𝖀𝖓𝖐𝖓𝖔𝖜𝖓

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Elle regardait ses mains,

Puis ses habits de lin,

Elle avait l'impression de l'avoir tué de ses mains


J'aurai pu,

J'aurai du,

Mais c'était déjà trop tard,

Elle n'était déjà plus


Rester avec quelqu'un,quelque chose,

Même si ça fait mal,

Car on sait que ça ne durera,

Car on sait que,bientôt,

Elle ne sera


Ça aurait pu être son rêve,

Un espoir,sa famille,un/e ami/e,

Puis elle,

Elle restait-elle même,

Et moi,

Je le savais,

Que tout était fini,

Depuis bien trop longtemps,

Bien avant ma présence,

Et si j'étais arrivée plus tôt,

Aurais-je soulagé ses peines couleur eau,

Ses peines perlant sur le dessus de ses joues,

Avec sa petite moue


Je l'aurai si bien imaginée,

Sous un immense saule,marchant au gré de ses pensées,

Lassée,abusée,

Ayant pourtant un sourire qui ne paraissaît forcé,

Trop habituée à cacher


Et quand on lui demandait où elle allait quand elle marchait,

Regardant le ciel comme s'il l'appelait,

Elle nous répondait toujours : 𝐄𝐭 𝐭𝐨𝐢,𝐫𝐚𝐜𝐨𝐧𝐭𝐞 𝐦𝐨𝐢 𝐭𝐚 𝐯𝐢𝐞

Personne ne se posait de questions,

Chacun racontait ses malheurs,ses peines et ses joies


Puis,un jour,

Elle avait un comportement étrange,

Elle disait avoir le cœur lourd,

C'était assez clair,non ?

Alors,pourquoi faisaient-ils les sourds ?


Quand j'y repense,

Nous qui pensions la comprendre,

C'est à peine si nous la connaissions réellement,

Dis-moi,mentais-tu depuis le début,

Devrais-je te considérer comme une inconnue ?


Ce même jour,

Quand elle regardait l'horizon,

Comme à chaque fois,

Entendant le moindre petit son,

Chaque fois qu'on lui demandait,

Qu'ils soient beaux,qu'ils soient laids,

Elle répondait : 𝐃𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐦𝐚𝐧𝐢è𝐫𝐞,𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐮𝐢𝐬-𝐣𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐣𝐮𝐠𝐞𝐫 ?


Et puis,

Moi,

Je lui ai redemandé,

Quand elle fixait ce ciel bleu,

Comme si elle aspirait silencieusement à mieux,

𝐎ù 𝐯𝐚𝐬-𝐭𝐮 ? 𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐭𝐮 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞𝐬 𝐥'𝐚𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐫𝐢𝐞𝐧,𝐫𝐞𝐠𝐚𝐫𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐢𝐞𝐥 𝐥𝐨𝐢𝐧𝐭𝐚𝐢𝐧 ?

Cette fois,

Elle me fit une réponse qui semblait,l'air de rien,beaucoup plus sincère :

𝐄𝐭 𝐭𝐨𝐢,𝐨ù 𝐯𝐚𝐬-𝐭𝐮 ? 𝐉𝐞 𝐧𝐞 𝐭𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬,𝐣𝐞 𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐜𝐢𝐞𝐥...

𝕵𝖊 𝖒'𝖊𝖓𝖛𝖔𝖑𝖊𝖗𝖆𝖎𝖘 𝖇𝖎𝖊𝖓𝖙ô𝖙...𝖕𝖊𝖚𝖙-ê𝖙𝖗𝖊 𝖖𝖚𝖊,𝖉𝖊 𝖑à 𝖍𝖆𝖚𝖙,𝖏𝖊 𝖛𝖔𝖚𝖘 𝖛𝖊𝖗𝖗𝖆𝖎𝖘 𝖕𝖑𝖊𝖚𝖗𝖊𝖗 𝖒𝖆 𝖒𝖔𝖗𝖙 ?

J'avais très bien entendu sa dernière phrase,

Même chuchotée,

Alors,

Pourquoi avais-je fais semblant de ne pas remarquer ?

Pourquoi me berçais-je d'illusions ?

Nan...ça devait être mon imagination


Désolée,

Tu n'es plus,

Mais parfois,

Je me demande toujours,

En réalité,

Qui étais-tu ?


Peut-être une inconnue...

Mes poèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant