Chapitre 11

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Pdv: Noroi

Noroi: Kohei lâche moi s'il te plaît.

Kohei: Très bien.

Quand la sonnerie de fin cours sonna enfin je pus me lever mais Kohei resta scotché à moi. Ce qui était assez déplaisant et ce manège continua pendant tout le reste de la matinée. Partout où j'allais il me suivait que ce soit pendant la pause pour aller aux toilettes ou quand je restais avec Hanabi et Tonomoé. Il me suivait absolument partout. A présent je me retrouvais en cours d'histoire, ma main gauche tenue par celle de Kohei, je ne comprenais définitivement pas ce qu'il cherchait à faire exactement mais au-delà de ma faire ressentir quelque chose ma patience ainsi que mon exaspération avaient atteint leur paroxysme.

Noroi: Putain j'en ai marre, arrête de me suivre et de te coller à moi! T'as pas des choses à faire de chef de meute? Tu me fatigues là, même parler avec mes amis je peux pas faire à cause de toi!

Je me stoppa un instant pris d'une soudaine réalisation, je ne parlais jamais comme ça et je n'étais jamais vraiment énervé.

Est ce que c'est vraiment moi qui parle comme ça?

Kohei: Mais on est âme sœur tu sais.

Noroi: Et? C'est censé m'empêcher d'avoir un espace vital? Je ne ressens rien pour toi, j'ai perdu mon loup à cause de toi, au cas où tu aurais oublié et en plus de ça, si je devais ressentir la moindre chose à ton égard ce serait surement une haine pure et profonde pour ta personne. Lâche moi, ne me parle pas, ne me regarde. Et tout le monde vivra pour le mieux.

Mais qu'est ce que je suis entrain de dire?!? D'un côté c'est pas moi mais d'un autre c'est quand même moi qui parle.

Kohei: Mais comment tu me parle Noroi?

Noroi: Je sais pas! Peut-être que je suis juste comme ça et que j'y peux rien si je me mets à sortir la vérité! Du con!

Non, non, non c'est pas moi ça...bon franchement, le «du con» il l'a cherché aussi mais quand même!

Tous les regards de la classe étaient tournés vers moi. Hanabi et Tonomoé me regardaient choqué et de loin je pouvais voir, Akashi, esquisser un petit sourire, amusé.

Hanabi: Noroi ça va?

Noroi: Je sais pas je...

Je sortis en trombe de la classe bousculant au passage quelques élèves. Je courus en direction des toilettes et je m'enferme dans la première cabine. J'inspire plusieurs fois tentant de reprendre mon souffle. Je plaça une main sur mon cœur, il battait à cent à l'heure, je me sentais plus moi-même. Je ressortis de la cabine des toilettes et m'arrêta devant un lavabo je passa de l'eau sur mon visage puis me regarda dans le miroir. J'avais les yeux grand ouverts et je revis pour la seconde fois le reflet vert dans mes yeux qui étaient apparu la dernière fois. Non ce n'était plus un reflet, à présent, c'était devenu la couleur de mes yeux: vert.

Comme ceux d'un...

Kohei: NOROI!

Je sursauta à l'appel de Kohei dans les toilettes, je recula jusqu'au fond de celles-ci.

Est ce qu'il ne peut pas juste me laisser tranquille?!

Kohei: Noroi...Noroi regarde moi.

Noroi: Je n'ai aucune envie de regarder quelqu'un comme toi.

Kohei: Écoute moi...

Noroi: Laisse moi tranquille.

Kohei: Non, je ne peux pas faire ça, je suis désolé.

Les larmes me montèrent aux yeux. Je ne comprenais plus cette part de moi si faible qui pleurait autant, je ne pleurais pas avant, son arrivée à tout gâché.

Pourquoi est-ce qu'il continue de rester là?

Noroi: Pars...

Il s'approcha de moi et me serra dans ses bras je me débattais pour qu'il me lâche mais il ne le fit pas. Il me serrait dans ses bras plus fort encore je ne pouvais plus faire un mouvement et nos corps étaient bien trop proche pour que je puisse lui donner des coups de pieds correctement je me sentais prisonnier. Prisonnier dans ses bras stupide, dans la chaleur que je cherchais désespérément déviter. Je ne veux rien ressentir pour lui si ce n'est que de la haine mais encore et toujours j'ai l'impression que ses bras m'appellent, que j'ai besoin de son étreinte et de sa douceur. Mais quel être stupide je fais moi-même.

Noroi: Lâche-moi, dégage! Qu'est ce que ça peut te faire de rester avec moi? J'ai perdu mon loup! Je suis une coquille vide!

Kohei: Non tu ne l'as pas perdu, il est toujours là, enfin, il est revenu.

Mes larmes continuaient de couler.

Noroi: Comment ça?

Kohei: Calme toi, d'abord.

Il essuya les larmes sur mon visage puis il me tourna vers le miroir des toilettes.

Kohei: Tes yeux, regarde...ils sont sous forme lupine. J'ai fais beaucoup de recherche sur ta condition, chez moi, et j'ai trouvé que quand un oméga perd son loup celui-ci ne disparaît pas totalement, il réapparaît dans la semaine qui suit, il reviendra totalement au bout de 3 semaines.

Noroi: Donc...si je comprends bien mon loup est toujours là?

Kohei: Pas totalement, il va prendre du temps à revenir mais d'une certaine manière oui. Mais toi tu ne le ressens pas, ou du moins tu ne cherche plus à essayer de le ressentir. C'est pour ça que tu peux faire des crises comme tout à l'heure, où ton loup réapparaît, ça peut venir de sa personnalité ou de son aspect physique. Tout à l'heure tu devais sans doute avoir pris les traits de sa personnalité et maintenant tu as les traits de son aspect physique.

Noroi: Je comprends rien...ça me donne mal à la tête.

Il me fait un sourire malicieux. Je regardai mon reflet dans le miroir, je n'avais plus les yeux verts à présent, ils avaient retrouvé leur marron initial.

Noroi: Pourquoi tu me souris comme ça mec? T'es flippant.

Kohei: Parfait donc ce que je pensais, c'est confirmé. Donc si jefais ça.

Il prit mon visage dans sa mains et posa ses lèvres sur les miennes, les battements de mon cœur s'accélèrent et j'avais une sensation de chaleur qui me parcourait le corps que je n'avais encore jamais vécu. Je devais partir ou au moins le frapper mais le baiser était trop bon et j'avais l'impression que mon corps tout entier en demandait plus. Quand il s'éloigna pour me laisser reprendre mon souffle, je pouvais sentir une sensation d'engourdissement dans mes lèvres. Un signe que je devais m'arrêter mais je le regardais, aussi essoufflé que moi, son regard qui semblait me dire milles et une promesses. Son regard.

Il reprit l'assaut de mes lèvres en introduisant, cette fois, sa langue dans ma bouche à la recherche de sa jumelle et quand il la trouva enfin elles entrèrent toutes les deux dans une valse douce et humide. Quand il me laissa enfin reprendre mon souffle, il me refit regarder mon reflet dans le miroir. J'avais les joues rougies et une expression haletante. Kohei plaça son visage à côté du mien avec un sourire que je ne saurais décrire.

Kohei: Tu vois, tu recommences à vivre.

Le Fil rouge du Destin =TERMINÉ=Donde viven las historias. Descúbrelo ahora