Chapitre 18: Échec et Mat: Retour vers la lumière.

1 0 0
                                    



Dans la pièce où reposait Giulia l'atmosphère s'était énormément alourdie depuis quelques minutes. Même un novice en entrant dans la pièce sentirait que quelque chose de paranormal allait bientôt se produire. Et il n'aurait pas tort de penser ainsi.

Les prières avaient redoublées depuis un moment et le père Mancini était en nage. Il voulait chasser coûte que coûte ce démon du corps de Giulia. Mais la tâche se révélait difficile. Sur le lit, la pauvre demoiselle se tordait de douleur et se retournait dans tous les sens. Les veines sur son visage ravagé ressortaient, et n'eusse été là solidité des liens qui l'entravait elle se serait sauvée depuis.

Elle émettait des râles inhumains et effrayants et de ses lèvres sortait de l'écume. Un langage incompréhensible dont seul Gilulia avait le secret s'entendait dans la pièce.

Le Père Mancini ne cessait de demander à Giulia :
- Soit forte mon enfant et essaie de reprendre le contrôle de ton corps. C'est toi qui a donné ton accord pour que le baron te possède. Si tu ne lui ordonne pas de sortir, jamais il ne le fera. Rompt ce lien mon enfant, maintenant. Le rossignol percevait à peine les propos du Père. En réalité,la vraie bataille se déroulait ailleurs sur un autre plan.

Car pendant que le père Mancini priait, Giula prenait connaissance des réalités d'un autre monde : l'enfer. Devant elle s'étendait une longue file de personnes ayant les mains enchaînées et portant des haillons. Ils avaient de la peine à avancer car des boulets  étaient accrochés à leurs chevilles et ils se fesaient copieusement battre par des êtres osseux aux yeux multiples et ayant des ailes et des cornes.

Leurs fouets semblaient êtres faits de ronces et ils prenaient visiblement un malin plaisir à maltraiter les concernés. Ces derniers d'ailleurs semblaient se diriger vers ce qui ressemblait à une cavité infernale. Mais pour d'autres, on les amenait dans des plantations et d'autres vers des mines.

En réalité le travail des personnes ici allait garantir la fortune des autres dont le contrat avec le baron était toujours en cours. Ils allaient travailler jusqu'à ce que l'âge normal auquel ils devaient mourir sur terre arrive. Après quoi, ils de dirigeront comme beaucoup d'autres vers la cavité infernale. Soit les souterrains des enfers même.

Giulia n'eut pas besoin que qui que ce soit lui explique tout cela. Comme si son subconscient savait déjà elle comprit à quoi sa vie allait désormais ressembler. Elle avait passée une existence misérable et allait tomber encore plus bas ici. Que devait-elle faire ? Accepter son sort ou essayer de s'enfuir?

Si elle acceptait son sort, elle passerait sa vue ici dans la souffrance et les larmes. Et si elle tentait de s'échapper, elle finirait certainement déchire à moitié par les gros chiens à la cavité buccale hérissée d'échardes qui sillonnaient les environs  avant de se faire jeter sans ménagement dans la plantation.

Dans tous les cas ça allait mal finir. Mais malgré tout ça Giulia n'était pas résolu à se laisser faire. Alors fermant brièvement les yeux elle formula une prière silencieuse : Seigneur c'est moi ta pécheresse de fille. Je ne vaut rien parce que je n'ai jamais si rien faire de bon de toute ma misérable vie. Mais aujourd'hui plus que jamais je me tourne vers toi Seigneur et demande ton aide. Je reconnais avoir tuer des milliers de gens pour conserver un statut éphémère qui n'a jamais été le mien. J'ai méprisé ma famille, sacrifié ma propre nièce, et blesser l'homme merveilleux que tu m'as donné. Tout ça je l'ai fait et je te demande pardon mon Dieu.  Alors maintenant aide moi s'il te plaît Seigneur. Je t'en conjure aide moi et je te celebrerai toute ma vie durant. Je ne le mérite pas, mais prends pitié Éternel. J'ai confiance en toi.

Ouvrant les yeux, elle se rendit compte qu'il ne faudrait pas longtemps avant qu'elle ne soit interpelée par les créatures monstrueuses. C'était maintenant ou jamais. Soit elle était Giuliana Clarini ou elle ne l'était pas. Après avoir jeté un bref regard à gauche puis à droite, le rossignol s'élança en courant. La réaction des chiens ne se fit pas attendre, ils la suivirent aussitôt avec toute une horde de monstres. Elle courait comme une folle. Les boulets à ses pieds ne lui facilitaient pas la tâche, mais elle ne désespérait pas. Ce qui la transportait en ce moment était inhumain, c'était un énergie nouveau, quelque chose de puissants.

Dans son dos, elle sentait l'haleine putride et le souffle chaud des cerbères. Les fouets des monstres claquaient sur sa chair mais elle ne lâchait toujours pas. Elle allait sortir d'ici. Brusquement un énorme faisseau de lumière apparût devant elle. À travers lui, elle entendait la voix du Père Mancini qui lui demandait de s'accrocher et de tenir bon et ceci la galvanisa de nouveau. La plante de ses pieds s'écorchaient sur les galets pointus du sol mais Giulia courrait toujours.

Mais la lumière semblait si lointaine et les ennemis ne fesaient que se rapprocher à grands pas. Elle semblait ne jamais pouvoir l'atteindre quand une main de feu saisit son bras pour la tirer vers la lumière. Et lorsque Giulia crut qu'elle était sauvée, une autre main tira son deuxième bras. C'était le baron en personne. Le mine hargneuse et les dents dehors, il semblait au top de sa forme démoniaque.

- Où comptais tu aller misérable vermine? Tu vas rester ici.

La haine qui anima Giulia à sa vue était immense. Lui crachant dessus elle lui hurla fortement à la figure :

- Arrière de moi Satan. Je me défais de tout lien avec toi et maudit le jour où je t'ai choisi. Sors de ma vie. Et aussitôt que ces mots firent prononcés, Giulia fut aspirée par la lumière.

Lorsqu'elle se réveilla, le monde tournait autour d'elle. La chambre était sens dessus dessous. C'était comme si un tsunami était passé par ici et le Père Mancini était méconnaissable. Autour d'elle s'étendait un liquide noirâtre et visqueux qui semblait sortie de ses entrailles. 

- Mon Père.

Lorsqu'il entendit sa voix, le Père Mancini se mit à chanter les louanges du Seigneur. Puis s'approchant il lui demanda si tout allait bien. Elle était encore un peu dans les vapes, mais elle parvint quand-même à répondre oui. Le Père lui fit comprendre qu'elle s'était libéré de l'esprit qui la possédait et qu'elle était désormais libre.

Avec émotion, le père Mancini défit ses liens avant de l'aider à se redresser. Lentement on pouvait apercevoir la peau de Giulia qui se régénérait progressivement.

Avec émotion, le Père la prit dans ses bras et lui dit:

- Tu as réussi mon enfant. Louer soit le Seigneur Dieu tout puissant.

Mais soufflant avec lenteur, le rossignol fit  un petit sourire avant de le er le regard vers le Père et lui dire:

- Non mon Père...nous avons gagné...

Le corset de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant