia » s'exclame une voix derrière moi.

Dieu soit loué, Gisèle est là.

Elle vient me faire la bise et j'avais oublié le temps d'un instant qu'elle et François sont français.

«Comment allez-vous ? » me demande-t-elle.

«Je vais bien et vous ? » dis-je.

«Je suis heureuse d'avoir été invité ici, vous allez voir il y a généralement une bonne ambiance » me dit-elle.

«Pour l'instant je m'ennuie plus qu'autre chose » dis-je alors qu'elle rigole.

«Soiyez patiente, les deux frères aiment se faire attendre » dit-elle.

«Je savais que j'aurais dû arriver en retard » dis-je alors qu'elle me sourit.

Nous sommes rapidement rejointes par François qui a l'air lui aussi de très bonne humeur.

«Oh Lady Danbury est très en beauté ce soir » s'exclame François en regardant l'entrée et nous suivons son regard.

Forcément elle est accompagnée de son neveu qui a l'air de chercher quelqu'un.

De le voir dans un costume pourpre me donne réellement chaud, je leur tourne le dos en coupant ma vision sur Simon.

Comment faire comprendre à mon stupide corps qu'il faut arrêter d'éprouver ce genre de désir.

«Bonsoir » s'exclame une voix dans mon dos.

Je me retourne forcément pour tomber face au couple que je ne voulais pas voir.

«Je disais à l'instant que vous étiez tout en beauté ce soir Lady Danbury » lui dit François.

«Je vous remercie, vous êtes très élégant à votre tour et surtout bien accompagné » dit-elle en posant son regard sur Gisèle et moi.

«Oui, je suis chanceux » dit-il en riant.

«Bonsoir »me dit-elle en me fixant de la tête au pied.

«Bonsoir » dis-je.

«Est-ce moi où vous avez l'air beaucoup plus calme qu'à votre arrivée » dit-elle en me surprenant.

«Agatha » s'exclame pour la première fois Simon.

«Elle a raison » dis-je sur de moi «Douvres me rend morose, mon pays me manque ».

Un serveur accompagné d'un plateau rempli de coupe arrive vers nous tandis que nous nous servons chacun son tour à boire.

«Vous avez là un beau bracelet » s'exclame Gisèle.

«Oui» dis-je.

«Soyons honnête, il ne brille certainement pas assez pour vous » dit Lady Danbury.

Elle commence sérieusement à me chauffer celle-là.

«Croyez-moi sa symbolique est mille fois plus précieuse que des diamants » dis-je avec beaucoup d'amertume.

«Je vous en prie éclairez-nous » dit-elle.

«Pourquoi ferais-je ça, ma vie ne vous regarde certainement pas » dis-je d'une manière hautaine que j'avais pas longtemps utilisée.

«Voilà finalement votre vraie nature n'était pas loin » dit-elle fière d'elle.

«Vous devriez être couché, c'est dangereux d'être debout à cette heure si à votre âge. D'autant plus quand on marche avec une canne» je lui dis en laissant le petit groupe.

Quelle mégère celle-là, elle m'a énervé pour la soirée.
Même la présence de Simon à mes côtés n'a pas suffi à me faire changer d'humeur.

Je finis par attraper une autre coupe de champagne sur le passage et je prends la première porte que je vois, super je tombe dehors tout ce qu'il me fallait.

Je viens m'avancer vers le bord pour admirer le reste des jardins qui ont l'air magnifique, quand on attrape mon poignet avec violence pour me retourner.

«Ne lui parlez plus jamais comme ça » dit-il.

«C'est elle qui a commencé » dis-je sur le même ton.

«D'après ce que j'ai entendu elle n'a pas été si méchante » me dit Simon «Elle a juste dit la vérité, vous être froide et hautaine » dit-il.

«Vous ne me connaissez en rien » dis-je en retirant ma main de sa poigne lorsque je vois mon bracelet tomber au sol.

«Non» dis-je en le récupérant et en constant qu'il est cassé «C'est de votre faute » dis-je en le regardant.

«Oh pitié, vous pouvez vous en acheter des milliers comme ça » dit-il.

«Il était important pour moi » dis-je d'une voix si basse que je ne sais même pas si il l'a entendu.

«Quoi c'est votre fiancé qui vous l'a offert peut-être » dit-il sur un ton rieur, mais mauvais.

«Vous n'êtes absolument pas le Simon avec qui j'ai pu échanger jusqu'à là » dis-je.

«C'est vrai » dit-il en me pointant du doigt «Mais on ne touche pas à ma famille » dit-il.

Je sens mon cœur souffrir en voyant que chaque personne autour de moi défend sa famille, mais que moi personne ne m'a déjà défendu comme ça.

«C'était le seul cadeau que j'ai reçu aujourd'hui pour mon anniversaire, de la seule personne qui me l'a souhaité, à savoir ma dame de compagnie qui est ma seule amie» dis-je avec beaucoup de tristesse malgré tout.

Je finis par laisser Simon dehors tout seul comme le pauvre crétin qu'il est, enfin non il a juste défendu sa tante.

Je finis par rentrer dans le château voulant rentrer chez moi, je passe par la grande réception quand on m'attrape de nouveau le bras.

Je me tourne vers l'auteur de cette main et je tombe sur le joueur de cartes de poker.

«S'il vous plaît mes amis » s'exclame-t-il alors que je ne comprends rien.

«Qu'est-ce que vous faites » dis-je discrètement .

«Vous remercier » dit-il sur le même ton.

Tout les regards se tournent vers nous et je tombe sur celui de Simon et Agatha et change toute de suite de vison.

«Je voudrais remercier la Duchesse de Hasbourg, Anastasia Petrova qui a donné une grande donation à l'orphelinat de la ville » dit-il alors que je fronce les sourcils.

Cette donation devait rester anonyme, d'autant plus qu'il s'agit de l'argent gagné au poker.

«Mon frère et moi nous vous remercions pour la générosité dont vous avez fait part envers notre orphelinat » dit-il.

Je comprends mieux comment il a pu savoir que c'était moi.

«À la Duchesse Anastasia » dit-il en levant sa coupe alors que tout le monde l'imite et je reste légèrement intimidé face à tout le monde.

Après avoir vaguement souri, je suis allé dehors, dis au voiturier de rentrer tout seul parce que je voulais marcher.

J'ai pleuré sur tout le long du chemin, mais ça personne ne le saura jamais.

Voilà le chapitre 17, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Where stories live. Discover now