Chapitre 77

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Je viens de passer les portes de la pension après cette journée fatigante.
Rien que de savoir qu'ils se marieront le jour de mon anniversaire et qu'il y aura mes fleurs préférées ça me donne envie de pleurer, mais je ne le ferais pas.

Je pleure déjà beaucoup trop en ce moment et je commence à être fatiguée de tout ça. Il va falloir que j'accepte tout ça et le plus tôt sera l'idéal.

Je viens déposer mes affaires dans l'entrée et je me dirige vers la cuisine pour aller manger quelque chose sous le silence qui règne dans la maison.

En même temps, il est bientôt 23 heures Milo doit dormir et Simon doit faire sa vie.
J'arrive dans la cuisine et je perçois sur la table un bout de gâteau, voilà tout ce qu'il me fallait.

Je viens saisir une part et je me dirige vers la porte de la cuisine qui donne sur l'intérieur d'une très belle terrasse.
Je me pose contre cette dernière et mange en silence ma part de gâteau.

C'est sans compter sur Simon que j'entends faire son entrée dans la pièce et il vient se poser en face de moi, mais je préfère regarder les étoiles.

«On va s'ignorer encore longtemps » dit-il.

«Je ne sais pas » dis-je alors qu'il souffle.

«Je suis désolé, mes propos on dépassait mes pensées et j'ai dit n'importe quoi» dit-il.

«Tu le pensais certainement » dis-je.

«Pas vraiment » dit-il.

Je me tourne vers lui et je le regarde à mon tour.

«Je m'excuse aussi pour ce que je t'ai dit, c'était méchant » dis-je.

«Ce n'est rien » dit-il «Il y avait une part de vérité quand même et je n'avais pas à remettre en cause tout ce que tu fais depuis 3 ans ».

Je hoche la tête, soulagé de l'entendre.

Je finis de manger ma part sous l'œil de Simon.

«Quoi ?» dis-je.

«Il est bon de te voir manger sans te forcer » dit-il alors que je lève les yeux au ciel.

Je vais me rincer les mains et je me tourne vers Simon.

«On va se promener dans les jardins ? » dit-il.

«Et Milo ? » dis-je.

«Clotilde est là au cas où » dit-il.

«D'accord » dis-je alors qu'il me fait signe de passer devant lui alors qu'il prend une lampe à huile pour nous éclairer.

C'est ainsi que nous sommes posés sur un banc, bercé par une douce brise et la douceur de la nuit du mois de juin.

«Je vais bientôt partir Simon» dis-je.

«Je sais » dit-il alors que je tourne ma tête vers lui.

«Je te connais, tu n'allais pas rester très longtemps à vivre sous mes dépend, d'autant plus que tu as dû économiser pour un futur loyer » dit-il alors que je hoche la tête.

«La question que je me pose c'est Milo» dis-je.

«Oui » dit-il.

«Je ne sais pas quoi faire » dis-je.

«Une semaine chacun » dit-il «Ça me paraît judicieux ».

«C'est une idée » dis-je.

Le soucis, c'est que je n'ai jamais été séparé de mon fils et quand il sera chez Simon pour la première fois depuis plus de quatre ans je serais seule.

«Il faudra lui en toucher deux mots » dit-il en soufflant.

Je pose ma tête en arrière contre le dossier du banc et je fixe les étoiles.

«Parfois je me demande comment ma vie autait été si je n'étais jamais venu en Angleterre » dis-je.

«Tu serais devenue une méchante princesse » dit-il alors que nous rions tout les deux.

«J'aurais eu un époux tortionnaire » dis-je.

«Des enfants ingrats » dit-il.

«Une vie triste » dis-je.

«Tu es l'une des personnes les plus fortes et courageuses que je connaisse Ana, tu as tout abandonné pour notre fils» dit-il alors que des frissons me parcourent le corps à l'entente de notre fils.

«J'essaie de faire au mieux » dis-je.

«Tu es au mieux » dit-il «Tu mérites d'être heureuse » dit-il alors qu'un rictus apparaît au coin de mes lèvres.

«Je ne suis pas sûr que le mot heureux face partit de mon vocabulaire » dis-je amusé.

«As-tu revu ton oncle et ta tante ? » me dit-il.

«Non» dis-je en baissant la tête.

«Tu pourrais aller les voir » dit-il.

«Je ne crois pas que ça soit une bonne idée » dis-je.

«Pourquoi ? » dit-il.

«Ils ont dû m'oublier et je me sens bête et honteuse vis à vis d'eux, ils n'ont pas besoin d'une personne comme moi dans leur vie ». dis-je.

«Une personne comme toi ? » dit Simon alors que je ne réponds pas.

«Le plus important ça soit que les personnes que j'aime soit heureuse avec ou sans moi» dis-je alors que mon regard croise le sien sans le vouloir que je détourne immédiatement «Et je suis persuadé qu'à l'heure actuelle, ils sont heureux. C'est une famille formidable et aimante ils méritent tout le bonheur du monde ».

Simon ne dit rien et je continue ma contemplation des étoiles dans un silence agréable.
Si agréable que je finis par somnoler sur le banc.

«Ana tu t'endors » dit.

«Hmm» dis-je alors que je sens ma tête basculer, mais elle se relève immédiatement alors que mes yeux sont fermés.

J'entends Simon rire et je sens ma tête repartir, mais je finis par me retrouver contre un torse chaud.

Je viens me caler correctement contre Simon, tant pis si mon cœur en souffre actuellement, je profite du corps à corps.

«Merci » dis-je dans un souffle alors que j'ai l'impression de m'endormir de plus en plus.

Je finis par sentir quelque chose de mou sous moi ainsi qu'une couverture sur mon corps.

Sans trop comprendre quoi que ce soit usé par ma journée, je sens juste les doigts de Simon frôler ma tempe et des lèvres se poser sur mon front.

«Je suis tellement désolé » dit-il alors que je ne capte absolument rien et je finis par rejoindre Morphée.

Voilà le chapitre 77, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant