Serpens Natura

Capitulum 5

Les sensations brûlantes de me faire aspirer et mordiller mes bourgeons de chair me réveillèrent presque en sursaut. À peine mes yeux fussent-ils ouvert que mes reins furent secoués d'un orgasme puissant, me rendant presque aveugle.

J'étais brûlant, le corps aussi chaud que de la lave. J'avais grand mal à respirer avec la fournaise ambiante et j'avais la bouche aussi sèche que le désert.

Indra et Qetzíl m'entouraient de leurs corps et ne semblaient pas vouloir me lâcher. L'un se trouvait presque couché sur moi tandis que l'autre avait passé une jambe sur nos corps, nous encerclant. Je gémis en les voyant téter avec ferveur et dévotion mes bouts de chair tendus et sensibles alors qu'ils étaient toujours endormis.

Ma jouissance ne les avait pas réveillés et malgré leurs auras vivaces me faisant croire qu'ils étaient éveillés, ils dormaient profondément.

Leurs membres étaient tendus à l'extrême, mais la forte chaleur ambiante me ravisa d'engager toute action pour les aider à se libérer. J'en fus presque déçu et je me promis de leur rendre le plaisir qu'ils m'avaient donné plus tard, mais j'avais besoin de respirer de l'air frais et surtout, de me désaltérer.

Je tentai de me défaire délicatement de leurs prises, mais ce fut aussi dur que la première fois. Ils ne me lâchaient pas et se mettaient à téter beaucoup plus fort si je bougeais un peu trop à leur goût. Cela me rendait encore plus excité et les reins en feu malgré la pointe de douleur qui commençait à s'installer.

Un gémissement d'inconfort sorti de mes lèvres et le sifflement sec d'un reptile retentit à ma gauche. Les petits serpenteaux finirent par lâcher prise sur mon corps lorsqu'ils entendirent cela. Les deux démons léchouillèrent encore quelques secondes mes excroissances et me laissèrent en chuintant doucement de mécontentement. J'avais les auréoles gonflées et humides de leurs salives. En voyant cela, je fus à deux doigts de les faire revenir à moi pour obtenir un second orgasme. Cependant, ma soif me rappela à l'ordre et je dus faire taire mon désir.

Soulagé de sentir un peu moins de chaleur sur moi, je m'écartai et fis face à Sözelif qui maintenait contre lui Orki'll tout en caressant ses cheveux. Il était assis en tailleur, contre une paroi de sable et le jeune reptile dormait et sifflait avec douceur contre lui.

Les énergies sous la cavité rocheuse où nous nous étions installés dansaient et se mouvaient avec ferveur. Le lieu se mêlait aussi avec joie à cette danse sensuelle, nous protégeant du reste du monde.

C'était la fin de journée et l'étoile guide déclinait lentement dans le ciel. Certains démons étaient encore en plein rêve, j'avais l'impression que c'étaient les plus jeunes. Ceux dont l'énergie était la plus brute et la plus vivace. Les autres les caressaient doucement pour les tirer de leurs songes ou vaquaient à d'autres occupations afin de pouvoir repartir rapidement.

— Les juvéniles ont du mal à se contrôler quand ils dorment, si tu ne souhaites pas te faire réveiller par leurs attentions, n'hésite pas à les repousser un peu. Mon venin doit encore agir légèrement et bien que ton orgasme était des plus délicieux à voir, tu dois avoir très chaud à présent.

J'avais encore les reins brûlants d'envie et d'excitation. L'air plus lourd et plus chaud autour de moi ne calmait aucunement mes ardeurs.

J'étais toujours nu et savoir que j'étais aussi vulnérable et à la vue de tous, tendait à me rendre encore plus fiévreux d'envie. Je devais me calmer avant que je ne supplie Sözelif de jouer avec ses merveilleux doigts en moi.

Je voulais continuer la route avec les démons et ne pas me laisser porter par mes envies juvéniles tout le temps et terminer fatigué de mes orgasmes avant même de commencer la nuit.