L'héritière- Tome 1 ( En réécriture)

Chapitre quarante :

NDA : Salut, salut ! Voici le dernier chapitre un peu mignon. Le prochain sera un peu difficile à lire, et les prochains seront pires, à cause de tous les conflits qui vont s'ensuivre. Les conflits décrits dans les prochains chapitres seront fortement inspirés de conflits historiques. Les parallèles seront suffisamment clairs pour que l'on puisse déduire de quelle partie de l'Histoire, je me suis inspirée. Je tiens, néanmoins, à dire que je ne suis pas étudiante ou quoi en Histoire, loin de là même. Toutefois, ça m'a toujours passionnée et je voulais que ce premier tome ait un aspect plus concret, et que vous appreniez même des nouvelles choses, qui sait. En tout cas, voilà, je vais faire de mon mieux pour transcrire le plus fidèlement possible les conflits que j'ai décidé d'aborder, tout en ne perdant pas de vue le contexte de l'histoire. Bonne lecture !

- Tu as reçu une bonne nouvelle ? demanda Alia, qui était en train de déguster sa crème glacée.

Une coupe en verre trônait en face d'elle, elle était remplie à ras bord de trois boules de saveurs différentes. Celles à la vanille et au chocolat soutenaient celle à la framboise à la manière d'une pyramide. Plusieurs pépites de chocolat venaient décorer l'ensemble sucré.

Alia, armée d'une petite cuillère en porcelaine, était en train de la déguster lentement comme pour faire durer le plaisir.

En même temps, on est loin des repas équilibrés de l'académie d'Histoire et comme il est très difficile d'obtenir des autorisations de sortie, même quand on a comme tutrice une héritière, Alia ne peut pas profiter souvent de ce genre de petit plaisir.

Néanmoins, je ne doute pas un seul instant que ça ne la dérange pas le moins du monde de troquer son temps libre pour l'effervescence intellectuelle qui règne dans cette académie.

Tout en tenant délicatement le parchemin que je venais de lire pour la troisième fois, j'acquiesçais calmement, savourant avec une anticipation à peine contrôlée, le fait que j'ai le conseil suprême désormais à mes pieds.

- Excellente, même, répondis-je en parcourant une dernière fois le parchemin du regard.

Ce parchemin a été fabriqué avec des plantes très rares, venant toutes du royaume Park. Un peu à la manière des papyrus, son air ancien lui confère instantanément une aura de prestige. En effet, il n'y a que le conseil suprême qui est autorisé à écrire sur ce bout de papier, comme on peut le voir avec le sceau écarlate qui l'avait scellé avant que je ne le retire.

L'écriture était élégante, fine et légèrement penchée, rédigée à l'aide d'une délicate plume.

- C'est une lettre d'amour d'Aaron ? continua-t-elle innocemment.

Sa petite moue ne bernerait pas beaucoup de monde. Ses yeux, dénués de malice, auraient bien du mal à cacher ce petit sourire espiègle qu'elle tente de dissimuler derrière sa crème glacée.

Ce papier a certainement une valeur incommensurable, non seulement par sa provenance, mais également par sa contenance, néanmoins, il fera toujours pâle figure à côté d'une lettre d'Aaron.

Même si ses livres étaient des lettres d'une certaine manière, j'aurais aimé qu'il soit possible pour nous de correspondre à l'époque où nous étions séparés l'un de l'autre.

Cependant, je sais bien que cela nous est impossible et je suis déjà bien contente que l'ingéniosité d'Aaron, doublée de son talent, nous ait permis de maintenir un contact, bien que ce fût un contact à sens unique.

- Si tu m'embêtes, plus de crème glacée.

- Tu es si susceptible, minauda-t-elle.

Elle accepte de troquer la plupart de son temps libre pour assister aux cours obligatoires de l'académie, mais je ne pense pas qu'elle serait capable de tirer définitivement une croix sur nos petites sorties et surtout sur notre rendez-vous habituelle dans cette petite boutique de sucreries.